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DIFFÉRENTS TYPES DE ROMANS

Publié le 04/04/2011

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   La nouvelle.    La nouvelle n'est pas un court roman. La nouvelle est un épisode, le roman une suite d'épisodes. « Cet épisode, que la nouvelle se propose de peindre, elle le détache, elle l'isole. Ces épisodes, dont la suite fait l'objet du roman, il les agglutine, il les relie. Il procède par développement, la nouvelle par concentration. Les épisodes du roman peuvent être tout menus, insignifiants presque... L'épisode traité par la nouvelle doit être intensément significatif. Le roman permet, il commande la diversité du ton. La nouvelle exige l'unité du coloris, peu de touches, mais qui conspirent à un effet unique. « (Paul Bourget)    La nouvelle est très différente du conte, affabulation plus ou moins vraisemblable, qui fit fureur au XVIIIe siècle, où il servait de diffuseur plaisant à la propagande des idées. Voltaire en fut le maître inégalé.    La nouvelle a un créateur : Mérimée, qui « arrêta le genre à un point de perfection, qui le proposa à l'imitation... L'optique de la nouvelle comporte généralement, comme mise au point, la présence ou le passage d'un voyageur, d'un témoin qui raconte, d'un curieux qui observe, d'un artiste qui peint. « (A. Thibaudet)

« George Sand, Ferdinand Fabre, George Eliot, etc.); le roman didactique, celui qui veut servir de moyen d'enseignement (Rabelais, ancêtre et maître du genre; J.-J.Rousseau avec l'Émile; Balzac dans Le Médecin de campagne, Le Curé de village, etc.; Dickens, Zola, Bourget,Dostoïevski ont de grandes parties didactiques).

Au XXe siècle le roman didactique a disparu de la sphère desgrands et même seulement des bons écrivains, il est devenu un genre apparenté aux œuvres scolaires.

Jules Verneest par exemple un type de romancier didactique. Le roman humoristique et satirique : Don Quichotte en est le chef-d'œuvre.

Il y a aussi une tradition françaiseininterrompue, de Rabelais à Courteline ; et une tradition anglaise remarquable : Gulliver de Swift, Pickwick deDickens, Kipling. Le roman épistolaire, roman par lettres : il a produit peu de bons romans.

On lui doit cependant deux chefs-d'œuvre: Les Liaisons Dangereuses de Choderlos de Laclos et Mémoires de deux jeunes Mariées de Balzac. Le roman intime, analyse du cœur et des passions, c'est-à-dire le roman psychologique qui s'apparente étroitementau roman de mœurs et de caractères, c'est l'essentiel du roman, nous l'avons vu. Le roman d'aventures, qui se confond souvent avec le roman historique mais qui est aussi un roman, si l'on peutdire, géographique, en ce sens qu'il est situé dans un pays exotique : Robinson Crusoë en est le type parfait.

De nosjours le roman d'aventures, confondu avec le roman dit de cape et d'épée, roman historique de qualité inférieure,n'est pas l'apanage de la haute littérature.

Notons cependant deux écrivains anglais dont les livres ne sont pas sansvaleur et dont le succès dure toujours : Fenimore Cooper et Mayne-Reid. Romans spécialisés pour un certain public. Le roman-feuilleton est le roman que publièrent à partir de la moitié du XIXe siècle les journaux quotidiens, au basd'une de leurs pages.

Des ouvrages de Balzac et de Zola parurent ainsi en feuilleton.

Le maître du genre fut EugèneSue avec Les Mystères de Paris.

Œuvres sans qualités ni littéraires ni psychologiques, mais où l'intrigue et lesaventures rebondissent sans cesse, tenant en haleine un public peu cultivé et avide d'émotions. Le roman pour jeunes filles date du second tiers du XIXe siècle.

Il a rapidement conquis un public très étendu et sonimportance numérique n'a cessé de croître.

Des maisons d'édition sont même spécialisées dans cette très basseproduction. Les romans pour enfants datent du même temps que les romans pour jeunes filles1.

Deux écrivains de valeur ontlaissé une œuvre dont le succès est loin d'être épuisé : Mme de Ségur et Jules Verne. Les livres de Mme de Ségur sont de charmantes histoires d'enfants dans un décor de châteaux, de parcs, de vieheureuse et sans souci (Les Malheurs de Sophie, Les Petites filles modèles, l'Auberge de l'Ange Gardien, etc.). Jules Verne, romancier historique, d'aventures, didactique, scientifique et moral, a laissé une œuvre immense où ilfait figure de précurseur (navigation sous-marine, aéronautique, explorations de l'Afrique, des Pôles, des volcans,etc.).

Ses livres, pour des enfants et des adolescents (et pour combien d'adultes !), sont des sourcesd'enchantement (Vingt mille lieues sous les mers, le Tour du Monde en 80 jours.

Le Capitaine Hatteras, etc.). Citons encore Hector Malot dont Sans Famille et En Famille ont toujours une audience étendue et La Roche auxMouettes de Jules Sandeau. Le roman policier. Balzac en France et Edgar Poë en Amérique en sont les inventeurs.

Mais Une Ténébreuse Affaire et La DernièreIncarnation de Vautrin de Balzac n'eurent pas d'imitateurs parce que, à l'intrigue policière, se superposait unimmense drame historique et social.

Tandis qu'Edgar Poë, traduit par Baudelaire, eut une influence telle que de nosjours les auteurs de romans policiers les plus habiles se recommandent toujours de lui. Ce n'est guère qu'à partir des années 1920 que le roman policier connut un succès qui n'a fait que s'accroître.

Lesauteurs anglo-saxons dominent nettement tous les autres, et certains d'entre eux sont des romanciers de mœurs etde caractères. Ce genre, très particulier, obéit à des lois exigeantes dont dépend toute la valeur du livre : vraisemblance, conduitesinueuse de l'intrigue de manière à laisser l'intérêt toujours suspendu jusqu'aux dernières lignes, dessin très poussédes caractères.

Malheureusement les romans policiers paraissent dans des collections spécialisées, où le lecteur nepeut guère faire de choix, et où le pire voisine à égalité avec l'excellent. CONCLUSION. Si l'on fait le point en 1950 sur « l'état » du roman, un siècle après la mort de Balzac, son véritable créateur, onconstate qu'il reste le genre littéraire le plus universellement lu et qu'il a conquis tous les publics.. »

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