Devoir de Philosophie

EST-IL SI DIFFICILE D'AIMER ?

Publié le 17/10/2011

Extrait du document

   Introduction    L’amour est une expérience très riche, très forte, violente même. C’est aussi une expérience riche en souffrances, en échecs, en illusions ( et donc en désillusion ). Les éclopés de l’amour, les déçus de l’amour sont légions. Et pourtant presque tout le monde s’y essaie. On a presque tous essayé et presque tous connu au moins un chagrin d’amour, un échec, été au moins une fois en mal d’amour ( l’expression dit assez bien que l’amour n’est pas toujours un bien ) ?    A côté de cela, il y a bien des histoires d’amour qui réussissent. Que l’on constate, même si l’on ne les rencontre pas si souvent que cela et que l’on s’explique mal. Or ce sont des réussites ( que ce soit des couples unis, des amitiés solides et durables, des relations affectives entre parents et enfants ), des réussites qu’il faut essayer pourtant de comprendre. Comment ont-ils, parents, amants, amis, surmonté les difficultés qui se présentent presque toujours dans l’amour ? Quels sont ces difficultés elles-mêmes ?

« pas se fondre.

Ce sont toujours deux corps qui se touchent, qui s’aiment, qui se cherchent.

Mais dans cette étreinte, la fusion quise cherche ne se trouve pas.

Cela fait deux plaisirs différents, l’un à l’autre mystérieux, deux spasmes.- Le corps en sait plus sur l’amour que nos délires de fusion.

Or de quoi avons-nous peur ? De l’autre tout simplement, dans sadifférence.

Et si aimer, c’était chercher l’impossible autre ? C’est une autre impasse, inverse de la première. L’impasse de l’amour impossible ( l’amour de convoitise ) - L’amour des stars.

L’amour de ce que l’on est pas et de ce que l’on a pas.

On veut telle autre personne, non pas celle qu’on amais une autre, que l’on a pas.

L’amour donjuanesque l’amour de convoitise.- Pourquoi vouloir l’impossible ? Car l’amour n’est grand que s’il est contrarié.

Au point que l'amant ne recherche pas laprésence de l'autre, mais son absence ! La part d’illusion / Etre amoureux, n’est-ce pas se faire un certain d’illusion sur l’amour, sur la personne que l’on aime et sur soi-même.

la plupart du temps, c’est espérer au lieu d’aimer .

Qu’est-ce que je serais heureux, si elle m’aimait ? On a l’impressionque l’espoir, le besoin d’aimer nous sépare de l’amour lui-même.

Connaissez-vous l’aphorisme de Woody ALLEN : « Qu’est-ceque je serais heureux, si j’étais heureux ! ».

le désir même d’amour nous en sépare. - D’où la séparation que l’on cherche pour elle-même, la souffrance nécessaire, parce qu’elle affole et déchire, qui affame ettorture, qui exalte et qui emprisonne.- D’où l’Impasse : si l'amour est manque, comment le combler sans l'abolir, comment satisfaire le désir sans le supprimer,comment faire l'amour sans le défaire ?- Le radicalisme de cet amour : l’amour romantique / l’amour jusqu’à la mort.

Le caractère morbide de la passion : si les amantse meurent d'amour, c'est que sans le savoir ils n'ont jamais désirer que mourir : ils ont aimé l'amour plus que la vie, le manqueplus que la présence, c'est à dire la mort, le manque extrême.

"Seigneur, vous plaît-il d'entendre un beau conte d'amour et demort ?...".

C'est le début du Roman de TRISTAN et ISEUT.

Il entre dans l'essence de l'amour de prétendre aimer toujours, maisen fait de n'aimer qu'un temps.

La mort est dès lors la seule solution .

C'est pourquoi l'amour est d'avance voué à l'échec.- Comment s’en guérir ? Toutefois PLATON entrevoit une autre issue, sinon deux autres, pour le désir.Les solutions du Banquet : comment le désir peut-il survivre à la satisfaction ?"Par l'enfantement dans la beauté, répond PLATON, selon le corps et selon l'esprit"autrement dit par la création ou la procréation, par l'art ou par la famille.

Le désir se sauve grâce à l'amour que nous avons pournos enfants, l'amour que nous portons pour la gloire.

Chacun tend à se conserver et à participer autant qu'il le peut à l'immortalité.Est-ce une issue véritable ? Peut-être, mais point un salut, puisque la mort malgré tout demeure qui nous emporte, et nos enfants.et nos oeuvres.C'est pourquoi PLATON propose une autre issue, plus difficile, plus exigeante : la fameuse dialectique ascendante.

EROS nous afait gravir une étape intermédiaire, à mi-chemin de l'ignorance et du savoir, mais qu'il convient de poursuivre au-delà : franchir lesuns après les autres les degrés de l'amour, aimer d'abord un seul corps, pour sa beauté, puis tous les beaux corps, puisque labeauté leur est commune, puis la beauté des âmes, qui est supérieure à celle des corps, puis la beauté qui est dans les actions etles lois, puis la beauté qui est dans les sciences, enfin la Beauté absolue, éternelle, celle du Beau en soi, qui existe en lui-même, àquoi toutes les belles choses participent et dont elles procèdent.Cette logique est de tendre toujours plus vers ce qui manque, vers ce qui manque le plus ( l'absolument Beau et Bien en Dieu,l'amour de Dieu, le désir de Dieu qui seul peut rassasier le désir ).Problème : la mystique peut-elle nous sauver du romantisme ?L’échec des couples :- Grande souffrance de l'amour quand le manque domine, mais aussi la grande tristesse des couples quand le manque est satisfait.« les hommes meurent rarement d’amour.

Ils s’endorment avant ».Que la femme aimée ne vous aime plus et c'est le chagrin effroyable, qu'elle vous aime à nouveau, et quelle violence dans vosretrouvailles, quelle sauvagerie dans l'étreinte.

Mais après l'amour, quel reflux, quel apaisement soudain...

elle vous sent moinspressant, moins présent.

"Tu m'aimes encore ?", vous demande-t-elle ?".

Vous répondez que oui, bien sûr.

La vérité toutefois estqu'elle vous manque moins.

EROS s'apaise, EROS s'ennuie : vous avez ce qui vous manque le plus, et c'est ce qu'on appelle uncouple. L’impasse de l’amour jaloux. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles