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La Diffusion Du Livre Au Moyen Age

Publié le 15/05/2011

Extrait du document

Du XII au XVème siècle, on passe d’une situation sur le plan de la culture, où il y avait une culture latine cléricale, écrite, qui réunissait des œuvres de l’antiquité, et de clercs du début du MA + culture oral, profane, littérature de divertissement transmise oralement, en langue vulgaire. On passe désormais à une articulation plus complexe : On voit apparaitre une culture vernaculaire écrite : culture de divertissement, romans courtois, poèmes de troubadours + traduction en langue vernaculaire des productions latines écrites, traduite. Ce n’est plus des productions cléricales écrites mais prend en compte un champ plus élargi Sa diffusion passe par un média central : le livre ; vecteur de la culture écrite La production du livre est un phénomène important et nouveau. La manière dont on peut avoir accès à ces livres est quelque chose de décisif.

a) Production et diffusion du livre On constate dès XIIème et XIIIème siècle, la hausse quantitative de la production de livres. On a fait des calculs sur la production de manuscrits de la Bible et des textes des pères de la Bible dans le nord du royaume de France. Du début à la fin du XIIIème, il y a une augmentation de 40 à 60% de la production de ces livres. -Les procédés de reproduction de livres Avant le XIIIème siècle, les grands producteurs de livres sont les monastères. Dans les ateliers monastiques*, cela n’a pas d’activité commerciale. Ils ne produisent pas de livres pour les diffuser à l’extérieur mais travaillent pour les bibliothèques internes au monastère. Au XIIIème siècle, on voit apparaitre des ateliers de productions de livres*. Ce ne sont plus des ateliers monastiques mais sont installés en ville. Ce sont des ateliers séculiers*, ancêtres des maisons d’édition. Les étudiants ont besoin de livres pour leur enseignement : demande de livres provoque l’apparition de production de livres en ville, dans les quartiers des écoles et universités. L’université joue un grand rôle : les autorités universitaires ont commencé à contrôlé et réglementé la production des livres. Ces règlementations ont été conservées, on sait donc comment cela se déroule. Elles ont accordé aux « libraires «, qui produit et vend des livres, des privilèges analogues à ceux que bénéficiaient les maitres et étudiants : privilèges fiscaux et judiciaires. En contrepartie, ils s’engagent par serment à afficher les titres des ouvrages qu’ils ont en magasin, à respecter le montant maximal de la commission qu’ils pourront prélever sur la vente de livres d’occasion, et s’engagent pour les livres neufs, à produire des textes qui ont été vérifiés par les autorités universitaires. Elles contrôlent le modèle d’une œuvre, déposé chez un libraire. Celui-ci va organiser la copie de ce livre. Un manuscrit médiéval, en parchemin : prendre la peau, plier la peau et former un « cahier «, avec plusieurs pages. Ensuite on relie les pages. Au milieu du XIIIème siècle, grande dispute entre les maitres séculiers et les maitres mendiants. Les séculiers veulent la disparition des mendiants, qui ont le soutien du Pape. Albert le Grand réfute l’ouvrage de Guillaume de Saint Amour, dans lequel il attaquait les mendiants. Son ouvrage a été recopié de manière très rapide. Faire copier des manuscrits très bien illuminés, des images peintes insérées dans les manuscrits peut prendre beaucoup de temps. Élément dans la multiplication des livres: 1ère moitié du XV siècle, 2 grands conciles: le concile de Constance* et le concile de Bâle* (1430-1450). De nombreux lettrés de toute la chrétienté viennent se rencontrer. Dans ces 2 villes, on fait recopier les livres que ces lettrés veulent acquérir. Un concile est une convocation, réunion, assemblée. Dans l'Église romaine, il désigne la réunion de l'ensemble des évêques unis à Rome et régulièrement convoqué. La diffusion de ces livres n’est pas seulement celle des œuvres originales. Il y a aussi des anthologies*: extraits de plusieurs œuvres. Les libraires les produisent car ils savent qu’il y a un marché, notamment les maîtres et étudiants. Ce sont des extraits d’auteurs qui font autorité. C’est durant les derniers siècles du MA, en quelque sorte la naissance des libraires. La qualité du travail des copistes ne répond pas à la quantité demandée. Ils travaillent vite certes mais assez mal. Le mouvement de l’humanisme fondé sur la redécouverte des auteurs antiques, grecs et latins. Ils critiquent ces copistes de métier. Pétrarque (1304-1374) les accable de sarcasmes. Jean Gerson* (1363-1429) maître de l’université, chancelier, a écrit un nombre d’œuvres très important, notamment un traité De Laude Scriporum*, il incite des moines à s’adonner à la copie des bons ouvrages. Il dit que les copistes ne sont que des dessinateurs en reproduisant les caractères sans comprendre et de la mauvaise manière. -Le commerce d’occasion Ce qui accélère la diffusion des livres est le fait qu’ils sont mis sur le commerce et passent de main en main ainsi ils sont lus par plusieurs personnes. Le commerce d’occasion est valorisé car le livre coûte très cher. Le livre est un objet de luxe. Il y a dans la fabrication une série d’éléments : le prix des matériaux, l’encre, le parchemin. Bien que le papier commence à remplacer le parchemin depuis le XIII. Le papier coûte moins cher. Au XIVème siècle, à surface égale, le papier coûte 4 fois moins cher. Au XVème siècle, le coût diminue encore, et coûte 15 fois moins cher que le parchemin. Il y a aussi le coût du salaire des copistes. Il y en a qui travaillent bien tout de même et cette activité coûte cher. Jusqu’à l’invention de l’imprimerie, le livre est un objet qui coute cher. Par conséquent les manuscrits neufs exécutés sur commandes coûtent beaucoup plus cher que les livres d’occasion. Ainsi le commerce du livre d’occasion entretenu par des libraires qui rachètent des livres à certains et les revendent à d’autres. Pour les livres scolaires. -L’imprimerie Ce qui rentre en compte pour la diffusion du livre. Elle est un outil primordial qui établit un régime qui dure jusqu’aux 30 dernières années. (Arrivée de l’électronique) Cette invention n’est pas un coup de tonnerre dans la société et la culture médiévale. L’imprimerie est la conséquence logique d’une demande accrue de livres, d’une production en accroissement constant depuis des décennies. Pour faire face à cet essor, on a réfléchi à des moyens qui permettraient d’accélérer la production des livres, et qui par la même occasion les rendraient moins chers. L’imprimerie repose sur 3 techniques: -Multiplication des « caractères mobiles « -Mise au point d’une encre grasse qui permet d’imprégner les caractères sur le papier -invention de la presse qui permet de réaliser « l’impression « des caractères/du texte à imprimer C’est au milieu du XVème s., que ces 3 techniques sont regroupées. Cette mise au point s’est réalisée dans différents endroits en occident, mais notamment en Allemagne par Jean Gensfleisch*, dit Gutenberg (1400-1468). C’était un orfèvre de profession. Il semble qu’il avait d’abord tenté de mettre au point l’imprimerie à Strasbourg avant de réussir à Mayence dans les années 1450/1460. C’est une réponse à la demande mise en place par des innovations techniques. Le 1er livre imprimé par Gutenberg est la Bible. Elle a été produite en environ 150 exemplaires. On parle de la Bible à 42 lignes (car 42 lignes disposées sur 2 colonnes). L’imprimerie va se diffuser relativement dans le reste de l’occident: Cologne, Bâle, Rome (1467), Paris (1470). La technique de l’imprimerie se diffuse ensuite en France. On comptait déjà 61 imprimeurs à Paris alors qu’il n’y en avait que 11 à Mayence. De plus, Lyon était devenu un grand centre de l’imprimerie. On peut voir que ces livres imprimés sont les héritiers directs des manuscrits. Les caractères sont identiques tandis qu’un manuscrit permet de voir des variations de l’écriture. Vu de loin, au début de l’imprimerie, le livre ressemble à un manuscrit. Ils ne voulaient pas produire un nouveau type de livres mais seulement le reproduire plus vite afin de répondre à la demande. L’imprimerie permet la reproduction très rapide de livres une fois que l’assemblage de la machine a été réalisé. L’imprimerie permet une hausse quantitative du livre. Désormais la diffusion se fait à l’échelle de l’occident. Avant, la diffusion des livres se faisant de manière plus locale et régionale. Jusqu’au XVIè siècle, les livres imprimés sont ceux qui répondent à une demande, sont ceux qui ont du succès, qui étaient déjà très prisés en manuscrit. Toutefois l’imprimé n’a pas immédiatement tué le manuscrit ; on continue à reproduire à la main. b) Les bibliothèques -Bibliothèques monastiques L'organisation des bibliothèques: C’est d’abord dans les monastères qu’on forme les bibliothèques. On écrivait les livres, dans les scriptorium, et surtout on les conservait. Une bonne bibliothèque monastique* pouvait atteindre un nombre de volumes important. On peut compter environ un millier de livres. Mais jusqu’au XIIème siècle, ces livres étaient certes conservés mais n’étaient pas prévus pour être lus par les moines. Ils étaient peu accessibles. A partir du XIIème s, les bibliothèques apparaissent car on souhaite mettre au service du besoin de la communauté monastique, les livres. Ces stocks de livres possédés par les monastères, on constate un effort de recensement du contenu de la bibliothèque. Pour permettre la communication il faut savoir ce qu’on a comme livres. Nous avons à partir du XIIème s, des inventaires, des sortes de catalogues de bibliothèques. Ex: monastère de Saint-Aubin d’Angers*. L’ordre cistercien paraissait soucieux de mettre à jour l’inventaire des livres conservés dans les monastères. On conserve une vingtaine de catalogues antérieurs à 1200 dans les monastères cisterciens. La bibliothèque monastique devient une sorte de référence intellectuelle pour les moines. Mais il faut attendre le XIV/XVème siècle, avant de penser à construire un local spécial dans lequel on abritera les volumes conservés. La composition des bibliothèques: La collection des livres dans les bibliothèques repose sur un fonds commun qui relativement peu diversifié. La part la plus importante est occupée par les livres liturgiques: recueils de sermons, missels*, recueils des rituels, manuels + textes de la science sacrée (St Augustin; St Jérôme; St Ambroise…) et de théologie, des pères de l’Eglise + des récits de la vie des saints + textes relevant des arts libéraux, la rhétorique notamment, des textes d’auteurs antiques, mais aussi sur le droit, l’histoire… Ce sont des thèmes assez limités à cette époque. Ex: la bibliothèque de Clairvaux* comprenait en 14742, 2318 volumes. L’abbé Pierre de Virey avait fait faire un inventaire. Les couvents des frères mendiants Ex: les franciscains de Troie, avaient des pupitres qui servaient de rangement pour les livres. Il y avait 2 rangées de 11 pupitres. Un inventaire indique 443 ouvrages conservés. Ces bibliothèques sont mises à l’usage de ces monastères et couvents. Elles ont toutefois été mises à disposition des gens de l’extérieur. Le collège de Robert de Sorbon où on étudiant la théologie, il y avait un catalogue des bibliothèques monastiques qui étaient ouvertes aux étudiants boursiers de ce collège. -Bibliothèques des universités et collèges Dans les fonds de ces bibliothèques de collèges, on voit que les volumes présents ne sont pas les même que les bibliothèques monastiques. Les étudiants et maitres ont besoin de manuels, d'anthologie, de réunions d'extraits de texte, des florilèges*, des concordances*, des compilations encyclopédiques, tout un arsenal dans lequel le matériau original a déjà été rendu prêt à l'emploi pour les lecteurs, pour aller vite, quand on veut préparer un cours, une discutatio*. Si bien qu'on va trouver moins de livres originaux que dans les bibliothèques monastiques. Ce sont les textes des autorités qui sont au programme des universités, on va trouver des petits formats (c'est déjà l'invention du livre de poche) dont le texte a été découpé en chapitres et en versets tel que les maitres de l'université avaient mis en ordre la Bible par exemple (c'est de là que vient le découpage de la Bible qu'on utilise encore). On va trouver Le Livre Des Sentences de Pierre Lombard qui est le livre de référence de la théologie. On trouve des textes juridiques, du droit canon et romain, des commentaires de toutes sortes, des ouvrages destinés à la prédication.-Bibliothèques privées Elles ne sont pas à l'usage collectif en principe, mais appartiennent à un individu qui a réunit pour lui-même, son plaisir, ou pour son métier, un ensemble de recueils. Nous savons qu'un certain nombre d'individu possède des bibliothèques privés. Ca ne conserve qu'une petite minorité de la population jusqu'au XVe siècle, mais pour tout particulier riche il est normal de posséder au moins un livre de prières, un livre d'heures par exemple. C'est souvent un livre de prestige, bien enluminé et orné. Les paysans normalement n'ont pas de livres. Dans la région du Forez furent étudié 2000 testaments de paysans, donc ce qu'ils lèguent, et on trouve très peu testaments de livres, 26 seulement évoquent les livres, et ce sont en plus des testaments de notaires ou de curés. Même chez les nobles, les livres ne sont pas forcément très répandus. Mais au XVe siècle on a le sentiment que la propriété des livres devient plus étendu, et même des personnes de rang social modeste commencent à posséder des livres, le coût du livre baissant, la production augmentant, ce qui permet une demande plus forte... Hommes d'église, médecins, marchands, officiers royaux... tous ces gens des couches sociales moyennes ou supérieures ont jugé nécessaire d'acquérir des livres qui pourraient leur servir dans l'exercice de leur profession, mais aussi pour des plaisirs personnelles et montrer leur culture et leurs goûts... Un cardinal au XIVe siècle possédait en moyenne 120 livres, un évêque ou un abbé en possédait en moyenne 32, un simple prêtre en possédait 9. Dans le milieu des officiers princiers, on a le cas connu du greffier du Parlement (cour de justice principale du royaume de France à l'époque) au début du XVe siècle, Nicolas Baye, qui possédait 198 livres, ce qui fait une bibliothèque importante, et même exceptionnelle, la moyenne pour ces membres de l'administration royale étant d'une trentaine de volumes. Les marchands de Florence au XIV, XVe siècle, ont des bibliothèques qui atteignent au moins une 10aine de volumes. Les princes et rois pour qui leur bibliothèque était un objet de prestige, une passion. Le sage roi Charles V, régnant de 1364 à 1380, est un grand collectionneur: de tapisseries, d'objets d'arts, et de livres. Il a constitué au Louvre sa bibliothèque dans une tour, qui contenait à sa mort quelque 1000. A la tête de cette bibliothèque il y avait un garde des livres Jean Galeas. A côté on trouve celle des princes qui imite le roi au départ sans bcp d’enthousiasme, l’oncle du roi Charles VI, Philippe le Hardi possédait 80 livres ( peu), son fils Jean sans peur possédait un peu plus de livres (250), Charles d’Orléans en possède aussi 250. Les gds collectionneurs st des Italiens ce qui s’explique par l’essor de l’humanisme. Ex de grands collectionneurs: Côme de Médicis, Niccolo Nocolli (1364-1437), 300 volumes ds la bibliothèque des seigneurs de Mantoue, le même nb à Ferrare, à Pavie en 1426 plus de mille livres. Jean Galeas Viconti avait réussi à acquérir ou plutôt magouillé la Bibliothèque de Pétrarque. Mais au milieu du XVème siècle, avec Philippe le Bon, les ducs de bourgogne ont bcp plus de livre. En 1469 : 9OO volumes ds la bibliothèque de Philippe le Bon. La composition des bibliothèques privées: Les médecins, les juristes vont surtout posséder des livres à orientation technique et utilitaire tandis que les notaires de Chancellerie vont chercher les classiques Latin. Robert de Coq, évêque de Laon avait fait une brillante carrière politique, nous savons de quoi était composée sa bibliothèque car ces livres sont alors confisqués. Il possédait 76 livres et c’était essentiellement une bibliothèque de travail. Il en a besoin à la fois pr son activité d’évêque et son activité politique. On retrouve de nbreux ouvrages de droits surtout canoniques, qq ouvrages de théorie politique récentes notamment des auteurs sulfureux comme Padoue et Occam. Des ouvrages aussi de théologie, des pères de l’église, recueil de livre de prière, des livres de grammaires, traité d’Aristote mais pas de littérature, de romans, c’est une bibliothèque de travail. On connaît aussi la composition de la bibliothèque d’un marchand florentin de la 1er moitié du XVème :Filippo Quarticci, 5 de ses livres sont de piétés, 2 scolaires dt un livre de grammaire, c’est une bibliothèque de base. Certains autres hommes de sa qualité y ajoute des livres de pratiques commerciales, qq traités de droits, de médecine, qq fractions d’auteurs latin de l’Antiquité, ainsi que les gds auteurs italiens du XIVème siècle : Dante, Pétrarque moins répandu, Boccace. Mais tt de même ds un certain nb de bibliothèques, on voit des livres qui témoignent de l’attrait pour des choses nouvelles. Les gds bibliothèques ont une fct de prestige, on trouve comme fond de base le même que celles des ordres mendiants et celles universitaires, ce st des textes bibliques, des gloses, des commentaires, des livres des sentences, des sommes théologiques , des recueils de sermons, qq traités de médecine, qq traités d’ars libéraux , qq classique pr la grammaire : Fond classique. Toutefois, les rois et les princes ont une certaine ouverture vers les littératures profanes, qui corresponde environ à 26% de la composition de la bibliothèque. Celle de Charles V est de fond Biblique, mais ce n’est pas le fd le plus important, c’est aussi une bibliothèque qui doit servir au gvt c’est prq, on y trouve des écrits de nature techniques et scientifique, 16% de livres pr l’éducation morale et religieuse, 11% littérature de distractions : chanson de gestes et romans courtois, qq livres d’histoire sur les croisades , qq exemplaires de chronique vers l’étranger et vers les rois de France. Mais aucun livre sur l’humanisme on ne sait pas encore ce que c’est, on y trouve d’ailleurs très peu d’écrits antiques. Naissance des bibliothèques publiques: du XIVe au XVe siècle cette notion de bibliothèques ouvertes à tout le monde commence à apparaître, bien que les bibliothèques privées étaient facilement accessibles à tous; exemple: les bibliothèques des couvents mendiants étaient accessibles aux étudiants d'université; les Médicis prêtaient leurs livres sans imitation à des érudits, des lettrés, et des membres de leur cour, et dans les bibliothèques des papes il y avait des registres, des fiches de prêts aussi élaborés que le registre de la bibliothèque de la Sorbonne. Mais l'idée de bibliothèques publiques commencer à germer. Pétrarque et Bocasse auraient voulu après leur mort que leur collection personnelle se transforme en bibliothèque publique, ils n'y sont pas parvenu. Mais Côme de Médicis récupère les livres de Nicolo Nicoli et forme une bibliothèque publique qu'il installe dans le couvent de St Marco de Florence. A partir de là les exemples de bibliothèques publiques vont se multiplier.

« accable de sarcasmes.

Jean Gerson* (1363-1429) maître de l'université, chancelier, a écrit un nombre d'œuvres trèsimportant, notamment un traité De Laude Scriporum*, il incite des moines à s'adonner à la copie des bons ouvrages.Il dit que les copistes ne sont que des dessinateurs en reproduisant les caractères sans comprendre et de lamauvaise manière.

-Le commerce d'occasion Ce qui accélère la diffusion des livres est le fait qu'ils sont mis sur lecommerce et passent de main en main ainsi ils sont lus par plusieurs personnes.

Le commerce d'occasion est valorisécar le livre coûte très cher.

Le livre est un objet de luxe.

Il y a dans la fabrication une série d'éléments : le prix desmatériaux, l'encre, le parchemin.

Bien que le papier commence à remplacer le parchemin depuis le XIII.

Le papiercoûte moins cher.

Au XIVème siècle, à surface égale, le papier coûte 4 fois moins cher.

Au XVème siècle, le coûtdiminue encore, et coûte 15 fois moins cher que le parchemin.

Il y a aussi le coût du salaire des copistes.

Il y en aqui travaillent bien tout de même et cette activité coûte cher.

Jusqu'à l'invention de l'imprimerie, le livre est un objetqui coute cher.

Par conséquent les manuscrits neufs exécutés sur commandes coûtent beaucoup plus cher que leslivres d'occasion.

Ainsi le commerce du livre d'occasion entretenu par des libraires qui rachètent des livres à certainset les revendent à d'autres.

Pour les livres scolaires.

-L'imprimerie Ce qui rentre en compte pour la diffusion du livre.Elle est un outil primordial qui établit un régime qui dure jusqu'aux 30 dernières années.

(Arrivée de l'électronique)Cette invention n'est pas un coup de tonnerre dans la société et la culture médiévale.

L'imprimerie est laconséquence logique d'une demande accrue de livres, d'une production en accroissement constant depuis desdécennies.

Pour faire face à cet essor, on a réfléchi à des moyens qui permettraient d'accélérer la production deslivres, et qui par la même occasion les rendraient moins chers.

L'imprimerie repose sur 3 techniques: -Multiplicationdes « caractères mobiles » -Mise au point d'une encre grasse qui permet d'imprégner les caractères sur le papier -invention de la presse qui permet de réaliser « l'impression » des caractères/du texte à imprimer C'est au milieu duXVème s., que ces 3 techniques sont regroupées.

Cette mise au point s'est réalisée dans différents endroits enoccident, mais notamment en Allemagne par Jean Gensfleisch*, dit Gutenberg (1400-1468).

C'était un orfèvre deprofession.

Il semble qu'il avait d'abord tenté de mettre au point l'imprimerie à Strasbourg avant de réussir àMayence dans les années 1450/1460.

C'est une réponse à la demande mise en place par des innovationstechniques.

Le 1er livre imprimé par Gutenberg est la Bible.

Elle a été produite en environ 150 exemplaires.

On parlede la Bible à 42 lignes (car 42 lignes disposées sur 2 colonnes).

L'imprimerie va se diffuser relativement dans le restede l'occident: Cologne, Bâle, Rome (1467), Paris (1470).

La technique de l'imprimerie se diffuse ensuite en France.On comptait déjà 61 imprimeurs à Paris alors qu'il n'y en avait que 11 à Mayence.

De plus, Lyon était devenu ungrand centre de l'imprimerie.

On peut voir que ces livres imprimés sont les héritiers directs des manuscrits.

Lescaractères sont identiques tandis qu'un manuscrit permet de voir des variations de l'écriture.

Vu de loin, au débutde l'imprimerie, le livre ressemble à un manuscrit.

Ils ne voulaient pas produire un nouveau type de livres maisseulement le reproduire plus vite afin de répondre à la demande.

L'imprimerie permet la reproduction très rapide delivres une fois que l'assemblage de la machine a été réalisé.

L'imprimerie permet une hausse quantitative du livre.Désormais la diffusion se fait à l'échelle de l'occident.

Avant, la diffusion des livres se faisant de manière plus localeet régionale.

Jusqu'au XVIè siècle, les livres imprimés sont ceux qui répondent à une demande, sont ceux qui ont dusuccès, qui étaient déjà très prisés en manuscrit.

Toutefois l'imprimé n'a pas immédiatement tué le manuscrit ; oncontinue à reproduire à la main.

b) Les bibliothèques -Bibliothèques monastiques L'organisation des bibliothèques:C'est d'abord dans les monastères qu'on forme les bibliothèques.

On écrivait les livres, dans les scriptorium, etsurtout on les conservait.

Une bonne bibliothèque monastique* pouvait atteindre un nombre de volumes important.On peut compter environ un millier de livres.

Mais jusqu'au XIIème siècle, ces livres étaient certes conservés maisn'étaient pas prévus pour être lus par les moines.

Ils étaient peu accessibles.

A partir du XIIème s, les bibliothèquesapparaissent car on souhaite mettre au service du besoin de la communauté monastique, les livres.

Ces stocks delivres possédés par les monastères, on constate un effort de recensement du contenu de la bibliothèque.

Pourpermettre la communication il faut savoir ce qu'on a comme livres.

Nous avons à partir du XIIème s, des inventaires,des sortes de catalogues de bibliothèques.

Ex: monastère de Saint-Aubin d'Angers*.

L'ordre cistercien paraissaitsoucieux de mettre à jour l'inventaire des livres conservés dans les monastères.

On conserve une vingtaine decatalogues antérieurs à 1200 dans les monastères cisterciens.

La bibliothèque monastique devient une sorte deréférence intellectuelle pour les moines.

Mais il faut attendre le XIV/XVème siècle, avant de penser à construire unlocal spécial dans lequel on abritera les volumes conservés.

La composition des bibliothèques: La collection deslivres dans les bibliothèques repose sur un fonds commun qui relativement peu diversifié.

La part la plus importanteest occupée par les livres liturgiques: recueils de sermons, missels*, recueils des rituels, manuels + textes de lascience sacrée (St Augustin; St Jérôme; St Ambroise…) et de théologie, des pères de l'Eglise + des récits de la viedes saints + textes relevant des arts libéraux, la rhétorique notamment, des textes d'auteurs antiques, mais aussisur le droit, l'histoire… Ce sont des thèmes assez limités à cette époque.

Ex: la bibliothèque de Clairvaux*comprenait en 14742, 2318 volumes.

L'abbé Pierre de Virey avait fait faire un inventaire.

Les couvents des frèresmendiants Ex: les franciscains de Troie, avaient des pupitres qui servaient de rangement pour les livres.

Il y avait 2rangées de 11 pupitres.

Un inventaire indique 443 ouvrages conservés.

Ces bibliothèques sont mises à l'usage deces monastères et couvents.

Elles ont toutefois été mises à disposition des gens de l'extérieur.

Le collège de Robertde Sorbon où on étudiant la théologie, il y avait un catalogue des bibliothèques monastiques qui étaient ouvertesaux étudiants boursiers de ce collège.

-Bibliothèques des universités et collèges Dans les fonds de ces bibliothèquesde collèges, on voit que les volumes présents ne sont pas les même que les bibliothèques monastiques.

Lesétudiants et maitres ont besoin de manuels, d'anthologie, de réunions d'extraits de texte, des florilèges*, desconcordances*, des compilations encyclopédiques, tout un arsenal dans lequel le matériau original a déjà été renduprêt à l'emploi pour les lecteurs, pour aller vite, quand on veut préparer un cours, une discutatio*.

Si bien qu'on vatrouver moins de livres originaux que dans les bibliothèques monastiques.

Ce sont les textes des autorités qui sontau programme des universités, on va trouver des petits formats (c'est déjà l'invention du livre de poche) dont letexte a été découpé en chapitres et en versets tel que les maitres de l'université avaient mis en ordre la Bible parexemple (c'est de là que vient le découpage de la Bible qu'on utilise encore).

On va trouver Le Livre Des Sentencesde Pierre Lombard qui est le livre de référence de la théologie.

On trouve des textes juridiques, du droit canon et. »

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