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Un dimanche à la grande jatte

Publié le 03/01/2013

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  Introduction : Georges Seurat est né en 1859, issu d’une famille aisée il se lance dans des études artistiques aux Beaux-Arts, il a 20 ans lorsqu’il visite la 4ème exposition des peintres impressionnistes. Il abandonne ses études classiques et loue un atelier tout en peignant en extérieur. Très influencé par Delacroix, Renoir, Millet ou encore par les peintres de Barbizon, il passe beaucoup de temps sur les bords de la Seine à faire plusieurs croquis et études préparatoires pour une œuvre de grand format. (Les « croquetons «). Cette œuvre grand format (Une baignage, Asnières) est présentée au salon en 1883 mais est refusée en 1884. Il inaugure alors un nouveau groupe avec d’autres refusés du salon : ce sera le salon des indépendants. Alors que les impressionnistes s’efforcent de capter la lumière et la fugacité des instants et des sensations,  le jeune peintre fait beaucoup d’étude...

« modernes » comme les appelait Seurat se promènent fort civilement : personne ne se baigne, ni ne retire ses vêtements alors que l'on peut supposer qu'il fait très chaud de par la luminosité du tableau et aussi par le fait que la majorité des personnages se protègent dans le sous-bois.

On remarque deux militaires et on devine une infirmière représentée de manière subjective.

Sinon, on remarque un véritable mélange social : Ouvriers, bourgeois, canotiers, industriels, élégantes parisiennes...

Mais on ne peut rien deviner des relations qui lient les personnages, ils n'ont pas d'expression particulières et ont les contours flous et indistincts.

Ils sont seulement réduits à quelques attributs : le haut de forme, le corset, la pipe , la canne, l'ombrelle...

Alors que dans des tableaux comme Le Déjeuner des Canotiers de Renoir, les personnages se parlent et échanges des regards.

Ici, il n'y a ni geste ni communication, même le couple de bourgeois semble s'ignorer.

On observe également des embarcations sur la Seine où l'eau a de nombreux reflets multicolores.

L'effet granuleux de la toile est renforcé par sa matière faite de Lin et de tissage.

Il y a des répétitions  de formes, les arbres, la position des personnages, l'arrondi des ombrelles et des chapeaux, impression renforcée par des touches croisées selon l'axe des corps et des objets.  La clarté de ce soleil est renforcée par la zone d'ombres au premier plan.

Il faut savoir que les deux personnages de droite sont de grandeur nature.   Analyse sémantique : Seurat nous présente ici un fait d'actualité qui fait l'objet d'un débat dans les années 1880 : le jour de congé hebdomadaire pour la classe ouvrière.

L'impression de malaise que suscitent tous ces personnages raides et immobiles dénonce l'aliénation de l'homme par la société industrielle sous le 2nd empire.

Seurat est un peintre conscient des injustices de la belle époque, c'est l'argent qui règne en maître. Alors que les grèves des ouvriers sont durement réprimées. Un dimanche à la grande Jatte est une oeuvre charnière dans l'invention du pointillisme.

Où Seurat dénonce les inégalités et les injustices sociales du XIXème siècle à travers une atmosphère de dignité, un arrangement des formes équilibré faisant presque penser à une frise antique.  Le tableau est maintenant à Chicago. . »

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