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Diouf, Abdou

Publié le 06/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Diouf, Abdou (1935- ), homme d’État sénégalais, président de la république du Sénégal (1981-2000), élu secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en 2002.

2   L’ASCENSION DE L’HÉRITIER DE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR

Né à Louga, de père sérère et de mère toucouleur, proche de la confrérie musulmane mystique des Tidjanes, Abdou Diouf fréquente l’école coranique, puis poursuit ses études primaires et secondaires à l’école et au lycée français de Saint-Louis. En 1955, il entre à la faculté de droit de Dakar avant de poursuivre et de terminer ses études supérieures à Paris en 1960 à l’École nationale de la France d’outre-mer.

Gouverneur de la province du Siné-Saloum en 1961, il devient directeur du cabinet du président Léopold Sédar Senghor en 1963, puis ministre du Plan et de l’Industrie en 1968. En 1970, il inaugure la fonction de Premier ministre au Sénégal dans le cadre de la mise en place d’institutions démocratiques et du multipartisme. La même année, il est élu secrétaire général adjoint de l’Union progressiste sénégalaise (UPS), ex-parti unique transformé en Parti socialiste. Après la démission du président Senghor, en 1981, son « dauphin « lui succède naturellement à la présidence du Sénégal.

3   LA PRÉSIDENCE DU SÉNÉGAL (1981-2000)

Artisan de la confédération de Sénégambie (1982-1989), Abdou Diouf tient un rôle modérateur dans la solution des problèmes internes (mouvement indépendantiste islamiste en Casamance) et régionaux (incidents frontaliers avec la Mauritanie en 1989). Il mène à bien la politique d’ouverture au multipartisme de son prédécesseur tout en tenant fermement les rênes du pouvoir — à la tête du Parti socialiste, il est réélu en 1983, en 1988 et en 1993, sur fond d’accusations de fraude électorale de la part de l’opposition. Malgré l’échec du gouvernement d’union nationale (1991-1992), auquel participe son rival de toujours, Abdoulaye Wade, leader du Parti démocratique sénégalais (PDS), il parvient à mettre en place une nouvelle cohabitation de 1995 à 1998.

Lors de l'élection présidentielle de mars 2000, le président sortant sollicite un nouveau mandat auprès d'une population de plus en plus insatisfaite et désireuse de changement après quarante ans de domination du Parti socialiste. Battu par Abdoulaye Wade, Abdou Diouf accepte sa défaite et se retire de la vie politique sénégalaise.

4   UN HOMME D’ÉTAT DE STATURE INTERNATIONALE

Si l’érosion du pouvoir a pu entamer l’image du président Diouf dans son pays, celui-ci a toujours joui d’un grand crédit auprès des institutions internationales en raison de ses succès en macroéconomie et de sa volonté affichée de mener à bien la démocratisation. Sa stature internationale est consacrée en octobre 2002 par son élection au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (voir francophonie).

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