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Le discours peut-il rendre compte de l'expérience sensible ?

Publié le 27/02/2008

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discours

Le discours peut-il rendre compte de l'expérience sensible ?

Pour comprendre ce sujet, il faut percevoir la différence entre les impressions, l’expérience subjective et le discours intersubjectif qui se doit d’être compréhensible par tous et même plus, tout discours scientifique qui prétend décrire la réalité. Comment passer des impressions subjectives à un discours ? Comment des expériences particulières peuvent-elles prétendre à l’universalité ? Aussi, ce sujet touche à la problématique fondamentale de l’expérience et sa nature.

 

1) Les expériences sont incommunicables.

2) Une position contestée.

3) Un discours qui ne rendra pas compte de la réalité car il reste subjectif.

 

 

discours

« dériver l'ensemble de nos idées de l'expérience sensible, conformément à l'image lockéenne de la tabula rasa.

Mais,d'autre part, il aboutit, dans cette tentative fondationnelle, à un résultat qui apparaît exactement inverse de celuiqui était escompté.

Berkeley ne fait en quelque sorte que tirer les conclusions de la distinction lockéenne entrequalités secondes et qualités premières, quand il soutient que l'inéliminabilité des expériences subjectives que lesobjets ont le pouvoir de causer en nous est aussi bien la preuve que nous ne pouvons pas poser, au-delà de cesexpériences, la réalité substantielle que, selon Locke, ces expériences ont à charge de représenter.

Comme on l'asouvent dit, il ne restait plus à Hume, une fois abandonnées l'idée lockéenne du moi et l'idée de Berkeley de Dieu,qu'à radicaliser ces conséquences, et à conclure que toute tentative, pour fonder la connaissance sur l'expériencesensible, doit conduire à une forme de scepticisme.

Le scepticisme humien n'est cependant pas le scepticismetraditionnel.

Il ne nie pas que nous puissions parvenir à des vérités, mais il soutient que ces vérités, dans la mesureoù elles ne peuvent reposer que sur des principes tirés de l'expérience, n'ont aucun fondement ultime rationnel.

Ellesne sont « fondées » que dans la « nature humaine ».

Car l'expérience n'est pas, selon Hume, un pur chaosd'impressions sensibles.

Elle repose sur des principes.

Ce sont ceux qui organisent les atomes des « impressions » en« idées », selon des règles d'association, fournies par l'habitude et l'imagination, conçues comme des propensionsnaturelles de l'esprit à aller au-delà de ce qui lui est donné dans l'expérience.

Nous projetons ainsi dans le futur nosexpériences immédiates et passées, de manière à produire des concepts, qui en sont non seulement des copieslointaines, mais qui s'écartent des données immédiates.

L'une de ces projections est l'idée de nécessité, ou plusexactement de nécessité causale, dont la seule origine dans l'esprit est la répétition de régularités observées dansl'expérience.

La célèbre critique humienne de la causalité (son scepticisme « inductif », bien que Hume n'emploie pasce terme) consiste à dire que notre seule connaissance d'une relation causale nécessaire (ou rationnelle) repose surl'expérience (au sens d'une induction des cas passés aux cas futurs), mais que le raisonnement inductif en questionn'est lui-même fondé sur rien, sinon sur la supposition que le futur ressemblera au passé, et que tout « fondement »rationnel de l'induction est donc circulaire.

Le programme empiriste classique ne peut mener qu'au scepticisme,parce qu'il paraît incapable de fonder la connaissance, et en particulier la connaissance scientifique, sur l'expériencesensible : comment celle-ci, si elle est intrinsèquement subjective, peut-elle justifier une connaissance objective etuniverselle ? Et comment peut-on espérer dériver « empiriquement » les concepts des mathématiques et de lalogique, alors même qu'ils sont indépendants de l'expérience ? Conclusion.

Le discours peut rendre compte des expériences sensibles.

Les philosophes n'ont de cesse de penser une résolutionentre le caractère public du discours et le caractère privé des sensations.

Comment échapper à la difficulté ducaractère nécessairement privé de ces expériences, donc au solipsisme ? Comment dériver le « langagephysicaliste » de la science, qui est intersubjectif, du « langage phénoménal », apparemment subjectif ? Carnapentreprendra de « constituer » l'ensemble des concepts de notre connaissance du monde à partir des vécusélémentaires de l'expérience.

Cette solution tient à ceci que l'expérience élémentaire est déjà une relation (lasimilarité) entre des qualités perçues, et peut ainsi se prêter à une traduction structurale de ces donnéesphénoménales, donc à une forme objective….Une solution non encore définitive.. »

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