Les diverses valeurs peuvent-elles se réduire à l'unité ?
Publié le 27/02/2008
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La pluralité des valeurs (le beau, le vrai, le bien) est irritante pour le philosophe qui cherche avant tout à unifier, à se donner une vision cohérente et systématique du monde. Mais il faut aussi se méfier des fanatismes qui sacrifient à une valeur toutes les autres (par exemple le moralisme qui sacrifie le beau et le vrai au bien) ou l'esthétisme (qui sacrifie le bien et le vrai au beau).
«
morceau de verre de couleur qu'apprécient les Zoulous
n'intéresse aucunement les diamantaires d'Anvers.
Le
verre d'eau a une valeur nulle en hiver, une haute valeur
en
été, une grande valeur au Sahara, aucune vertu à
Arkangelsk.
2.
La valeur commerciale, le prix, se juxtapose à une
valeur intellectuelle ou sentimentale,
à une valeur maté
rielle, à une évacuation personnelle, à un coefficient
collectif,
à un indice artistique, ou industriel, ou artisanal,
etc.
Le monde des valeurs dépend de la valeur du monde,
et cette interaction des besoins, des goûts, des désirs et de leurs buts, de leurs visées, de leurs sens, aboutissent
à une hiérarchie pyramidale allant des essences des
choses aux essences des actions, des essences des notions
aux essences des essences, des idées aux Idées sur le
mode platonicien.
3.
Mais, en philosophie, les trois valeurs cardinales
demeurent le trinité cousinienne :
du vrai, du beau, du
bien, auxquelles s'opposent ou s'ajoutent les nouvelles
valeurs modernes
à la façon polinienne : du laid, du
mal, du faux.
Si nous suivons M.
Polin sur son terrain,
nous verrons qu'il y a bien pluralité
des valeurs, car
l'esthétique regorge par exemple de valeurs négatives
innombrables, puisque l'on peut en compter une série
de vingt-quatre (pour commencer), outre le laid dont
toutes se détacheraient :
le hideux le désordonné le difforme
l'horrible
le disproportionné l'informe
le pompier le démesuré le monstrueux
le grandiloquent
le biscornu le mièvre
le boursouflé le ridicule le maniéré
le banal le risible le tarabiscoté
le plat le grotesque le disgracieux
le médiocre le moche le quelconque.
»
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