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Doctrines et Maximes d'EPICURE

Publié le 30/03/2013

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Doctrines et Maximes Épicure fonda son école à Athènes, en 306 avant J.-C., alors que les deux doctrines dominantes en Grèce étaient celles de l' Académie (Platon) et du Lycée (Aristote). Épicure, dit-on, donnait son cours dans un magnifique jardin attenant à sa maison qu'il cultivait lui-même tout en discutant avec ses disciples. Voilà pourquoi on parle de l'école du Jardin.

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« EXTRAITS Lettre à Ménécée C'est un grand bien, à notre sens, de savoir se suffire à soi-même, non pas qu'il faille toujours vivre de peu, mais afin que, si nous ne possédons pas beaucoup, nous sachions nous contenter de peu, convaincus que nous sommes que ceux-là jouissent le plus de l'opulence qui ont le moins besoin d'elle.

Tout ce qui est naturel est aisé à se procu­ rer, mais tout ce qui est vain est difficile à avoir.

Les mets simples nous procurent au­ tant de plaisir qu'une table somptueuse, une fois que la douleur engendrée par le besoin est supprimée.

Le pain d'orge et l'eau nous causent un plaisir extrême, si le besoin de les prendre se fait vivement sentir.

L 'habitude, par conséquent, de vivre d'une manière simple et peu coûteuse offre la meilleure garantie d'une paifaite santé; elle Enluminure pour La Cité de Dieu de saint Augustin ; le philosophe grec y figure, aux côtés de Varron, Zénon et Antiochus, comme l'un des philosophes qu'il réfute pour avoir défendu le culte des dieux permet à l'homme d'accomplir aisément les obligations nécessaires de la vie, le rend ca­ pable, quand il se trouve de temps en temps devant une table somptueuse, d'en mieux jouir et le met en état de ne pas craindre les coups du sort.

Quand donc nous disons que le plaisir est notre but ultime, nous n' enten­ dons pas par là les plaisirs des débauchés ni ceux qui se rattachent à la jouissance ma­ térielle, ainsi que le disent les gens qui igno­ rent notre doctrine, ou qui sont en désaccord avec elle, ou qui l'interprètent dans un mau­ vais sens.

Le plaisir que nous avons en vue est caractérisé par l'absence de souffrances corporelles et de troubles de l'âme.

Ma ximes capitales Il n'est pas possible de vivre heureux sans être sage , honnête et juste, nid' être sage, honnête et juste sans être heureux.

Celui qui est privé d'une de ces choses, comme, par exemple , de la sagesse, ne peut pas vivre heureux, même s'il est honnête et juste.

De tous les biens que la sagesse nous pro­ cure pour le bonheur de toute notre vie, celui de l'amitié est de beaucoup le plus grand.

Il faut rire tout en philosophant, gouverner sa maison, user de tous les autres biens ac­ quis et ne pas se lasser de répéter les maximes dictées par la vraie philosophie.

Ce n'est pas le ventre qui est insatiable, comme le croit la multitude, mais la fausse opinion sur sa capacité indéfinie.

Il est inutile de demander aux dieux ce qu'on peut se procurer par soi-même.

Quand on se suffit à soi-même, on arrive à posséder le bien inestimable qu'est la liberté.

NOTES DE L'ÉDITEUR Comme il faut lire Platon pour connaître Socrate, il faut lire Lucrèce pour connaître Épicure.

Ce poète romain, quelque trois siècles après celui qui fut son maître, a en effet exposé avec beaucoup de clarté sa philosophie dans De rerum natura (De la Nature des Choses).

On y trouve sa conception du monde, de l'âme et de l'homme; quant à la morale d'Épicure, elle se trouve dans les quelques ouvrages de lui qui nous sont parvenus: Lettres, Fragments, Maximes capitales, ainsi que les deux Testaments, l'un philosophique, l'autre humain.

« Des pédants de collège, des petits-maîtres de séminaire, ont cru, sur quelques plaisanteries d'Horace et de Pétrone, « Épicure affirmait énergiquement que ce qu'il entendait par plaisir n'était pas celui du vulgaire, mais quelque chose de beaucoup plus modeste apparemment : ne point éprouver de douleur dans le corps ni de bouleversement dans l'âme, à savoir un état purement négatif aux yeux de la plupart des hommes.» G.

Arrighetti, Histoire de la Philosophie, La Pléiade, 1969.

1 buste d'Épicure, musée National, Naples f coll.

Viollet 2.

3 enluminure pour w Cité de Dieu de saint Augustin , bibliothèque Sainte-Geneviève f Giraudon qu 'Épicure avait enseigné la volupté par les préceptes et par l'exemple.

Épicure fut toute sa vie un philosophe sage, tempérant et juste.

( ...

) Seul de tous les philosophes, il eut pour amis tous ses disciples, et sa secte fut la seule où l'on sut s'aimer, et qui ne se partagea point en plusieurs autres.

» Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764.

ÉPICURE02. »

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