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Doit-on désobéir aux lois?

Publié le 27/01/2005

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Les lois sont-elles en effet toujours justes ?. Nous axerons notre réflexion sur trois questions : de quelle contrainte relève la loi ? Comment articuler la légalité et la liberté ? Enfin comment la légalité prend-elle la notion d'inégalité en compte ? 1) PARTIE : QUELLE FORCE REPRESENTE LA LOI ?Aucune concession n'est possible avec la légalité. - Sophocle dans Antigone avait montré le caractère intransigeant de la loi. Rien ni personne ne peut entraver son application. L'universalité de la loi fait sa force. Aucun compromis n'est possible.

« le bien le plus précieux est le maintien de l'ordre.

La paix est au dessus de tout et L'ETAT en est le garant.L'anarchie est la mère de tous les vices.

L'ordre doit être maintenu à tout prix.

Le désordre social est l'ouvertureaux pires maux.

Tout doit concourir au maintien de l'ordre.

Kant écrit dans la Métaphysique des moeurs (dans lesfondements du droit) que rien ne permet de justifier une remise en cause de l'application de la loi : même si elle estinjuste, arbitraire et non recevable, elle doit être respectée.

En aucun cas nous ne devons la transgresser, refuserde s'y soumettre.

Pour Spinoza de même le respect de l'ordre et la soumission à la loi est une règle fondamentale etaucun cas de force majeure ne peut permettre sa violation.

Le souci premier est de tout faire pour éviter la guerrecivile, entre les membres d'une même communauté.

Pour Kant un pouvoir qui repose sur un fondement illégitime finitpar se détruire.

Même un pouvoir qui a pour origine la violence doit trouver une légitimité aux yeux des gouvernés,une reconnaissance de l'existence de l'ordre en place.

Mais cette contrainte de la loi ne contient-elle pas unefaiblesse dans la mesure où elle se heurte à un sentiment primordial celui de la liberté ? La liberté n'est-elle pasantérieure à la notion d'ordre ? Avant d'obéir, il faut réfléchirC'est fuir toute responsabilité morale que de se cacher derrière l'autorité, que de dire: «Je ne fais qu'obéir auxordres.» Il est des circonstances où, pour des raisons éthiques, c'est un devoir de refuser de se plier à ce quel'autorité nous impose de faire. "Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen.

Par l'obéissance, il assure l'ordre ; par la résistance ilassure la liberté.

Et il est bien clair que l'ordre et la liberté ne sont point séparables, car le jeu des forces, c'est-à-dire la guerre privée, à toute minute, n'enferme aucune liberté ; c'est une vie animale, livrée à tous les hasards.Donc les deux termes, ordre et liberté, sont bien loin d'être opposés ; j'aime mieux dire qu'ils sont corrélatifs.

Laliberté ne va pas sans l'ordre ; l'ordre ne vaut rien sans la liberté.Obéir en résistant, c'est tout le secret.

Ce qui détruit l'obéissance est anarchie ; ce qui détruit la résistance esttyrannie.

Ces deux maux s'appellent, car la tyrannie employant la force contre les opinions, les opinions, en retour,emploient la force contre la tyrannie ; et inversement, quand la résistance devient désobéissance, les pouvoirs ontbeau jeu pour écraser la résistance, et ainsi deviennent tyranniques.

Dès qu'un pouvoir use de force pour tuer lacritique, il est tyrannique." ALAIN L'équilibre entre ordre et liberté, quine vont pas l'un sans l'autre, permet seul d'échapper à la tyrannie.

On retrouveici des idées classiques voisines de celles que Rousseau, par exemple, a exprimées : il n'y a pas de liberté sans lois.A des thèmes classiques, se surajoute l'idée qu'il faut obéir en résistant.

Il y a, chez Alain, une méfiance à l'égard dupouvoir politique anonyme.

Obéir sans approuver, tel est le secret de l'homme libre, du vrai citoyen. Les notions de résistance et d'obéissance (sous-entendu à l'autorité souveraine) constituent les éléments pivots duraisonnement d'Alain.

Vous devrez donc très soigneusement les expliquer (ainsi que la liberté et l'ordre qui leurcorrespondent).

Ce texte expose différents points de vue sur l'équilibre entre l'ordre et la liberté, de manière à bienfaire saisir sa nécessité. Une soumission aveugle peut conduire au crimeLe psychologue Stanley Milgram, au cours d'expériences en laboratoire effectuées entre 1950 et 1963, a montré quece qui s'est passé dans les camps de concentration nazis pouvait à tout moment se reproduire.

Son livre,Soumission à l'autorité, prouve que l'on peut aisément, sous couvert d'autorité, pousser un être à torturer unevictime innocente et sans défense. LA SOUMISSION LIBREMENT CONSENTIE En 1963, à l'université de Yale, Stanley Milgram organise une des premières expériences de psychologie sociale sur leconcept de soumission à l'autorité.

Ses conclusions sont édifiantes...

Posez vous la question, en qui reconnaissezvous l'autorité ?Cette expérience historique de psychologie sociale date de 1963 et a été mise en image dans le film " I comme Icare" avec Yves Montand.

On peut aussi la retrouver dans le "petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens"de Beauvois et Joule. Tout commence par une petite annonce publiée par voie de presse :" Laboratoire de l'université X recherche volontaires pour participer à une expérience sur la mémoire .

Rémunération50 Francs de l'heure " Lorsqu'un volontaire se présente au laboratoire, on lui explique qu'il tombe bien car un autrevolontaire est déjà arrivé juste avant lui .

Le laboratoire a justement besoin de deux personnes , une pour jouer lerôle du professeur et l'autre pour jouer le rôle de l'élève.

Les deux volontaires font rapidement connaissance enattendant d'être convoqués par Milgram, le psychologue qui organise l'expérience.

Celui ci leur explique qu'ils vontparticiper une expérience destinée à vérifier les effets de la punition sur l'apprentissage et la mémoire.

Le rôle duprofesseur est simple .

Il suffit de lire à l'élève une liste de 50 paires de mots du genre : Le ciel gris, Le chien jaune,Le chat vert etc... L'élève devra mémoriser les associations de mots et ensuite répondre correctement aux questions du professeur.

Sile professeur dit " le nuage ", l'élève devra répondre " noir " En cas d'erreur , le professeur devra administrer à l'élève, une punition sous la forme d'une petite décharge électrique.

le voltage des décharges augmentant avec le nombre. »

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