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Doit-on soumettre la sciences à la morale ?

Publié le 22/02/2012

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Comme pratique, les sciences exigent qu'on se soumette à des règles morales. Les unes portent sur l'honnêteté intellectuelle. En effet, la démarche scientifique consiste le plus souvent à vérifier une hypothèse, et qui ne serait tenté de voir son idée couronnée de succès ? C'est pourquoi des qualités comme l'impartialité, la patience, l'humilité sont exigées du savant. Donner quelques exemples. Les autres s'imposent comme des limites ou des interdits. En effet la démarche scientifique consiste à "interroger la nature" par l'expérimentation. Il s'agit d'intervenir dans les phénomènes pour les modifier, les provoquer artificiellement, en fonction d'une hypothèse, afin d'observer la réponse de la nature. Tout est-il moralement permis dans une expérimentation ?
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« moment voulues ? Et ceci n'est-il pas de nature à inhiber le travail de la recherche ? C - DE LA DEONTOLOGIE DU SAVANT A LA MORALE DU CITOYEN Il convient alors de distinguer entre le point de vue du citoyen (que le savant occupe comme n'importe lequel de sescontemporains et y compris par rapport à ses propres actes) et la logique propre à l'investigation scientifique. Lorsque le savant proteste contre telle ou telle exploitation technique faite du travail scientifique, c'est en tant quecitoyen qu'il intervient, même si son travail scientifique lui donne précisément des moyens de jugement que n'a pasforcément le citoyen de l'espèce ordinaire.

C'est alors en tant qu'expert qu'il intervient.

Mais c'est moins d'unemorale propre à la science qu'il s'agit que d'une attitude morale du savant en tant que citoyen.

Reste que cetteattitude peut entrer en conflit avec les règles scientifiques de divulgation et de publication, en particulier sil'intéressé anticipe certaines conséquences indésirables de son travail.

Doit-il alors pratiquer la rétentiond'information (en violation des règles professionnelles et peut-être contre son intérêt de carrière) ? Doit-il aucontraire borner son action de citoyen à une mise en garde ? IV - QUELQUES REFERENCES POSSIBLES : WEBER, Le savant et le politique ARENDT, La crise de la culture (en particulier le chapitre sur le concept d'histoire) V - LES FAUSSES PISTES : Eviter de partir sur l'idée que le sujet porte sur une éventuelle fondation scientifique de la morale. Eviter aussi l'idée que le savant aurait une morale elle-même savante et différente de la morale ordinaire. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR : Sujet classique mais dont l'originalité est de mobiliser différents champs du programme (science technique, morale).Il avait aussi l'intérêt de proposer une réflexion qui permettait aux candidats de faire état d'enjeux actuels (risquestechnologiques lien entre la recherche en physique atomique et l'utilisation politique de l'énergie nucléaire). Examen de l'énoncé La morale : ensemble des exigences qu'impose le respect de certaines valeurs.

Ces exigences, qui peuvent setraduire par des interdits, doivent régler la pratique, et imposent des choix sur les moyens comme sur les fins d'uneaction.Jouer un rôle : intervenir dans, s'imposer dans un processus.

Avoir un rôle à jouer : devoir intervenir par obligation.Les sciences : les différents domaines de la recherche visant à connaître les lois des phénomènes ou la structuredes êtres. • Reformulation. Les sciences, qui ont pour objectif de connaître le réel dans leur domaine respectif, doivent-elles se soumettre àdes exigences morales qui s'imposent à la pratique des hommes ? Dans la démarche des sciences, des valeurscomme le bien ou le juste ont-elles à imposer des limites ou des interdits ? En est-il de même pour la finalité de leurdémarche ? Quelle finalité, celle de la connaissance ou celle des usages qu'on peut en faire ? Cela dépend-il dusavant ? • Démarche possible. Partir de l'indépendance apparente des deux notions-clés et justifier qu'on ne peut s'y tenir.. »

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