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Dom Juan de Molière (1665): les ambiguïtés de la pièce et sa dimension contestataire

Publié le 22/12/2012

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juan

II. Mélange des registres

1) Registre tragique

* Dom Juan se bat contre une force divine qui le dépasse : il y a donc une certaine fatalité dans sa

destinée.

* On trouve le champ lexical de la religion : « miséricorde du Ciel «, « le repentir «, « péché «, « les

grâces du Ciel «, faisant référence à ce châtiment divin.

* Une mort tragique : le personnage est condamné, il meurt symboliquement sur scène, témoignage de

la sentence divine. Il exprime son désespoir : « Ô Ciel ! […] tout mon corps devient un brasier ardent !

ah ! «

2) Registre fantastique

* On trouve des éléments merveilleux, qui sont présentés comme s’ils étaient ordinaires : « Le tonnerre

tombe avec un grand bruit et de grands éclairs… «

* La mort est uniquement symbolique : Dom Juan est dévoré par la sentence, mais ce n’est nullement

une mort physique violente.

juan

« * Il s’efforce de montrer qu’il est cultivé alors qu’il ne l’est pas vraiment.

Il s’agit en vérité d’un homme superstitieux * On trouve le champ lexical de la religion : « pèlerin », « hérétique », « Ciel » et « diable ». * Il fait référence à un « loup-garou », élément de la superstition.

Il veut ainsi impressionner Gusman. * Il se veut le porte-parole de la chrétienté, comme il le montre en employant le champ lexical du mariage : « mariage », « contracter », « épouser » ; et « nous croyons » * Cette superstition profite également au comique de la scène, car malgré le ton employé, on voit un serviteur peureux. II.

Un portrait dépréciatif de Dom Juan 1) Une évolution dans l’argumentation * Sganarelle démontre que Gusman a tort en dénonçant les habitudes de son maître.

* Il décrit son courroux et son dégoût * Il annonce le sort de son maître, en faisait référence à un châtiment divin et à l’enfer (lien supplémentaire avec la superstition) * Il utilise donc une gradation pour décrire le dégoût que lui inspire son maître * Face à cela, Sganarelle se place dans la position du serviteur obéissant : « fidèle », « zèle », « applaudir », « brider », « en dépit que ».

Il semblerait que Sganarelle se fasse violence : il est donc hypocrite avec son maître.

Il évoque la peur de son maître avec le terme « crainte », même si sa condition sociale lui impose une servitude, caractérisée par l’emploi de « mon maître ». 2) Des procédés dévalorisant * Superlatif : « le plus grand scélérat » * Accumulation : « un enragé, un chien, un diable, un Turc, » avec une gradation croissante des termes péjoratifs, ou dans un autre cas avec une gradation décroissante (« dame, damoiselle, bourgeoise, paysanne », pour justifier que rien n’arrête Dom Juan). * Termes bestiaux : «bête », « pourceau », pour dénoncer l’inhumanité de son maître * Oxymore : « Un grand seigneur méchant homme » * Conclusion La tirade de Sganarelle joue un rôle essentiel dans l’exposition : elle permet de donner une image de Dom Juan qui n’est pas encore apparu sur scène.

Elle permet également de montrer la réprobation de Sganarelle à l’égard de son maître, au nom des valeurs morales et religieuses d’un homme du peuple. Même s’il tient un discours entaché de références culturelles, elles sont superficielles car il accorde plus d’importance à la superstition.

Cette tirade dresse donc le portrait d’un homme peureux envers son maître, mais aussi d’un valet comique.

En effet, malgré la thématique sérieuse, ce passage pose également la question du genre de ce texte. FICHE BAC Dom Juan, pièce ambiguë et inclassable N°2 Dom Juan, Molière, acte I scène 2 * Introduction Molière est un dramaturge s’étant illustré dans la comédie : on peut citer par exemple L’Ecole des Femmes, Le Malade Imaginaire, L’Avare ou encore Le Bourgeois gentilhomme.

Il est notamment lié à la Comédie Française, qui a été créée pour sa troupe.

En 1664, il publie Tartuffe qui est rapidement interdite, car Molière est accusé d’impiété.

Suite à cela, il rédige une nouvelle pièce, Dom Juan, en s’inspirant de la comédie espagnole de Tirso de Molina, El burlador de Sevilla.

Cette pièce sera considérée comme. »

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