Devoir de Philosophie

Le doute est-il une renonciation à la vérité ?

Publié le 17/10/2009

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La vérité se présente généralement comme ce qui est incontestable et indéniable, sur le modèle de la vérité scientifique. En mathématiques, par exemple, la proposition : « la somme des angles d'un triangle est égale à 180 degré « est démontrée et de ce fait indiscutable. Mais même si l'on propose une preuve, celui qui doute se demandera si cette proposition est vraie ou non et plus encore les sceptiques diront : « prouve ta preuve « en refusant d'y croire. Dans l'Antiquité, l'école sceptique qui eu comme fondateur Pyrrhon consiste à remettre en question la vérité en laissant le doute s'installer dans n'importe quelle pensée. En doutant, ils s'avouent incapable de connaître la vérité. Or, cette tendance à baisser les bras devant l'incertitude, est remise en cause depuis Descartes qui utilise le doute comme outil. Le doute devient alors un désir d'ouvrir le champ de recherche d'une vérité, en commençant non pas par la nier mais par la chasser. Ainsi, remettre en question la vérité est-il un moyen de s'en détourner ? Est-ce au contraire une condition d'accès à sa découverte ? Le doute constitue-t-il un obstacle à la vérité ? Dans un premier temps, puisque le doute s'apparente à un renoncement à la recherche de la vérité, même un refus de la voir, nous montrerons que le doute sceptique est une défaite de la vérité. Cependant nous verrons dans un second temps que douter de tout c'est juste vouloir affirmer une vérité en évitant les certitudes erronées, et c'est avant tout une recherche plutôt qu'une renonciation. Nous tenterons alors de montrer, en dernier lieu, que le doute est avant tout un travail constant de l'esprit afin de résoudre la complexité de la vérité.

« s'apparenterait à un outil d'intelligence qui nous permet ce questionnement, ce va et vient entre ce que l'on perçoitet ce que notre intelligence est entrain de construire : le vrai.

Ainsi, si le doute est pris comme un instrument deconstruction de la vérité alors il permet de saisir ce qu'il y a de plus vrai dans les choses et les personnes qui nousentourent.

Le doute est donc le signe d'un esprit qui cherche et qui ne s'endort pas sur ses certitudes afin d'enimposer de nouvelles. Transition :Il est alors en notre pouvoir d'affirmer que le doute n'est pas une totale renonciation à la vérité car pourDescartes il a été le moyen d'arriver à des vérités assurées.

C'est ainsi qu'il pu livrer sa certitude sur l'existence deDieu.

Or, si Descartes a assurément prouvé que Dieu existe et que cela apparaît désormais comme une certitude,pourquoi n'est ce pas une vérité admise par tous ? Descartes a-t-il vraiment atteint une vérité, si elle ne fait l'objetd'une reconnaissance universelle ? Partie 3 : Le doute n'est en réalité ni une conclusion, ni un moyen car c'est une faiblesse de n'aspirer à aucune vérité en laremettant sans cesse en question comme les sceptiques et c'est une faute d'éprouver des certitudes à l'aide dudoute pour en affirmer des nouvelles définitivement en abandonnant les recherches afin de l'améliorer commeDescartes.

En réalité on ne peut prétendre détenir exactement la vérité car la forme de celle-ci change au fur et àmesure que l'homme évolue et mûrit en pratiquant lui-même le doute.

Il ne faut en aucun cas, caricaturer la véritéet se perdre dans ses certitudes mais il faut plutôt garder en tête la complexité de la vérité et faire preuve du doutepour la préserver sinon elle nous échappe.

Ce processus est utilisé dans le développement de la science.

En effet,des vérités existantes sont approfondies ce qui nous aide à parvenir à des nouvelles vérités qui feront l'objet denouvelles connaissances à leurs tours remises en question par après.

La vérité ne doit pas s'immobiliser et devenirune pensée morte, elle doit être vivante.

Ainsi, notre jugement du vrai pourra évoluer au fur et à mesure que notrecompréhension du réel s'approfondira.

Plus encore, cela a parmi aux philosophes d'utiliser la philosophie comme laquête de la vérité.

Dès l'Antiquité Platon définit les philosophes comme « ceux qui aiment le spectacle de la vérité ».Cette affirmation sera répétée à toutes les époques malgré des conflits.

En ce sens, on réalise que personne nepossède la vérité, car personne n'a une compréhension parfaite de ce qui nous entoure et à travers les époques lavérité est mise à jour.

Le doute est alors bien plus un travail incessant de l'esprit afin de s'approcher au plus près dela vérité sans prétendre la posséder et sans prétendre qu'elle n'existe pas.

C'est là la différence avec Descartes etles sceptiques : le doute doit être constant, il est un effort toujours renouvelé.

On voit alors dans le doute unrenoncement à atteindre une vérité définitivement certaine.

Mais il ne traduit pas une renonciation à la recherchedu vrai.

Au contraire, le doute est une recherche perpétuelle afin d'éviter de tomber dans l'erreur. Conclusion : Finalement, notre problème trouve sa réponse en deux courants philosophiques : le doute sceptique et le douteméthodique.

Mais on remarque très vite que Descartes et les sceptiques commettent une faute : celle de croire quela vérité est quelque chose à saisir.

Ainsi, celui qui doute comme Descartes s'accroche à une vérité mais refused'aller plus loin.

Lorsqu'il découvre une certitude il s'y arrête et ne cherche pas à aller au-delà.

Mais l'erreur à là, caril ne faut pas faire du doute un simple moment de réflexion temporaire.

Il ne faut pas non plus, s'imaginer que lavérité est inaccessible et alors ne pas se donner la peine de la chercher.

A l'inverse de cette faiblesse, nous devonsgarder à l'esprit que le doute nous mène vers la vérité et nous guide pour suivre son chemin et non pour arriver à sadestination.

L'esprit doit effectuer un constant travail pour mettre a jour des idées en perpétuelle évolutions.

Celuiqui cherche à accompagner la vérité sur son chemin en acceptant qu'elle lui échappe et celui qui suit son perpétuelchangement, est celui qui en est, finalement le plus proche.>\Sujet désiré en échange :Le problème de la nature humaine ?>. »

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