Devoir de Philosophie

Le droit se fonde-t-il sur la réciprocité ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

droit
injustes. En passant de tels jugements, nous impliquons qu'il y a un étalon du juste et de l'injuste qui est indépendant du Droit positif et lui est supérieur: un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droit positif ». Léo Strauss, Droit naturel et histoire. ·         Le droit est une conformité aux règles. S'il s'agissait seulement de fonctionner avec la justice, le droit ne pourrait avoir de fin mais être seulement un moyen. ·         Leo Strauss nous montre que le droit ne peut se comprendre par une fonction de justice ou d'injustice. Une loi peut être considérée comme injuste par les hommes parce qu'elle n'aura pas d'équité. ·         Aussi, la réciprocité disparaît du droit : le droit à alors une fin qui ne regarde pas les questions de justice des hommes. ·         Dans es théories du droit naturel, qu'elles soient de Hobbes ou de Rousseau, nous retrouvons cette différence entre la justice et le droit. ·         La fin du droit ne concerne donc pas la justice entre les hommes.
droit

« « Mais quel mode et quel degrés de châtiment la justice publiquedoit-elle prendre pour principe et pour mesure ? Il n'en est pointd'autre que le principe d'égalité (figuré par l'aiguille de la balancede la justice), qui consiste à n'incliner pas plus d'un coté que del'autre.

Ainsi, le mal immérité que tu inflige à un autre dans lepeuple, tu te le fais à toi-même.

[...] Seule la loi du Talion ( jus talionis ), mais bien entendu à la barre du tribunal, peut fournir avec précision la qualité et la quantité de la peine.

» EmmanuelKant, Métaphysique des moeurs, doctrine du droit . · Kant définit donc la loi du talion comme étant le moyen le plus sûr d'appliquer la justice ? Nous pouvons voir ici que le droit nes'applique que selon un principe de réciprocité : qui vole doit enpayer le prix, qui tue, doit être tué. · La loi du talion est considérée par les citoyens comme étant une application valable du droit : il s'agit de conserver des acquis,des biens, ou même sa propre vie par cette loi. · Mais alors, le droit doit-il se limiter à une simple application de cette loi.

En effet, ne peut-on comprendre finalement dans le droitqu'une simple volonté d'équité ? 2.

Quelle fin pour le droit ? « Il est évident qu'il est parfaitement censé et parfois même nécessaire de parler de lois...

injustes.

Enpassant de tels jugements, nous impliquons qu'il y a un étalon du juste et de l'injuste qui est indépendantdu Droit positif et lui est supérieur: un étalon grâce auquel nous sommes capables de juger le droitpositif ».

Léo Strauss, Droit naturel et histoire . · Le droit est une conformité aux règles.

S'il s'agissait seulement de fonctionner avec la justice, le droit ne pourrait avoir de fin mais être seulement un moyen. · Leo Strauss nous montre que le droit ne peut se comprendre par une fonction de justice ou d'injustice.

Une loi peut être considérée comme injuste par les hommes parce qu'elle n'aura pasd'équité. · Aussi, la réciprocité disparaît du droit : le droit à alors une fin qui ne regarde pas les questions de justice des hommes. · Dans es théories du droit naturel, qu'elles soient de Hobbes ou de Rousseau, nous retrouvons cette différence entre la justice et le droit. · La fin du droit ne concerne donc pas la justice entre les hommes.

Il s'agit d'une fin qui réalise l'homme, mais qui ne règle pas des conflits. · Mais pourquoi considérer alors que les tribunaux, dans lesquels nous pensons et voyons une réciprocité (un donnant-donnant), sont des lieux d'application du droit ? En quoi les règles instituéespar les hommes pour rendre une équité entre eux peuvent être appelées droit ? 3.

Quel usage peut-on faire du droit ? · Alors, le droit appartient-il au domaine de la justice ou non ? Penser le droit, est-ce possible sans une idée de réciproque ? · Le droit s'applique par jugement de conformité.

L'homme, dans l'usage y attribue une notion de justice. · Nous savons par Kant que cette justice trouve son application dans la loi du Talion, seule apte, selon le philosophe à rendre équitable un jugement. · Mais cette loi est une application du droit, pas le droit lui-même.

Si nous devions comprendre dans le droit la notion de réciprocité, nous intégrerions dans une fin un moyen. · En effet, nous pouvons penser que l'idée de justice peut être tout à fait légitime, mais pas en tant que définitionnelle du droit. · Le droit s'entendant comme une symétrie, un échange, apparaît comme n'étant pas complet, non fini.

L'échange dans le droit ne pourrait se traduire que par un donné et un rendu.

Or, le droit se posecomme étant une condition d'amélioration de l'homme, mais aussi comme nécessaire à la survie del'homme. · La seule réciproque que l droit puisse admettre est alors celle de la vie.

Si l'homme ne respecte pas le droit, au moins naturel, il peut y perdre la vie. Conclusion. Considérer le droit d'un point de vue de réciprocité peut mener l'homme à confondre les moyens et les fins.

Nousavons vu que la loi du Talion peut parfaitement s'appliquer dans un cadre légal, sans pour autant déterminer le droit.Le droit ne se fonde pas sur une réciprocité mais sur une acceptation : il n'y a pas d'échange, mais plutôt un bien àgagner en suivant le droit.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles