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A t-on le droit de s'opposer à la loi ?

Publié le 11/08/2005

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droit

Est-il permis, par conformité à une règle morale, de faire obstacle et de résister à la loi, c'est-à-dire à une règle impérative et obligatoire établie par l'autorité souveraine d'une société.

droit

« La loi peut être contraire à la dignité de l'hommeKant a souligné que la loi morale primait la politique.

Il est donc nonseulement légitime, mais nécessaire de s'opposer à un pouvoir mauvaisqui ne respecte pas les droits de l'homme.

Les «lois juives» dans le IIIeReich, l'obligation d'aller faire la guerre aux autres peuples, autant delois contre lesquelles il est juste de se révolter. Morale et politique sont distinctes mais c'est nécessairement lamorale qui sert de guide à la politique. «La vraie politique ne peut donc pas faire un pas sans avoir auparavantrendu hommage à la morale; et si la politique est par elle-même un artdifficile, l'union de la politique avec la morale n'est pas du tout un art:la morale tranche le noeud que la politique ne peut délier, aussitôtqu'elles ne sont pas d'accord.» Kant, Essai philosophique sur la paixperpétuelle (1795). • Kant affirme la subordination nécessaire de la politique à la morale.L'opposition entre les deux n'est pas vraiment objective, elle estseulement subjective: l'égoïsme des hommes les amène à ressentir cequi est bon pour eux comme différent de ce qui est bon pour lacollectivité. • Trop de crimes, dit Kant, sont commis au nom de l'intérêt «supérieur» de l'État.

II faut donc distinguer entrele «moraliste politique», «qui se forge une morale à la convenance de l'homme d'État» et qui est une simplefiction, car une telle morale spéciale n'existe pas: et le «politique moral», qui est certes un idéal difficile àatteindre, mais qui est concevable, dans la mesure où il est celui qui se sert de la morale comme critère dedécision politique. La loi peut être une injustice établieLa loi, en tant qu'instrument politique, peut représenter, non pas la défense de l'intérêt général, mais celled'intérêts particuliers.

C'est ce que Marx a dénoncé sous le nom de «justice de classe».

La loi, dit encoreRousseau, favorise ceux qui ont la propriété et défavorise ceux qui n'ont rien.

Ainsi, le droit de vote n'a étéaccordé aux femmes que récemment et au prix de longues revendications. "On fait une distinction entre les "droits de l'homme" et les "droits ducitoyen".

Quel est cet "homme" distinct du citoyen ? Personne d'autreque le membre de la société bourgeoise.

Pourquoi le membre de lasociété bourgeoise est-il appelé "homme" homme tout court, etpourquoi ses droits sont-ils appelés droits de l'homme ? Qu'est-ce quiexplique ce fait ? Par le rapport de l'État politique à la sociétébourgeoise, par l'essence de l'émancipation politique.

Constatons avanttout le fait que les "droits de l'homme" distincts des 'droits du citoyen"ne sont rien d'autre que les droits du membre de la société bourgeoise,c'est-à-dire de l'homme égoïste, de l'homme séparé de l'homme et de lacommunauté.

La Constitution la plus radicale, celle de 1793, a beau dire: Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

'Art.

2.

Ces droits(les droits naturels et imprescriptibles) sont: l'égalité, la liberté, la'sûreté, la propriété.

" En quoi consiste la "liberté"? 'Art.

6.

La liberté estle pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas auxdroits d'autrui." Ou encore, d'après la Déclaration des droits de l'hommede 1791 : "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas àautrui.

"La liberté est donc le droit de faire tout ce qui ne nuit pas àautrui.

Les limites dans lesquelles chacun peut se mouvoir sans nuire àautrui sont marquées par la loi, de même que la limite de deux champsest déterminée par un piquet.

Il s'agit de la liberté de l'homme considérécomme monade isolée, repliée sur elle-même.

[...] L'application pratiquedu droit de liberté, c'est le droit de propriété privée.

[...] C'est le droit de jouir de sa fortune et d'en disposer"à son gré ', sans se soucier des autres hommes, indépendamment de la société ; c'est le droit de l'égoïsme.[...] Aucun des prétendus droits de l'homme ne dépasse donc l'homme égoïste, l'homme en tant que membrede la société bourgeoise, c'est-à-dire un individu séparé de la communauté, replié sur lui-même, uniquementpréoccupé de son intérêt personnel." Selon Marx, les droits de l'homme tels qu'ils sont définis par les diverses "déclarations des droits de l'homme etdu citoyen", ne sont pas des normes ayant valeur absolue, mais représentent en réalité les intérêts de laclasse dominante de la société dans laquelle ils sont reconnus.

Les droits de l'homme ainsi définis ne sontqu'une idéologie favorable aux intérêts de la bourgeoisie.. »

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