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Duparc, Henri Fouques- - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Duparc, Henri Fouques- - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Duparc, Henri Fouques- (1848-1933), compositeur français. 2 LES ANNÉES D'ACTIVITÉ Né à Paris, Marie-Eugène Henri Fouques-Duparc, dit Henri Duparc, fréquente le collège des jésuites de la rue de Vaugirard dont le professeur de piano, César Franck, devient son unique maître, hors de toute institution officielle. Formé par l'étude de Jean-Sébastien Bach, Christoph Willibald von Gluck, Ludwig van Beethoven ou Robert Schumann, Henri Duparc découvre ensuite Franz Liszt puis Richard Wagner, qu'il rencontre personnellement. Il a déjà composé des pièces pour piano ( Rêveries, 1863 [?] ; Feuilles volantes et Beaulieu, 1869), une Sonate pour violoncelle et piano (1867) et cinq mélodies (dont Chanson triste [1868], la première, et Au pays où se fait la guerre [1869 ou 1870], d'après Théophile Gautier) quand éclate la guerre de 1870. Il est mobilisé. Le siège de Paris (pendant lequel il compose l'Invitation au voyage [1870], sur un poème de Charles Baudelaire) et la défaite sont pour cet artiste pétri de musique germanique un traumatisme majeur. En 1871, il fonde, avec Camille Saint-Saëns et Gabriel Fauré notamment, la Société nationale de musique, destinée à promouvoir la création française, dont il est secrétaire de 1873 à 1882, et où il fait entendre ses compositions nouvelles, mélodies ou pages orchestrales comme Poème nocturne (dont subsiste Aux étoiles, créé à Paris le 11 avril 1874), ou le poème symphonique Lénore (1875). 3 LES ANNÉES DE SILENCE Dès 1885, une grave névrose, accompagnée de nombreux troubles physiques, l'éloigne de Paris et surtout l'empêche de continuer à composer. Il n'achève jamais Recueillement, d'après Charles Baudelaire, ni l'opéra Roussalka, plusieurs fois brûlé puis réécrit (seule en subsiste une Danse lente). Il forme Jean Cras, conseille Ernest Chausson, évalue, souvent sévèrement, la musique nouvelle, mais, miné par un doute obsessionnel, révise inlassablement ses oeuvres précédentes, dont il détruit un grand nombre. Il meurt aveugle, après s'être réfugié dans la religion. 4 UN CORPUS LIMITÉ, DOMINÉ PAR LES MÉLODIES Il a laissé dix-sept mélodies, dont les proportions, l'importance et la richesse de la partie de piano (presque toutes sont orchestrées), l'originalité harmonique, qui les distinguent des productions françaises contemporaines, ont souvent fait dire qu'elles se rapprochent du lied. À côté de quelques ballades dramatiques (la Vague et la Cloche [1871, d'après François Coppée] ; le Manoir de Rosemonde [1879, R. de Bonnières]) et romances (Sérénade florentine, [1880, Jean Lahor]), les plus personnelles sont sans doute les profondément languides Chanson triste et Extase (1868 et 1872, sur des poèmes de Jean Lahor), Soupir (Sully Prudhomme), Lamento (1883, Théophile Gautier), et surtout trois mélodies qui mêlent d'une manière unique sensualité et nostalgie : les deux Baudelaire Invitation au voyage et la Vie antérieure, ultime composition de 1884, et Phydilé (1882, Leconte de Lisle). Ces mélodies sont très fréquemment données aujourd'hui, contrairement aux rares pièces instrumentales conservées. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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