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n'échange-t-on que des biens ?

Publié le 01/12/2005

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La réponse a une telle question semble spontanément aller de soi : oui. Les rapports humains sont parcourus d'échanges multiples de bien et de services. Ceci étant objectivé et par la rendu disponible à l'échange. Ceci consistant essentiellement du fait de donner et d'en attendre une contrepartie c'est-à-dire qu'il y a transfert de biens et de services considérées comme hétérogènes mais équivalents. Ainsi, notre vis quotidienne est scandée par des échanges qu'ils soient d'objets, d'achats, d'images, de paroles. La constitution de l'échange se résolvant dans cette détermination qu'il est nécessaire de posséder pour céder puis recevoir. Qu'est ce qu'un bien sinon ce qu'on possède ? Un bien est toujours susceptible d'appropriation qu'il soit corporel (billes) ou incorporel (droits d'un citoyen). C'est une chose que l'on possède. Par conséquent si pour échanger il faut posséder comment pourrions nous échanger autre chose que des biens ?
Nous avons pu apprécier le rôle fondamental dans la constitution de l’homme de la culture. Elle lie les hommes, leur permet d’actualiser leur potentialité. Toutefois elle ne leur est pas extérieure. Ils s’en empare, la transforme, la font vivre dans et par l’échange perpétuel et réciproque (cf. Aristote). Nous avons pu établir avec Lévi-Strauss qu’elle se manifeste dans l’élaboration des règles et des représentations essentielles à la vie sociale qui s’échange. Finalement nous sommes ensemble être social que par et dans l’échange. C’est pourquoi nous viserons à présent cette notion. Nous l’interrogerons à partir de l’évidence qu’elle nous impose dans cette intitulé : N’échange-t-on que des biens ?


« satisfaisante.

Nous devons donc reprendre précisément nos analyses. II.

L'échange de biens : moyens d'échange symbolique Par delà et en deçà de l'échange de biens visibles pourrait se cacher un fondement moins perceptible.

C'est lethème de la reconnaissance qui devra permettre de savoir en quoi certains échanges échappent à l'appropriation. 1.

Le don Si nous considérons le don en ce qu'il est tout d'abord ce qui semble échapper à l'échange.

Nous remarquons uneréciprocité constante et une obligation à celle-ci.

Il ressemble beaucoup à un échange même si l'attention estdifférente.

Le don prétend à une nécessité et à une gratuité.

Mais il y a toujours réciprocité et même parfoisévaluation et compétition.

C'est précisément le thème que développe Mauss dans Essai sur le don. Notes texte Mauss p.64 Dans les sociétés traditionnelles le don consiste à :- une relation entre des personnes morales : le don n'est pas nécessairement matériel- un système de prestations sociales. Mauss décrit le potlatch : il faut que le don soit visible, le donneur devant se montrer donnant et ce jusqu'à la ruine.Des familles économisent pendant un an pour tout dépenser en un soir de fête.

Enfin, il y a compétition : les acteurss'affrontent en un système de dons et de contre don.

Il s'agit de manifester une liberté et une force de volonté :nier l'échange pour manifester l'autonomie en vue d'une reconnaissance.

Au fondement de l'échange, ici se trouveun combat et non un contrat.

Mauss généralise ce concept pour penser tout échange et critiquer ainsi l'économiepolitique de Smith.

La concurrence n'est pas la conséquence de l'échange de biens au delà des vrais besoins nesont que des prétextes à un échange plus fondamental symbolique qui vise à la reconnaissance. 2.

La reconnaissance Nous sommes ici conduits à penser l'home dans sa spécificité càd par rapport à ses besoins originaux vis-à-vis desanimaux.

L'homme a des besoins que les animaux n'ont pas.

L'homme n'accorde qu'une valeur secondaire à la viebiologique.

D'ailleurs, abordant l'échange comme dépassant le simple transfert de bien nous conduit à le penser audehors de la sphère biologique.

En effet, nous pourrions admettre que la reconnaissance est un bien.

Mais ceci nepourrait soutenir l'analyse car elle ne dépend pas de ce qu'est l'autre.

Il y a contrat ou quelqu'un perd ou gagneobjectivement quelque chose, mais je ne peux posséder la reconnaissance comme cela.

Certes, il y a un échange,mais rien n'est possédé à la manière d'un bien.

La reconnaissance achetée est toujours teintée de mépris en quelquesorte une fausse reconnaissance.

Lorsque Commode, fils de Marc Aurèle empereur romain distribue de l'argent ausoldat romain Rebelle, il devient leur chef mais il n'est pas reconnu par sa bravoure.

Ainsi, nous échangeons aussides symboles et de la reconnaissance jusqu'à parfois faire de l'échange de bien un prétexte.

Finalement ces deuxniveaux ne sont pas exclusifs mais distincts et en réalité cela suppose une spécificité humaine, le besoin dereconnaissance humaine.

La faiblesse du raisonnement de Smith c'est qu'il suppose une antériorité de la possessionsur l'échange alors qu'il y a des échanges qui créent ce qui s'échange au moment même de l'échange càd de lareconnaissance.

Pour autant, cela permet-il de rendre compte à toutes les formes d'échange car nous notions plushaut la protestation du sens moral au nom de la gratuité.

La sensibilité proteste lorsque l'on ramène tous lesrapports humains à de la reconnaissance. Transition Nous serions tentés de soutenir que les analyses de Mauss nous conduiraient à l'agnosticisme (impossibilité deconnaître).

En effet, il parle de tout sauf du don.

Au contraire, l'expérience de l'amitié est un lien d'échange maisau-delà de la compétition il reste à dire de quoi III.

L'échange : dimension éthique de l'intersubjectivité (communication de conscience) Il s'agit de revenir à la nature de l'expérience affective.

Pour comprendre qu'un échange de ce type est en réalité leplus fondamental même s'il doit d'abord être asymétrique. 1.

La sollicitude (attention que l'on porte à autrui) Nous devons reprendre nos interrogations dans l'expérience de la sollicitude car elle est cruciale en ce qu'elle est lemoment d'un pur déséquilibre.

Nous pouvons d'ailleurs nous appuyer sur les analyses de Ricœur dans Soi-mêmecomme un autre ou il analyse cette échange à partir de la relation dans la sympathie vraie ou l'union à tout et. »

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