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Les échanges ne sont ils qu'économiques ?

Publié le 22/09/2011

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Les échanges ne sont pas seulement le moyen d’obtenir ce qui nous manque ou nous fait envie, ils conditionnent le passage de la force au droit et l’instauration d’une société pacifiée. La survie de l’animal relève de la force ou de la ruse. Mais ils n’échangent rien, ce qui suppose donc que la mise à disposition des biens, des mots, et des services nécessite un Etat politique apte à faire valoir la paix civile. En retour, les échanges assurent à l’Etat sa reconnaissance et prospérité.   

« semblables.

Il ne peut donc compter que sur l’intérêt, voir même de plus en plus sur l’égoïsme, qui pousse chacun àréaliser le bien commun tout en poursuivant le sien.

Comme le dit Adam Smith philosophe et économiste écossais, «une main invisible » harmonise les échanges entre les hommes et octroie au marché un rôle régulateur. III – Les échanges et les hommes a- Le commerce de bien On a souvent tendance à réduire les échanges à leur dimension économique et à considérer que tous ce qui peuts’échanger a valeur de marchandise.

Cependant la signification des échanges ne se limite pas ç la circulation debiens matériels ou à des services marchands.

Ainsi que le montrent certains rituels festifs, les relations de voisinageet d’entraide ou encore les jeux, certains types d’échanges sont l’occasion de tisser des liens qui, s’ils supposenttoujours quelques intérêt, à commencer par celui de rompre la solitude, sont étrangers à toute logique financière. b- Les relations humaines IV – La vision des philosophes - Aristote: « La monnaie, jouant le rôle de mesure, rend les choses commensurables entre elles et les amène ainsi àégalité; car il ne saurait y avoir communauté sans échange, ni échange sans égalité.

» - Adam Smith: « L’homme a presque continuellement besoin du secours de ses semblables, et c’est en vain qu’ill’attendrait de leur seule bienveillance.

» - Marx: « Elle (la bourgeoisie) a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange.

» - Lévi Strauss: « Il y a bien plus, dans l'échange, que les choses échangées.

» Aristote, « La monnaie, jouant le rôle de mesure, rend les choses commensurables entre elles et les amène ainsi à égalité; caril ne saurait y avoir communauté sans échange, ni échange sans égalité.

» L’invention de la monnaie est moment essentiel dans l’histoire des échanges.

Platon dit que les hommes ont très vitesenti le besoin de se répartir les tâches et que de là est naît la mise en ordre de la société, et une juste division dutravail.

Cette division du travail au sein d’une société, voire entre des sociétés voisines, a amené les hommes àéchanger leurs produits de leur travail.

Echanger un produit (qu’on a en trop) contre un produit (qui manque) est leprincipe du troc.Beaucoup de sociétés primitives ne connaissent que le troc.

Cependant, avec le développement du commerce, leshommes ont créé un étalon de mesure commun permettant de faciliter et d’augmenter les échanges.

La monnaiepermet en effet de comparer la valeur de choses de nature très différentes.

La valeur d’échange d’un objet n’estpas relative à l’évaluation des protagonistes de l’échange, elle est fixée d’avance par un prix en argent.

La monnaiefavorise ainsi la justice dans l’échange en introduisant une unité de mesure commune, et en permettant ainsi uneplus grande objectivité dans le calcul de la valeur d’échange des produits. Seulement, comme l’a vu Aristote, l’argent, de moyen d’échanger de façon apparemment équitable, est devenurapidement la fin, le but de l’échange.

L’art d’acquérir des richesses (la chrématistique, selon la terminologied’Aristote) vise originellement à satisfaire les besoins des uns et des autres, et constitue un prolongement de lanature; mais très vite, l’art d’acquérir des richesses s’est écarté de sa fin naturelle, il est devenu l’art d’acquérirl’argent.

L’argent censé mesurer la valeur respective des objets échangés, est devenu par lui même une valeur, etmême une valeur fascinante (d’où l’utilisation, au début, de métaux précieux, comme l’or ou l’argent, pour frapper lamonnaie).

« L’argent ne fait pas de petits », dit Aristote. Cependant la chrématistique s’est éloignée de son utilité première pour devenir un moyen d’acquérir plus d’argent,en faisant de l’argent un produit d’échange lui même, en vendant de l’argent, par exemple en « prêtant » del’argent moyennant des intérêts (tel est le prêt usurier, condamné par l’Eglise au Moyen Age). Adam Smith, « L’homme a presque continuellement besoin du secours de ses semblables, et c’est en vain qu’il l’attendrait de leurseule bienveillance.

» Les hommes sont dans la nécessité de recourir à l’aide de leurs semblables.

Mais une chose est d’aider sonsemblable dans le besoin, d’offrir ses services, une autre d’échanger des objets, de faire du commerce (de «trafiquer », dit A.

Smith).

Venir en aide à autrui est un acte de bienveillance, mais un acte stérile.

“Ce n'est pas dela bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien dusoin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme.

On peut voir exprimé ici le postulat fondamental. »

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