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l'écrivain engagé

Publié le 08/04/2013

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l'écrivain engagé :   Un Il s'agit des écrivains qui prennent position, témoigne, dénonce, faisant de la plume une arme et de leur talent un instrument au service de cause.   La notion d'engagement :   Le terme fait entrer en jeu la volonté de définir une position et de s'y tenir, par rapport à un contexte politique, religieux ou social. Pour l'écrivain, l'action consiste à écrire en transformant, selon Sartre, sa plume en épée.   Les circonstances :   -- Circonstances religieuses : La violence des guerres de religion de la renaissance a poussé certains écrivain à prendre position pour ou contre les parties en présence. C'est le cas de Ronsard du côté catholique, et de d’Aubigné du côté protestant, qui s'élève contre les massacres et contre les déchirements   -- Circonstances politiques : La révolution ou les guerres déclenchent aussi bien les protestations que les appels à la résistance. Dans les châtiments Hugo s'en prend avec vigueur à Napoléon III et donne une présentation très négative du régime impérial. Or la seconde guerre mondiale l'installation de l'ordre nazi a provoqué la résistance de certains écrivains tels Desnos.   -- Circonstances sociales : Le XVIIIe siècle philosophique en est un exemple. Les philosophes luttent contre une situation politique et sociale qui leur paraît contestable : la monarchie absolue, les inégalités, le régime de la justice constitue un ensemble contre lequel ils exercent leurs critiques. Le combat de Zola en faveur du capitaine Dreyfus s'inscrit dans la même ligne. Au XXe siècle, les prises de position contre le colonialisme, contre l’apartheid, contre les camps soviétiques, jouent un rôle équivalent.   Les « armes « :   L'écrivain s'engage par son écriture en adaptant les genres et les styles.   -- La poésie : Le poète engagé peut jouer sur la brièveté d'un poème (C) ou sur sa longueur (les Tragiques). Il peut également jouer sur le rythme : l'Alexandrin assène des formules frappantes (les Châtiments), ou développent sur plusieurs vers des tableaux des récits. La poésie utilise également des figures expressives : l'anaphore, les répétitions, les antithèses, les parallélismes, les métaphores, les comparaisons... (D’Aubigné comparant la France a une mère déchirée).   -- Les textes en prose : Les textes narratifs mettent en scène des situations qui font réagir, ou qui font réfléchir (Céline). Le mélange de fiction et de réalité apporte une force supplémentaire en favorisant la concentration d'événements dans le temps. Les textes analytiques font davantage appel au raisonnement (les articles de dictionnaire permettent de définir pour faire ensuite dévier la définition envers la critique). Dans tout les cas, l'utilisation de l'ironie est un moyen intéressant d'attirer l'attention sur le caractère inacceptable de certaines situations.     La poésie engagée :     Une littérature est engagée lorsqu'elle exprime des prises de position et dénonce ce que l'écrivain considère comme des atteintes aux droits humains. La poésie engagée répond à l'idée que le poète a pour mission d'exprimer les préoccupations de son époque et de guider les hommes vers la liberté et le bonheur.     Circonstances et objectifs :     -- La poésie engagée toujours associée à des guerres civiles, conflits, révolutions.   -- La lecture des textes engagés fait apparaître dans ces circonstances, soit la participation réelle et physique des poètes, et donc leur expérience personnelle (emploi du je), soit des prises de positions qui ont pour objectif de dénoncer, de protester, mais aussi de convaincre.   -- Véritable arme, la poésie engagée utilise toutes les ressources de l’écriture poétique.     Les ressources de l'écriture poétique :     La poésie se prête particulièrement bien à l'expression de l'engagement par ce qu'elle est souvent versifiée et rythmée, parce qu'elle utilise les rapprochements de son et de signification, parce qu'elle est le lieu des images et des figures de rhétorique.     -- L'importance des rythmes :   Les phénomènes de rythme sous-tendent le texte et lui confère une force particulière. Parmi ces phénomènes de rythme : la versification, la reprise d'expression, l'anaphore ou la répétition....   -- Lexique et images :   La poésie engagée met en jeu des notions concrètes ou des symboles. Les hyperboles, les métaphores, les comparaisons ont pour fonction de faire surgir des analogies, de mettre en action l'imagination et la sensibilité des lecteurs pour susciter leur adhésion. En ce sens, l'utilisation des figures se révèle, comme celle du lexique et des rythmes, argumentatives. Le choix des images et des symboles peut correspondre à un souci échappé à toute forme de censure : codé, le texte poétique engagé fait appel à des valeurs communes qui rassemblent. La poésie engagée, au-delà de l'information, de la dénonciation et de la persuasion, et le moyen de faire se retrouver tous ceux qui défendent et partagent des valeurs communes. Elle a ainsi le mérite de rapprocher ce qui relève de l'expérience intime du poète, ce qui appartient à l'histoire, et ce qui figure parmi les valeurs universelles.

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