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L'égalité des possibles par Eric Maurin

Publié le 11/11/2012

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D’autre part, la politique publique privilégie aujourd’hui les inégalités de fait, c’est-à-dire la concentration

sur l’égalisation des conditions des personnes constituées, plutôt que l’inégalité des chances, qui verrait

l’égalisation du processus de constitution des personnes. Pourquoi ? Défendre l’égalité des possibles

constitue un véritable risque politique au jour d’aujourd’hui : on peut mobiliser plus facilement les familles

sur les problèmes d’inégalités de conditions de travail que sur les différents problèmes d’origines sociales

et sur les problèmes futurs auxquels auront à faire face leurs enfants.

Enfin, dans notre société contemporaine, persistent encore des inégalités de revenus.

« demande finale.

Ainsi, les réussites et les échecs professionnels apparaissent davantage comme l’expression des qualités personnelles, de la capacité à faire face à la concurrence, plutôt que comme le résultat d’injustices sociales, corrigibles par la politique publique. De ce fait, les individus ont de plus en plus de mal à exprimer un sentiment d’appartenance envers une catégorie, d’où une perte de l’identité au travail (un discours pour mobiliser une catégorie peut être perçu comme aliénant).

On se retrouve donc dans une société de plus en plus difficile à catégoriser et comme le montre l’auteur, on voit qu’au sein de chacune des grandes familles de métiers, les rubriques divers et autres sont les plus dynamiques (les employés administratifs divers +90% sur 25 ans, les indépendants divers +100% durant la même période).

On constate donc que le contexte professionnel dans lequel les salariés évoluent s’est vu modifier.

Cette évolution est d’autant plus déstabilisante qu’elle se produit dans un contexte ou les inégalités les plus fondamentales persistent. (Avec la personnalisation des relations d’emploi, les inégalités sont de plus en plus difficiles à identifier au sein des entreprises mais cela ne veut pas dire qu’elles ont disparu.

Tout d’abord, par le biais d’enquêtes récentes, l’auteur expose l’existence de précarité des situations familiales plutôt que des situations professionnelles.

En d’autres termes, ce n’est pas parce qu’on n’est plus au chômage qu’on n’est plus pauvre.

Ce dernier constat légitime donc la nouvelle identité des classes modestes qui se forge davantage dans le désarroi de voir grandir ses enfants dans la difficulté plutôt que dans l’appartenance à une classe sociale.

On voit donc que les inégalités entre les familles ont changé de nature et s’expliquent de moins en moins par les différences de catégories socioprofessionnelles. D’une part, il y a une raison d’origine sociale qui explique les inégalités de destinées sociales : il faut retenir que les différences de niveau social entre parents restent associées à de très importantes différences de destinées sociales entre enfants, en dépit de l’ouverture massive du système éducatif. D’autre part, la politique publique privilégie aujourd’hui les inégalités de fait, c’est-à-dire la concentration sur l’égalisation des conditions des personnes constituées, plutôt que l’inégalité des chances, qui verrait l’égalisation du processus de constitution des personnes.

Pourquoi ? Défendre l’égalité des possibles constitue un véritable risque politique au jour d’aujourd’hui : on peut mobiliser plus facilement les familles sur les problèmes d’inégalités de conditions de travail que sur les différents problèmes d’origines sociales et sur les problèmes futurs auxquels auront à faire face leurs enfants. Enfin, dans notre société contemporaine, persistent encore des inégalités de revenus.

Certes, l’école est à peu près gratuite de nos jours, alors pourquoi le revenu des parents aurait -il un quelconque effet sur la réussite scolaire ? Encore un fois, les enquêtes menées par Eric Maurin on montré que la pauvreté parentale est un facteur très défavorable aux conditions de logements des enfants et que des conditions de logement précaires sont un facteur massif d’échec scolaire.

On a donc vu que les relations d’emplois demeurent plus ou moins associées aux différentes inégalités qui persistent. (Pour conclure, l’auteur propose quelques voies de redéfinition des politiques sociales. -repenser le dispositif de formation continue: lutter contre les passages prolongés par le chômage en s’adressant en priorité aux salariés occupant les emplois les plus vulnérables et accompagnant l’accroissement des requis généraux nécessaires à de fréquents changements d’entreprise afin de donner une seconde chance aux salariés. -repenser les politiques de réduction des inégalités : donner la priorité à l’égalisation de l’usage que chacun peut faire de sa liberté et de ses ressources personnelles est beaucoup plus audible pour l’individu exposé au contexte professionnel contemporain. -redistribution et égalité des possibles : progresser vers davantage d’égalité devant l’éducation n’est pas seulement un problème d’organisation du système éducatif.

On ne peut réellement progresser qu’en réduisant les inégalités de conditions de vie entre les familles => des études en Suède ont montré que les. »

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