Égypte

« superficie agricole totale, mise en valeur de nouvelles parties du désert, en particulier 320 000 hectares de part et d'autre du canal de Suez, et le projet grandiose de transformer en mer artificielle la dépression d'El-Kat­ tara, près de la Libye).

5 De nombreuses industries nouvelles ont été créées parmi lesquelles la sidérurgie (l'usine du fer et de l'acier d'Hélouan) occupe une place de choix.

Le but du plan de développement est de doubler le revenu national tous les dix ans.

Il atteint, en 1975, 3 mil­ liards de dollars au cours officiel de la livre égyptienne.

Mais l'effort militaire a contribué à augmenter dange­ reusement la dette extérieure, qui atteint plus de 5 mil­ liards de dollars et contraint à des remboursements annuels de l'ordre de 400 à 500 millions de dollars.

L'appareil statistique est médiocre et souvent dépassé.

Les comptes de la nation s'arrêtent à 1971.

Tout au plus sait-on que, de 1965 à 1970, le nombre total de personnes employées dans tous les secteurs de l'éco­ nomie est passé de 7,6 à 8,2 millions, soit 7,9% d'ac­ croissement, alors que la population a augmenté de 13,4% durant la même période.

6 La transformation, dans un pays qui manque de sources d'énergie, ne peut être obtenue que par un dirigisme rigoureux.

L'économie égyptienne est une économie socialiste.

Toutes les entreprises commer­ ciales et financières de quelque importance ont été nationalisées.

Une institution d'État, l'Organisme écono­ mique, aux multiples branches, couvre toute l'économie du pays, réduisant le secteur privé à la portion congrue.

Mis à mal par trois guerres lsraélo-arabes, ce gigan­ tesque effort d'industrialisation et de socialisation de l'économie crée des difficultés financières qui, malgré le programme d'austérité, affaiblissent la livre égyp­ tienne.. »