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Élémir BOURGES : Le Crépuscule des dieux

Publié le 05/10/2012

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C'est, en effet, toute la veine du roman français qui s'ouvre par là. Roman historique renouvelé, type de roman plus universel, plus mouvementé à la fois et plus décoratif qu'il n'avait encore été, plus égal en Élémir Bourges seul aux vastes romans européens qui dépassent généralement mieux que les nôtres, Balzac excepté, l'individuel et l'analytique. Par Élémir Bourges, un courant venu de Salammbô, ...

« Photo Nacivct 1 Explorer Elémir Bourges com­ mence la réda ction du Crépuscule des dieux en février 1877 er ne porte le point final à son œu vre qu'au printemps 1883.

Le livre paraît le 5 mars 1884 chez Giraud (Savine).

La fi gure de Charles d'Este , duc de Blan­ kenbour g, trouv e son origine dans la réali­ té sous les traits bien c onnus au XIX • sièc le de Charles If, duc de Brunswi c k.

Le livre Le crépuscule des dieu x 0 bligé de s'ex iler de Prusse où la guerre vient d'être décla­ rée , Charles d'Este, duc de Blankenbourg, ainsi que sa famille, sa maîtresse, la chanteuse Giulia Belcredi, et sa cour se réfugient à Paris.

Là, cette famille jouit des faveurs du monde parisien et étale sa magnificence , Charles d'Este faisant chaque jour davantage figure de fou et d'es thète.

Mais bientôt, la famille dégénère et un "crépuscule des dieux" perce, maintenant plus profondément, dans cette vie de faste , alternant la folie des uns et la mort des autres.

En effet, après l 'étrange mort de Claribel , la dernière fille du duc, les actions de chacun de ses enfants provo­ quent la chute de la famille.

Tout d'abord le suicide de Hans Ulric, résultant d'un amour incestueux et réciproque , éprouvé à l 'égard de sa sœur Christiane ; par la suite, les folies d'Otto, le maria ge de Franz et le jeu , enfin la tentative d'a ssass inat du duc par Otto et sa maître sse, la Belcredi.

Le duc quitte alors Paris et voyage à travers 1 'Europe pour se fixer, finalement, à Genève .

En 1876 , il assiste à la représentation du Crépuscule des dieux de Richard Wagner, et, de retour chez lui, après s'être souvenu de ces dix dernières années et avoir constaté la fin d'un monde , Charles d'Este s'éteint.

Pour une décadence L e Crépuscule des dieux paraît la même année qu'A reb ours de Huysmans, et il semble intéressant de constater que cha­ cun de ces deux textes dresse, de façon différente, une sorte de manifeste de la décadence.

Sur un mode beaucoup plus roma­ nesque qu'A rebo urs, Élémir Bourges dépeint la fo lie de Charles d'Este, tout comme Huysman s celle de Des Esseintes, manifes­ tée par un goût pour le beau et l 'artifice poussé à l'excès.

La démesure semble être dès lors le trait d'union de ces deux per­ so nnage s En effet, Élémir Bourges prend so in de décrire l'uni­ vers qui gravite autour de ce héros et analyse, d'une façon fort romanesque, la famille et sa dégénérescence.

La fin d'un monde , annoncée dès le début du roman par la représentation du Crépuscule des dieux et par l'exil de Char les d'Es te, développée tout au long du roman , trouve son pendant dans le dernier cha­ pitre par cette même représe ntation.. »

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