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éléphant (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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éléphant (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION éléphant, grand mammifère herbivore pourvu d'une trompe et de défenses en ivoire, dont il existe trois espèces, deux en Afrique et une en Asie. L'éléphant barrit (ou barète) ; son cri, puissant, est produit par sa trompe, dont il se sert comme d'un instrument à vent. Il est le plus gros mammifère actuel de la planète à mode de vie terrestre. Jusque très récemment, on considérait qu'il existait deux espèces d'éléphants : l'éléphant d'Asie et l'éléphant d'Afrique, ce dernier étant représenté par deux sous-espèces, l'éléphant de savane et l'éléphant de forêt. Or, selon une analyse génétique menée par une équipe américano-kenyane et publiée en 2001, l'éléphant de savane et celui de forêt appartiennent en fait à deux espèces différentes -- ce qui confirme les résultats d'une étude française réalisée en 1999 sur un spécimen d'éléphant de forêt du parc zoologique de Paris. Il existe donc trois espèces d'éléphants, et non plus deux : l'éléphant d'Asie, l'éléphant d'Afrique de savane et l'éléphant d'Afrique de forêt ou éléphant nain. Ce dernier est cependant beaucoup plus proche de l'éléphant de savane que de l'éléphant d'Asie. L'éléphant d'Asie vit en Inde et en Asie du Sud-Est. Les deux éléphants d'Afrique vivent en Afrique subsaharienne, l'éléphant de forêt étant limité aux forêts denses tropicales d'Afrique centrale, tandis que l'éléphant de savane se rencontre dans les savanes et les vallées des fleuves (dans le sud et le centre-est du continent). Les éléphants sont absents des zones désertiques. 2 ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE 2.1 Généralités Les éléphants sont de grands animaux massifs, très lourds, aux pattes en colonne terminées par cinq doigts portant chacun un ongle en forme de sabot, et à la peau épaisse portant de rares poils. Le nez et la lèvre supérieure sont transformés en une longue trompe souple et préhensile, qui fait office de main. Les éléphants sont dépourvus de glandes sudoripares ; leurs oreilles jouent probablement un rôle important dans la ventilation de leur organisme, du moins pour les éléphants d'Afrique. Les différentes espèces d'éléphants se différencient, entre autres caractéristiques anatomiques, par leur taille : l'éléphant d'Asie atteint 3 m de haut au garrot, l'éléphant d'Afrique de forêt 2 m, et l'éléphant d'Afrique de savane, de loin le plus grand et le plus massif, jusqu'à 4 m. Mais, à l'exception de la taille et de la forme des oreilles (plus arrondies chez l'espèce de forêt que chez l'espèce de savane) et des défenses (plus longues et plus droites chez l'espèce de forêt), l'éléphant de savane et l'éléphant de forêt sont en fait très ressemblants, alors qu'ils se distinguent très nettement de l'éléphant d'Asie. Ainsi, l'éléphant d'Asie a des oreilles plus petites que les éléphants d'Afrique (chez lesquels elles peuvent atteindre jusqu'à 1,5 m de haut !) et une peau moins ridée ; de plus, les défenses ne sont présentes que chez les mâles, alors que chez les éléphants d'Afrique, femelles comme mâles en sont dotés. Par ailleurs, la trompe de l'éléphant d'Asie se termine par un lobe unique, contre deux chez les éléphants d'Afrique. 2.2 Trompe La trompe, musculeuse et dépourvue de structure osseuse, est la caractéristique la plus typique des éléphants -- ce sont des proboscidiens, du grec proboscis, « trompe «. Elle est formée par la lèvre supérieure et le nez, fortement allongés, qui servent à porter à la bouche herbes, feuilles et eau. Organe très souple et puissant, elle sert aussi à émettre des barrissements, à abattre des arbres, à arracher des feuilles et à aspirer la poussière ou l'eau pour les bains. C'est également un organe très sensible, que l'animal dresse afin de détecter les odeurs portées par le vent et de flairer les éventuels dangers ou individus étrangers au groupe. Grâce aux lobes à l'aspect de doigts situés au bout de la trompe et à l'action aspirante des deux narines, les éléphants peuvent ramasser et examiner de petits objets. 2.3 Défenses et dents Les défenses, profondément implantées dans le crâne, sont en fait des incisives supérieures très allongées. Chez les éléphants d'Afrique, elles peuvent être particulièrement longues : le plus grand spécimen récolté, sur un mâle, atteint 3,5 m de long. Les éléphants n'ont que quatre molaires, une de chaque côté des mâchoires inférieure et supérieure. Chaque molaire est une plaque massive d'environ 30 cm de long et 10 cm de large. Quand elles sont usées à force de mastication, elles sont remplacées par d'autres, plus grandes, qui progressent à partir de l'arrière des mâchoires. 2.4 Organes des sens Les yeux étant petits, et la tête peu mobile, la vue des éléphants est mauvaise. L'ouïe est meilleure aux basses fréquences, et capable de percevoir des infrasons inaudibles par l'homme. L'organe le plus sensible reste la trompe, qui assure un très bon odorat. 2.5 Locomotion Malgré leur poids conséquent (jusqu'à 1,5 t chez l'éléphant de forêt, 5 t chez l'éléphant d'Asie et 7 t chez l'éléphant de savane), les éléphants sont capables de se déplacer silencieusement. Ils avancent à grandes enjambées régulières et rythmiques. L'épais coussin de tissu élastique qui couvre le talon permet d'amortir les chocs de leurs pas. Les éléphants marchent à la vitesse de 6 km/h, mais peuvent charger à quelque 40 km/h. Ils ne peuvent pas galoper ou sauter des fossés, mais ils nagent aisément dans les fleuves ou les lacs. 3 RÉGIME ALIMENTAIRE Les éléphants ont un régime exclusivement herbivore : ils se nourrissent d'herbes, mais aussi de bulbes, de bourgeons, de bambous, de fruits, etc. Ils peuvent consommer, pour les plus gros, jusqu'à 225 kg de végétaux et boire jusqu'à 190 litres d'eau par jour ! Les plus petits ingèrent tout de même quotidiennement quelque 100 kg de produits végétaux. En raison de leurs besoins très importants, les éléphants consacrent environ 20 heures par jour à la recherche de nourriture. 4 STRUCTURE SOCIALE Les éléphants sont grégaires et très sensibles aux appels et aux mouvements de leurs congénères. Ils sont organisés en sociétés matriarcales, formant des groupes familiaux de quinze à trente animaux ou plus, composés de femelles et de jeunes menés par une femelle dominante plus ou moins âgée. Les mâles ayant atteint leur maturité sexuelle vivent en solitaires (éléphant d'Asie) ou constituent des troupes temporaires (éléphants d'Afrique). La structure sociale est acquise très tôt dans la vie de l'animal : alors que les jeunes femelles restent auprès de leur mère et des autres femelles de la famille, les jeunes mâles s'éloignent souvent pour aller jouer avec les membres d'un autre groupe. 5 COMMUNICATION La communication chez les éléphants, nécessaire à la reconnaissance entre individus et à la cohésion des groupes, est complexe. Elle comprend des signaux visuels (mouvements d'oreilles, postures diverses), olfactifs (reconnaissance de l'odeur des différents individus), tactiles (caresses données avec la trompe) et auditifs (barrissements, mais aussi infrasons, émis par les femelles -- départ du groupe, appel des jeunes, etc. -- et par le mâle comme la femelle à la saison des amours). Des recherches ont démontré que les éléphants sont capables de mémoriser les barrissements spécifiques des individus qu'ils rencontrent régulièrement, et ce pendant des années. Une femelle âgée peut ainsi faire la différence entre quelque 150 éléphants différents au seul son de leur voix. 6 REPRODUCTION La femelle atteint sa maturité sexuelle à l'âge de quatorze ou quinze ans. Pour s'accoupler, elle quitte le troupeau avec un mâle (seuls les mâles de position sociale élevée se reproduisent), parfois pendant plusieurs semaines. Après une gestation de 21 à 22 mois, naît habituellement un seul éléphanteau, qui est capable de suivre le groupe au bout de quelques jours à peine. Les éléphanteaux sont vulnérables aux attaques des léopards et des tigres, qui figurent parmi les rares prédateurs des éléphants. Les petits tètent leur mère pendant près de cinq ans. Une femelle met au monde de cinq à douze éléphanteaux au cours de sa vie. La longévité des éléphants, importante, est comparable à celle de l'espèce humaine. 7 RELATIONS AVEC L'HOMME 7.1 Domestication Si les éléphants d'Afrique n'ont jamais été domestiqués, celui d'Asie est utilisé par l'homme pour le transport et pour effectuer des travaux de force, comme transporter des troncs d'arbre, depuis au moins 4 500 ans (la domestication de l'éléphant d'Asie est avérée en Inde depuis 2500 av. J.-C.). Les éléphants d'Asie ne se reproduisent pas en captivité : les jeunes sont capturés dans la nature, généralement avec l'aide d'éléphants adultes déjà domestiqués. L'éléphanteau capturé est associé à un cornac, qui restera avec lui toute sa vie. Celui-ci le dresse quand il atteint l'âge de quatorze ans et le met aux travaux de force à l'âge de vingt-cinq ans. 7.2 Symbolique L'éléphant, puissant, massif, intelligent, à la vie sociale développée, tient une place importante dans la symbolique et les mythes d'Afrique et d'Asie. Ainsi, au Cameroun, chez les Bamileke, il symbolise le pouvoir ; en Côte d'Ivoire, pour les Baoulé, il incarne la force, la prospérité, la longévité et la sagesse. En Inde, il est l'attribut de plusieurs dieux : Ganesha, le dieu de la Connaissance, est représenté sous la forme d'un homme à tête d'éléphant, tandis qu'Indra, dieu des Orages et de la Bataille, se déplace généralement à dos d'éléphant. L'éléphant est également associé au personnage de Bouddha : en effet, selon la tradition, sa mère Maya a vu en songe, avant sa conception, descendre en son sein un éléphant blanc. Par ailleurs, un mythe hindou pose le monde sur le dos d'immenses éléphants sacrés. 7.3 Disparition La chasse, le trafic de l'ivoire, la désertification et l'expansion des pâturages bovins ont conduit à une diminution considérable des populations d'éléphants. Leur population totale est passée de quelques dizaines de millions d'individus au début du XXe siècle à quelques centaines de milliers aujourd'hui. Des troupeaux prospèrent néanmoins dans certaines réserves d'Afrique, où leur surpâturage cause des dégâts écologiques importants qui menacent beaucoup d'autres espèces. L'éléphant d'Afrique comme celui d'Asie restent toutefois des espèces menacées ; l'Union mondiale pour la conservation de la nature juge qu'ils courent un important danger de disparition à l'état sauvage dans un futur proche. 8 HISTOIRE ÉVOLUTIVE Dans l'histoire évolutive des proboscidiens, la famille des éléphantidés (à laquelle appartiennent les éléphants actuels) est issue de la lignée des mastodontes, et plus particulièrement du groupe des gomphotères (Gomphotherium). Le premier représentant en est le genre Primelephas, apparu au miocène, il y a 5 ou 6 millions d'années. C'est lui qui est à l'origine de la famille des éléphantidés, qui réunit les mammouths, apparus vers - 4 millions d'années, et les éléphants. Elephas antiquus (qui a vécu de la fin du pliocène au quaternaire inférieur) est probablement l'ancêtre direct des éléphants actuels. 9 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Taxinomie : les éléphants constituent la famille des éléphantidés de l'ordre des proboscidiens. Ils ont longtemps été séparés en deux espèces : l'éléphant d'Asie, Elephas maximus, et l'éléphant d'Afrique, Loxodonta africana, lui-même divisé en deux sous-espèces : l'éléphant de savane, Loxodonta africana africana, et l'éléphant de forêt, Loxodonta africana cyclotis. Mais, selon des recherches génétiques récentes, ces deux sous-espèces seraient en fait deux espèces bien distinctes. On compte donc aujourd'hui trois espèces : l'éléphant d'Afrique de savane, Loxodonta africana, l'éléphant d'Afrique de forêt, Loxodonta cyclotis, et l'éléphant d'Asie, Elephas maximus ou Elephas indicus. Selon certains zoologistes, cette espèce serait représentée par trois sous-espèces différentes : Elephas maximus indicus en Inde, Elephas maximus maximus au Sri Lanka et Elephas maximus sumatranus à Sumatra. Statut sur la liste rouge des espèces menacées (2007) : - éléphant d'Asie : en danger (EN) ; - éléphants d'Afrique : vulnérables (VU).

« 5 COMMUNICATION La communication chez les éléphants, nécessaire à la reconnaissance entre individus et à la cohésion des groupes, est complexe.

Elle comprend des signaux visuels(mouvements d’oreilles, postures diverses), olfactifs (reconnaissance de l’odeur des différents individus), tactiles (caresses données avec la trompe) et auditifs(barrissements, mais aussi infrasons, émis par les femelles — départ du groupe, appel des jeunes, etc.

— et par le mâle comme la femelle à la saison des amours). Des recherches ont démontré que les éléphants sont capables de mémoriser les barrissements spécifiques des individus qu’ils rencontrent régulièrement, et ce pendant desannées.

Une femelle âgée peut ainsi faire la différence entre quelque 150 éléphants différents au seul son de leur voix. 6 REPRODUCTION La femelle atteint sa maturité sexuelle à l’âge de quatorze ou quinze ans.

Pour s’accoupler, elle quitte le troupeau avec un mâle (seuls les mâles de position sociale élevéese reproduisent), parfois pendant plusieurs semaines.

Après une gestation de 21 à 22 mois, naît habituellement un seul éléphanteau, qui est capable de suivre le groupe aubout de quelques jours à peine.

Les éléphanteaux sont vulnérables aux attaques des léopards et des tigres, qui figurent parmi les rares prédateurs des éléphants.

Les petitstètent leur mère pendant près de cinq ans.

Une femelle met au monde de cinq à douze éléphanteaux au cours de sa vie.

La longévité des éléphants, importante, estcomparable à celle de l’espèce humaine. 7 RELATIONS AVEC L’HOMME 7.1 Domestication Si les éléphants d’Afrique n’ont jamais été domestiqués, celui d’Asie est utilisé par l’homme pour le transport et pour effectuer des travaux de force, comme transporter destroncs d’arbre, depuis au moins 4 500 ans (la domestication de l’éléphant d’Asie est avérée en Inde depuis 2500 av.

J.-C.).

Les éléphants d’Asie ne se reproduisent pas encaptivité : les jeunes sont capturés dans la nature, généralement avec l’aide d’éléphants adultes déjà domestiqués.

L’éléphanteau capturé est associé à un cornac, quirestera avec lui toute sa vie.

Celui-ci le dresse quand il atteint l’âge de quatorze ans et le met aux travaux de force à l’âge de vingt-cinq ans. 7.2 Symbolique L’éléphant, puissant, massif, intelligent, à la vie sociale développée, tient une place importante dans la symbolique et les mythes d’Afrique et d’Asie.

Ainsi, au Cameroun,chez les Bamileke, il symbolise le pouvoir ; en Côte d’Ivoire, pour les Baoulé, il incarne la force, la prospérité, la longévité et la sagesse.

En Inde, il est l’attribut de plusieursdieux : Ganesha, le dieu de la Connaissance, est représenté sous la forme d’un homme à tête d’éléphant, tandis qu’Indra, dieu des Orages et de la Bataille, se déplacegénéralement à dos d’éléphant.

L’éléphant est également associé au personnage de Bouddha : en effet, selon la tradition, sa mère Maya a vu en songe, avant saconception, descendre en son sein un éléphant blanc.

Par ailleurs, un mythe hindou pose le monde sur le dos d’immenses éléphants sacrés. 7.3 Disparition La chasse, le trafic de l’ivoire, la désertification et l’expansion des pâturages bovins ont conduit à une diminution considérable des populations d’éléphants.

Leur populationtotale est passée de quelques dizaines de millions d’individus au début du XXe siècle à quelques centaines de milliers aujourd’hui.

Des troupeaux prospèrent néanmoins dans certaines réserves d’Afrique, où leur surpâturage cause des dégâts écologiques importants qui menacent beaucoup d’autres espèces.

L’éléphant d’Afrique comme celui d’Asierestent toutefois des espèces menacées ; l’Union mondiale pour la conservation de la nature juge qu’ils courent un important danger de disparition à l’état sauvage dans unfutur proche. 8 HISTOIRE ÉVOLUTIVE Dans l’histoire évolutive des proboscidiens, la famille des éléphantidés (à laquelle appartiennent les éléphants actuels) est issue de la lignée des mastodontes, et plusparticulièrement du groupe des gomphotères (Gomphotherium). Le premier représentant en est le genre Primelephas, apparu au miocène, il y a 5 ou 6 millions d’années. C’est lui qui est à l’origine de la famille des éléphantidés, qui réunit les mammouths, apparus vers - 4 millions d’années, et les éléphants.

Elephas antiquus (qui a vécu de la fin du pliocène au quaternaire inférieur) est probablement l’ancêtre direct des éléphants actuels. 9 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Taxinomie : les éléphants constituent la famille des éléphantidés de l’ordre des proboscidiens. Ils ont longtemps été séparés en deux espèces : l’éléphant d’Asie, Elephas maximus, et l’éléphant d’Afrique, Loxodonta africana, lui-même divisé en deux sous-espèces : l’éléphant de savane, Loxodonta africana africana, et l’éléphant de forêt, Loxodonta africana cyclotis.

Mais, selon des recherches génétiques récentes, ces deux sous-espèces seraient en fait deux espèces bien distinctes. On compte donc aujourd’hui trois espèces : l’éléphant d’Afrique de savane, Loxodonta africana, l’éléphant d’Afrique de forêt, Loxodonta cyclotis, et l’éléphant d’Asie, Elephas maximus ou Elephas indicus.

Selon certains zoologistes, cette espèce serait représentée par trois sous-espèces différentes : Elephas maximus indicus en Inde, Elephas maximus maximus au Sri Lanka et Elephas maximus sumatranus à Sumatra. Statut sur la liste rouge des espèces menacées (2007) : – éléphant d’Asie : en danger (EN) ;– éléphants d’Afrique : vulnérables (VU).. »

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