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Eliot, George - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Eliot, George - écrivain. Eliot, George (1819-1880), femme de lettres britannique révélée par les Scènes de la vie du clergé, qui peignait avec une grande sensibilité la vie des gens simples. George Eliot, de son vrai nom Mary Ann ou Marian Evans, naquit dans le Warwickshire. Fille d'un agent immobilier, elle fréquenta l'école de Nunetown avant d'être envoyée en pension à Coventry. Elle rentra chez elle à l'âge de seize ans pour s'occuper de son père, qui restait seul après le décès de sa femme et le mariage de ses autres enfants. À partir de cette époque, elle s'instruisit par elle-même, étudiant notamment les langues anciennes et l'allemand. Tout au long de son enfance, elle avait reçu, à la demande de son père, un enseignement religieux strict mais, en 1841, elle découvrit les auteurs rationalistes et, par un brusque revirement, opta dès lors et définitivement pour leur manière de penser. Malgré son athéisme dans lequel elle se montra aussi rigoureuse que dans la foi, George Eliot se consacra à la traduction de la Vie de Jésus, un ouvrage écrit par le théologien allemand David Strauss. Elle passa deux années à voyager à travers l'Europe après la mort de son père, survenue en 1849, et rentra en Angleterre en 1851, pour collaborer à la Westminster Review, de tendance positiviste. Nommée par la suite assistante de rédaction, elle put rencontrer les célébrités littéraires de l'époque, John Stuart Mill, Herbert Spencer et surtout le philosophe George Lewes, dont elle s'éprit et avec lequel elle vécut maritalement, bien que Lewes fût marié et ne puisse divorcer. Quoi qu'il en soit, George Eliot considéra toujours leur longue et heureuse union comme un véritable mariage. Elle continua à rédiger des critiques littéraires, des articles pour les journaux et à faire des traductions de l'allemand ; elle acheva notamment une traduction de Feuerbach, l'Essence du christianisme, qu'elle publia en 1854 sous son vrai nom. En 1856, Lewes l'encouragea à écrire des romans ; ce fut le début d'une longue carrière littéraire. Tout au long de celle-ci, elle fut encouragée et protégée par Lewes, qui lui évitait par exemple la lecture des critiques défavorables. Lorsqu'il disparut, en 1878, elle resta désemparée et, malgré sa célébrité, elle vécut comme une recluse, en renonçant même à l'écriture. Toutefois, en mai 1880, elle épousa John Cross, un de ses amis intimes. Elle décéda sept mois plus tard à Londres. Son mari publia la première biographie qui lui fut consacrée. En 1857, elle publia successivement, dans le Blackwood's Magazine, trois études consacrées à la vie de membres simples du clergé, sans pittoresque facile ni sentimentalisme excessif. Ces nouvelles furent réunies sous le titre de Scènes de la vie du clergé en 1858 et elle les signa du nom de George Eliot. Elle garda d'ailleurs secrète sa véritable identité pendant de nombreuses années. Parmi ses ouvrages les plus célèbres, citons aussi : Adam Bede (1859), récit où l'analyse psychologique est d'une grande finesse, le Moulin sur la Floss (1860) et Silas Marner (1861). Ces trois romans, dont l'action se déroule dans la campagne du Warwickshire, ont de nombreuses connotations autobiographiques et relatent la rédemption d'êtres vils ou faibles par le dévouement et l'amour. Inspirée par ses voyages en Italie (1860 et 1861), elle écrivit un autre roman intitulé Romola, dans lequel elle met en scène Savonarole, prédicateur florentin du XVe siècle. Écrit à partir de 1861, ce récit ne fut publié en volume qu'en 1863, ayant tout d'abord paru sous forme de feuilleton dans le Cornhill Magazine. George Eliot écrivit ensuite deux romans remarquables : Félix Holt (1866), qui traite de politique anglaise, et Middlemarch, étude de la vie de province (1871-1872), qui évoque avec réalisme les responsabilités morales de la bourgeoisie d'une ville anglaise. Ces romans furent suivis de Daniel Deronda (1876), ouvrage dans lequel l'auteur condamne l'antisémitisme et défend le sionisme. George Eliot est également l'auteur de plusieurs oeuvres poétiques, parmi lesquelles nous distinguerons particulièrement un poème dramatique en vers non rimés, la Gitane espagnole (1868). Si la poésie de George Eliot rencontra moins de succès que sa prose, cette grande romancière, qui influença Proust et fut admirée par des écrivains tels qu'Henry James, Tourgueniev, Emily Dickinson et Virginia Woolf, reste reconnue aujourd'hui encore comme l'un des auteurs britanniques les plus importants de son siècle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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