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Éloge de la différence

Publié le 11/02/2011

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Deux axes s'imposent pour l'introduction :

  • Une explication brève du dernier paragraphe avec la distinction entre la tolérance, perçue comme une résignation et la proclamation plus active, sans restriction des différences.
  • Suivant l'orientation du développement, on précise ce qu'il faut entendre par « différences « :

— condamnation du « non-sens biologique «, de la « race pure « ;

« Première partie : La tolérance ne suffit pas (thèse de Jean Dausset). Les bienfaits de la tolérance. Certes, cette notion a longtemps été considérée comme un progrès humain.

Elle se trouve au cœur du combat pour les libertés au xvni e siècle.

On penserait bien évidemment au combat de Voltaire et des philosophes contre le fanatisme religieux.

A cette époque, la tolérance ne semble pas trop tiède si l'on en juge par les efforts de l'auteur du Traité sur la Tolérance pour réhabiliter Calas. L'écrivain lutte contre l'injuste condamnation de Jean Calas dont la seule faute était d'être calviniste, donc de ne pas se soumettre au catholicisme. A partir de ce moment exemplaire, tout un idéal humaniste (voir la citation de Montaigne) vante les vertus de la tolérance.

C'est pourquoi la phrase du professeur peut, dans un premier temps, étonner. Remarque Cette partie doit être brève. Elle constitue une concession aux mérites de la tolérance et situe la phrase du professeur Jean Dausset dans un certain contexte. a. Les limites de la tolérance. b. « Tolérer », c'est aussi supporter quelque chose.

On tolère un médicament, un reproche.

Il y a là une sorte d'acceptation un peu passive et forcée.

Une telle attitude semble beaucoup trop restrictive à l'auteur : la richesse, la diversité, ses apports sur le plan biologique, culturel, méritent davantage.Poussée' à l'extrême, la tolérance serait proche de l'indifférence ; c'est à cause de l'affaiblissement de ses propres convictions que l'on se livre à l'esprit de tolérance. Le caractère résigné de la tolérance se décèle dans un texte de Voltaire pourtant fort éloquent.

Le philosophe montre d'abord la vanité du fanatisme religieux : « que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ».

Contrairement au professeur Jean Dausset, c'est la conscience de l'identité et de l'égalité entre les hommes qui conduit à la tolérance : la diversité (vantée par Jean Dausset) n'est pour Voltaire que « nuances », « petites différences, « vanités ».

Mais cette égalité entre les hommes, ces différences niées ouréduites ne conduisent pas à l'optimisme du professeur.

En ce sens, la résignation est perceptible dans ces lignes :« Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix.

» Deuxième partie : un nouvel idéal. Définir l'attitude préconisée par le professeur J.

Dausset :a. Encouragement, attitude dynamique. Pourquoi?b.Tout au long du texte, l'auteur parle d'enrichissement, de survie, d'adaptation.Ici encore le xvm e fournit un texte qui définit bien cette attitude. Montesquieu, dans les Lettres persanes (lxxxv ), défend la tolérance sous la plume de son personnage Usbeck.

Mais alors que Voltaire se contentait de montrer l'inanité de l'intolérance, Montesquieu argumente et montre la richesse du pluralisme religieux.

En ce sens, il est beaucoup plus proche de la page qui nous est proposée.

Il se place sous l'angle du pragmatisme : il est utile à un État d'accepter la liberté des cultes : il naît une saine rivalité, chacun cherchant à être irréprochable.Ce qui vient d'être montré à propos des minorités religieuses du xvm e siècle (on pense aux protestants) peut être généralisé à toutes les minorités ethniques et culturelles ou même à propos du féminisme : longtemps égalitaire à tout prix, il a évolué vers une reconnaissance affirmée des différences. L'argument peut être également repris à titre individuel : toute une littérature vante l'utilité du marginal, de l'homme étrange qui permet de mieux se comprendre soi-même : « Le marginal est un miroir », écrit Bernard Vincent dans Les Marginaux et les exclus de l'histoire (texte proposé au baccalauréat en 1984).

la société reconnaît en lui son image inversée et détermine a contrario « les éléments autour desquels s'établit le consensus ».Il est amusant de constater que le professeur Jean Dausset reprend la même image que Diderot dans Le Neveu de Rameau. Pour définir son personnage original, le philosophe dit : « C'est un grain de levain qui fermente et qui restitue à chacun une portion de son individualité ».

Nous rejoignons bien l'esprit du dernierparagraphe : celui qui est différent suscite la réflexion, oblige à déceler la vérité et, loin de menacer l'intégrité de l'observateur, lui donne une nouvelle jeunesse. c) Comment encourager ces différences ? L'auteur parle cT « enseigner » l'importance vitale des différences : que ce soit par l'école, les médias ou lesmanifestations culturelles, toute information est bonne.

La crainte naît souvent de l'ignorance. La diffusion des musiques, des littératures étrangères ;les festivals de cinéma étranger ;les voyages ;. »

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