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Émile ZOLA : Mes Haines, Mon Salon

Publié le 24/09/2012

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zola

Ce qui compte dans ce livre, c'est ce qu'il y dit de lui : "Haïr, c'est aimer, c 'est sentir son âme chaude et généreuse, c'est vivre largement du mépris des choses honteuses et bêtes ..." Beau portrait. Flatté, mais vrai. Sanguin, violent, fort. Zola marchant sans savoir où il va, mais marchant. Et confondant la ha ine avec l'amour. "Mon" Salon , "Mes" Haines. Le double possessif des titres souligne une certaine mégalomanie naturelle.

Critique littéraire ou pictural, Zola ne cède pas, ou fort peu, aux facilités journalistiques. Il ne s'agit pas pour lui d'un second métier. (...) Mieux, ce qui est rare à l'époque, il s' interroge sur la critique, il s'efforce de définir une méthode. Par là, il est résolument modeme...

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« Boule1•ard des Italiens ( d étail) E.

Guérard .

Photo ERL 1 Sipa-lcono C'est à caus e d'un arti cle é logie ux sur Man et, qui s'était vu r efus e r d eu x to il es au Salon d e 1866, que Z ola pe rdit sa pla ce de c ritiqu e d 'art à 1 'Événement.

M onet Le livre Mes Haines E n 1866, avec Mes Haine s, Zola publie un livre dont le titre est sans ambiguïté ; il y parle de lui, ou plutôt de ce qu' il déteste , et il se veut provocant.

C'est qu' il a fortement besoin que l'on parle de lui, à une époque où il est encore loin de s 'être fait une place dans le monde littéraire .

L'ouvrage est constitué d'articles parus notamment dans le Salut publi c, considérés par l'auteur comme les meilleurs .

On y découvre sa pensée encore hésitante, parfois contradictoire, sa vision de l'écrivain, sa conception de la littérature, ses sentiments à l 'égard de la religion et de la science .

U y affirme sa person­ nalité , inaliénable , "au service de personne", comme l'art , "la libre expression d'un cœur et d'une intelligence ".

Témoignage de premier ordre sur un homme et sur une époque, Mes Hain es est le reflet d' un monde qui change, à l'image de la grande bataille dans laquelle est plongé le monde de la peinture (nais­ sance de l'impressionnisme) .

Plus que des haines, en fait , Zola nous parle de ses amours et de ses espoirs, car " haïr c 'est aimer , c'est sentir son âme chaude et généreuse ".

Mon Salon L e titre est là aussi personnel , et il s'agit également d'ar­ ticles, au nombre de sept , consacrés cette fois au très offi­ ciel et académique Salon (exposition) de peinture, de plus en plus contesté.

Zola connaissait de nombreux peintres de la jeune génération , et il participait aux réunions du café Guerbois , chaque vendredi , où se réunissaient Manet et ses camarades.

Il se pose cette fois en critique d'art , pour dénoncer la sélection du jury du Salon qui ne sait choisir que "toutes les médiocrités timides et toutes les réputations volées".

Zola ne fut certes pas un analyste pénétrant de la "nouvelle peinture", mais il sut défendre les individus et leur personnalité contre la tradition et l'art officiel ; il cherche, dit-il , "des hommes et non des mannequin s" , non plus que "des œuvres d'écoliers faites sur des modèles".. »

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