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Émile ZOLA : Le Ventre de Paris

Publié le 06/10/2012

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La haine qui , à travers beaucoup d'admiration, je m'empresse de le dire, poursuit encore Zola, est facile à connaître et à déterminer. Elle vient de son grand talent, d'abord, car les médiocres ne pardonnent pas aux forts , elle vient ensuite de ce que M. Zola s'est poussé tout seul dans la vie. Car c'est la jouissance égoïste des médiocres de s'imaginer qu'ils sont pour quelque chose dans la gloire d'un écrivain ( ... ). Or, le malheur veut que M. Zola se soit découvert lui-même ( ... ).

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« Émile Zola naqu ir à Pari s en 1840 er y mourur en 1902.

Zola es r aussi resré cé lèbre pour le rôle qu'il joua dans la r é habilirarion du c apiraine Dreyjits.

Le livre Un bagnard évadé regagne les Halles de sa jeunesse, trans­ formées A rrêté dans la nuit du 4 décembre 1851 à cause de ses acti­ vités politiques révolutionnaires , Florent a été déporté en Guyane.

Deux ans plus tard, il parvient à s'échapper et rentre à Paris.

Là, il revient aux Halles où il a passé toute sa jeunesse.

Il y rencontre un autre ré publicain , le rôtisseur Gavard.

Avec son aide , il retrouve son demi-frère , le charcutier Quenu, et s'ins­ talle chez lui.

Sous la pression de Gavard et de sa belle-sœur Lisa- la fille d'Antoine Macquart-, Florent accepte de rem­ placer l'un des inspecteurs des Halles , sous un nom d 'emprunt.

Il vit ainsi au milieu des commerçants et des revendeurs.

Leur étroitesse d'e sprit l 'écœure rapidement, l'incitant à fomenter un complot sanglant pour renverser le gouvernement impérial.

Pendant ce temps , les Halles tout entières vibrent au gré de la f01midable rivalité qui oppose Lisa et la Normande (un e plan­ tureuse pois sormière ) à cause du jeune homme ...

"Et Florent regardait les grandes Halles ( ...

) sortir du rêve" L e véritable héros du Venrre de Paris (1873), ce sont les Halle s.

Sous la plume de l'écrivain , elles deviennent un per sonnage à part entière.

Fleurs, poissons , viandes , charcu­ teries s'animent pour prendre des couleurs et des formes insoupçonnées.

L'auteur nous donne aussi un t émoignage unique sur la vie parisienne de l'époque.

Nous voyons vivre les Halles , gigantesque marché aujourd'hui disparu.

Et cette des­ cript ion est si vivante que fruits et légumes deviennent nos compagnons de quelque s heures au fil des pages que l'on dévore ...

au propre comme au figuré ! De ces descriptions extraordinaires, de ces flamboyants débordements de nourritu­ re , découle un des thème s développés au cours de ce roman : la bata ille entre les Maigres -détachés des contingences maté­ rielles (argent , nourriture ) et idéalistes -et les Gras -repus et mat érialist es.

Un combat sans espoir, que Florent le Maigre perdra , comme tant d'autres avant lui.. »

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