Devoir de Philosophie

Emmanuel Kant, Métaphysique des moeurs, Première partie : Doctrine du droit.

Publié le 14/05/2010

Extrait du document

kant

La raison ( ... ) énonce en nous son veto irrésistible : Il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature, ni celle entre nous en tant qu'Etats, qui bien qu'ils se trouvent intérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement (dans leur rapport réciproque) dans un état dépourvu de lois - car ce n'est pas ainsi que chacun doit chercher son droit. Aussi la question n'est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n'est qu'une chimère et si nous ne nous trompons pas dans notre jugement théorique, quand nous admettons le premier cas, mais nous devons agir comme si la chose qui peut-être ne sera pas devait être, et en vue de sa fondation établir la constitution ( ... ) qui nous semble la plus capable d'y mener et de mettre fin à la conduite de la guerre dépourvue de salut vers laquelle tous les Etats sans exception ont jusqu'à maintenant dirigé leurs préparatifs intérieurs, comme vers leur fin suprême. Et si notre fin, en ce qui concerne sa réalisation, demeure toujours un voeu pieux, nous ne nous trompons certainement pas en admettant la maxime d'y travailler sans relâche, puisqu'elle est un devoir. Emmanuel Kant, Métaphysique des moeurs, Première partie : Doctrine du droit.

- "état de nature" : état dans lequel on vivrait sans lois, sans droit, sans autorité commune (cf. Hobbes, pour qui l'état de nature est un état de guerre perpétuel de tous contre tous); on notera que les individus ne sont plus entre eux à l'état de nature, mais que les Etats le sont ! (pas d'autorité commune entre eux).  - raison = présentée comme une conscience morale à laquelle nul ne peut désobéir

kant

« BAC 2003 + S + SUJET NATIONAL + JUIN 2003 Avant de commencer Principales notions abordées La conscience ; autrui (L et ES) ; l'histoire (L et ES) ; théorie et expérience (L) ; la justice et le droit; l'État (Let ES)/I'État et la société (S); le devoir.

Repères utilisés Abstrait/concret; contingent/nécessaire/possible; idéal/réel ; légal/légitime; obligation/contrainte; origine/fondement; universel/général/particulier/singulier.

Analyse du sujet Pour traiter ce sujet, il est important d'avoir à l'esprit la distinction entre les domaines moral et politique et de l'utiliser dans toute sa complexité, voire les recoupements et les ambiguïtés qu'elle occasionne.

Bien différencier également les rapports inter-individuels au sein d'une société donnée et les rapports inter-étatiques au niveau international : les problèmes et les enjeux ne sont pas les mêmes dans les deux cas.

Expliquer le texte suivant : La raison [ ...

] énonce en nous son veto irrésistible : il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature, ni celle entre nous en tant qu'États, qui bien qu'ils se trouvent intérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement (dans leur rap­ port réciproque) dans un état dépourvu de lois- car ce n'est pas ainsi que chacun doit chercher son droit.

Aussi la question n'est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n'est qu'une chimère et si nous ne nous trompons pas dans notre juge­ ment théorique, quand nous admettons le premier cas, mais nous devons agir comme si la chose qui peut-être ne sera pas devait être, et en vue de sa fondation établir la constitution [ ...

]qui nous semble la plus capable d'y mener et de mettre fin à la conduite de la guerre dépourvue de salut vers laquelle tous les États sans exception ont jusqu'à maintenant dirigé leurs préparatifs intérieurs, comme vers leur fin suprême.

Et si notre fin, en ce qui concerne sa réalisation, demeure toujours un vœu pieux, nous ne nous trompons certainement pas en admettant la maxime d'y travailler sans relâche, puisqu'elle est un devoir.

154 Emmanuel l. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles