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Emmanuel Lévinas

Publié le 30/09/2013

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L'éthique doit toujours prévaloir sur l'ontologie. La sacralité des rites, des mystères, ne peut jamais remplacer, ici et maintenant, l'acte de bonté. Il s'agit, et ce de façon inconditionnelle, de toujours chercher à venir au secours de l'homme.

 

D'origine juive, Emmanuel Lévinas verra la quasi totalité de sa famille massacrée par les nazis. Les tragédies de la Deuxième Guerre mondiale influenceront sa réflexion sur l'éthique, laquelle repose sur une notion centrale: la responsabilité pour autrui.

« Principales oeuvres L'éthique doit toujours prévaloir sur l'ontologie.

La sacralité des rites, des mystères, ne peut jamais remplacer, ici et main­ tenant, l'acte de bonté.

Il s'agit, et ce de façon incondition­ nelle, de toujours chercher à venir au secours de l'homme.

Totalité et infini {1961) Lévinas, dans ce livre, défend la subjectivité.

li oppose à une philosophie mettant en avant l'idée d'Être, de totalité, l'exi­ gence morale qui consiste à vouloir la parole, c'est-à­ dire la paix.

Bien que l'homme soit un Être fini, il peut néanmoins conce­ voir l'idée d'infini.

Où en trouve-t-il une incarnation? Dans le visage d'autrui.

Ce visage, fragile, sans défense, me révèle «la nudité de l'ou­ verture du transcendant».

Il m'enseigne la valeur du prochain, laquelle doit l'em­ porter sur mon égoïsme naturel.

«C'est seulement en abordant autrui que j'as­ siste à moi-même», dit Lévi­ nas.

Difficile Liberté {1963) Il s'agit d'un recueil d'es­ sais qui portent la marque de la catastrophe nazie.

Se référant aux textes tradi­ tionnels, la Bible et le Thl­ mud, Lévinas s'efforce de montrer que l'essentiel est de prendre conscience des devoirs qui incombent à chacun, face à autrui.

Cette prise de conscience est la voie la plus sûre menant à la compréhension et l'amour de Dieu.

Autrement qu'être ou au-delà de l'Essence {1974) L'homme libre, l'homme responsable, l'homme qui saisit en sa chair et en son esprit ce que signifie la notion d'humanité, est cet homme qui a compris que le «moi» véritable consiste en ceci: «ne pas pouvoir se dérobent.

Ma responsabi­ lité envers et pour autrui est totale.

L'homme est, par essence, !'Être ensemble, c'est pourquoi il lui faut comprendre qu'il est essen­ tiellement cl'Être à partir de l'autre de !'Être».

Seul, je ne suis rien.

C'est l'autre qui me prouve que j'existe, que je suis ce que je suis.

Cette évidence première conduit Lévinas à consi­ dérer que le rapport à autrui doit être le fondement de l'éthique, en tant qu'elle s'ouvre sur ce qu'il y a de plus infini en l'homme, c'est-à-dire lui-même.

En tant qu'être de conscience, l'homme est en soi une tota­ lité, qui, comprenant l'es­ sence même de la morale, touche du doigt l'infini, celui qu'il perçoit dans le visage d'autrui.. »

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