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Les enfants, il faut que ce soir tenu ! Qu'en pensez-vous ?

Publié le 22/02/2012

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Dans le cas d'un sujet très général, comme celui-ci, il faut avant tout identifier le thème sur lequel on vous demande de réfléchir : ici, il s'agit d'un devoir sur l'autorité, la règle, la discipline. Dans un deuxième temps, il faut établir un plan de rédaction (« de manière ordonnée ») : ne vous contentez pas de donner simplement votre avis mais élargissez le champ de la réflexion en examinant les deux aspects de la question dans une « thèse » (« oui, les enfants, il faut que ça soit tenu »), puis dans une « antithèse » (« non, il n'est pas bon que les enfants soient tenus »). Dans chacune des deux parties, explorez les principaux aspects de la question (aspects psychologique, moral, matériel, etc.) en veillant à donner des exemples précis pour soutenir vos arguments. Enfin, comme toujours, variez les constructions pour ne pas lasser votre lecteur.

« une cour de récréation, une évidence se fait jour : ils n'ont ni le sens du danger, ni le sens des limites.

Sauter d'unmur de trois mètres, regarder la télévision huit heures de suite, sortir sans manteau et tête nue, par moins dixdegrés : tout cela est dans la logique des enfants.

Aussi, dans leur intérêt même, les adultes doivent-ils exercer uncontrôle et instaurer des règles. Du reste, ne dit-on pas que la discipline stimule l'intelligence et forme le caractère ? Obéir n'est pas une chosefacile.

Cela demande, non pas de la docilité mais une grande force personnelle.

En effet, lorsqu'il s'agit, par exemple,d' aller se coucher, un enfant fera tout pour retarder le moment fatal de se mettre au lit, même si le lendemain, ildoit se lever tôt pour aller à l'école.

Dans un tel cas, obéir signifie que l'on a compris les raisons de l'interdit ; plierson désir (rester éveillé) à la nécessité (aller dormir), montre que l'on est capable de maîtriser sa volonté.

De plus, lavie familiale ne peut que tirer des bénéfices de cette discipline.

Même si l'harmonie exige des parents un travailpermanent, elle constitue à long terme un excellent investissement d'énergie et de temps car, en donnant deslimites à ne pas dépasser, elle crée, chez l'enfant, un équilibre qui profite à chacun. Il en va de la famille comme de l'école : la discipline est autant l'affaire des parents que des professeurs.

Nousavons tous entendu parler des méfaits du chahut scolaire et de l'indiscipline : bruit, désordre, désobéissance, toutcela est forcément mauvais pour l'enfant.

Comment travailler dans l'anarchie ? Comment étudier si le professeur necontrôle pas le travail ? Pour que les élèves rendent leurs devoirs en temps et en heure, pour qu'ils écoutentattentivement les cours, pour qu'ils tirent bénéfice des leçons, l'enseignant doit instaurer des règles et exercer, sursa classe, une autorité naturelle.

Et l'obéissance en classe sera d'autant plus facile pour l'enfant qu'il sera tenu àune discipline à la maison. Toutefois, si l'enfant, la famille, l'école, peuvent tirer bénéfice de la discipline, il faut veiller à ne pas exercer uneautorité tyrannique sur la jeunesse.

L'effet favorable d'un contrôle peut s'inverser si la domination qu'exercent lesadultes sur les plus jeunes se transforme en dictature. Une fois devenues adultes, les grandes personnes parlent généralement de leur enfance comme d'une époqued'insouciance, de légèreté, de bonheur.

L'enfance est associée à la liberté, au jeu, au plaisir.

Il importe donc depréserver ce moment unique dans la vie humaine en laissant aux enfants la possibilité de s'épanouir dans un climatdétendu et confiant. Si les parents et les éducateurs savent lâcher du lest, cette indulgence profite aux enfants : un enfant libre, quis'exprime et qui agit sans la pression des adultes est plus intéressant et plus vivant qu'un enfant sans cesse obligéde se surveiller. En outre, une discipline excessive peut casser la personnalité d'un enfant, étouffer sa créativité : un enfant tropdocile, asservi par des parents trop autoritaires, n'ose plus s'exprimer.

Il devient craintif et timide ; il s'isole parcequ'il a peur des autres.

Plus tard, devenu adulte, il pourra présenter des troubles du comportement.

Dans une fête, ilse sentira mal à l'aise ; dans son travail, il se montrera incapable de prendre une décision : impossible, en effet, dese faire une place dans la société, si l'on n'a pas appris très tôt l'autonomie. Par conséquent, il est important qu' à certains moments, les parents et les éducateurs sachent s'effacer, qu'ilslaissent les enfants vivre leur vie et qu'ils acceptent parfois de fermer les yeux sur certains débordements.

Car pourun enfant, la désobéissance est aussi une manière de marquer son territoire et de conquérir sa liberté : lorsqu'unenfant refuse d'aller au lit, il signifie par cette insoumission qu'il a sa propre volonté et que les adultes doivent entenir compte.

Plus tard, habitué à agir à sa guise et à exprimer sa volonté, il saura affirmer sa liberté d'adulte. CONCLUSION Ainsi, la discipline n'est pas bonne ou mauvaise en soi.

Tout dépend qui l'exerce, dans quelle situation et avec quelsmoyens.

Expliquer au lieu de punir, proposer au lieu d'imposer, telles sont les règles idéales de l'éducation.

Et s'il estévident qu'une autorité doit s'exercer pour protéger les enfants et les conduire à l'âge adulte, il est tout aussicertain que les enfants ont droit à leur autonomie et que dans l'intérêt de tous, parents comme éducateurs doiventrespecter la liberté des plus jeunes.. »

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