Devoir de Philosophie

L'enfer, est-ce les autres ?

Publié le 02/07/2012

Extrait du document

Jean-Paul Sartre répond pour sa part qu'il n'y a rien de plus utopique, de plus ridicule, de plus irréaliste, que d'imaginer que les hommes ont envie de ou vont pouvoir se « co-naître «. Il serait plus exact de dire qu'ils se « co-haïssent «. Chaque homme se situe à travers trois sphères d'existence. Dans la première, « l'en-soi «, il se contente d'une vie végétative ; il n'est que matière ou réalité sensible. Dans cet esprit, Heidegger disait : « La matière résiste, l'objet consiste, l'animal subsiste, seul l'homme existe vraiment. «

« pas vraiment autrui ni d'une manière profonde ni d'une manière sûre et certaine.

Comment ! le mari ne serait pas sûr de bien connaître sa femme ? la mère, certaine de connaître à fond son enfant ? le médecin son malade, le maître son élève, le marchand son client ? Ce serait nier toutes les expressions de la conversa­ tion courante comme « vous me connaissez assez », « vous me connaissez bien », « vous savez qui je suis », etc.

De prime abord, en effet, rien ne paraît plus simple que la connaissance des gens les uns par rapport aux autres.

La connaissance...

oui, mais c'est qu'on ne parle peut-être pas de la même chose : quand Malebranche parle de connaissance, il s'agit d'une connaissance métaphysique.

Tandis que lorsque le mari affirme bien connaître sa femme, il parle d'une fréquen­ tation assidue, d'un contact physique quotidien, élémentaire, superficiel.

Contrairement à ce que l'on peut penser, la connaissance d'autrui est un problème philosophique difficile, même s'il paraît puérilement aisé au sens commun.

L'homme de la rue haussera 92. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles