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L'Epicurien devant la mort

Publié le 10/12/2010

Extrait du document

Denique si vocem rerum Natura repente mittat,

Enfin si la nature prenait tout à coup la parole, elle-même

Et hoc aliciu nostrum sic increpet ipsa :

Reprocherait ainsi cela à l’un d’entre nous :

« Quid tibi tanto operest, mortalis, quod nimis aegris

« Qui y a t’il de si grave à tes yeux, mortel, pour que tu t’abandonnes

luctibus indulges ? Quid mortem congemis ac fles ?

ainsi à des chagrins trop douloureux ? Pourquoi gémis-tu et pleurs-tu sur la mort

Nam si grata fuit tibi vita ante acta priorque

Car si la vie que tu as mené jusque là t’a été agréable,

Et non omnia pertusum congesta quasi in vas

Et si tous les plaisirs n’ont jamais été accumulés comme dans un vase percé

Commoda perfuxere atque ingrata interiere,

Pour s’écouler et disparaître sans joie,

Cur non ut plenus vitae conviva recedis,

Pourquoi ne te retires-tu pas comme un convive rassasié de vie,

Aequo animoque capis securam, stulte, quietem ?

(pourquoi) n’acceptes-tu pas avec un esprit serein le repas assuré, sot que tu es ?

Sin ea quae fructus cumque es periere profusa,

Si au contraire, toutes ces choses abondantes dont tu a profité ont péries,

Vitaque in offensust, cur amplius addere quaeris,

Si tu es lassé de la vie, pourquoi cherches-tu à prolonger davantage

Rursum quod pereat male et ingratum iccidatomne,

Ce qui en revanche périt mal et disparaît entièrement avec dégout,

Non potius vitae finem facis atque laboris ?

Ne ferais-tu pas mieux d’en finir avec la vie et la souffrance ?

Nam tibi praeterea quod machiner inveniamque,

Car imaginer et inventer pour toi quelque chose d’autre, qui te

Quod placeat, nihil est : eadem sunt omnia semper.

Plaise, il n’y a rien : toutes ces choses sont toujours les mêmes.

Si tibi non annis corpus jam narcet et artus

Si ton corps n’est pas affaibli par les années et si tes membres

Confecti languent, eadem tamen omnia restant,

Epuisés ne languissent pas, toutes les choses demeurent cependant les mêmes

Omnia si pergas vivendo vincere saecla, atque

(même) si tu t’obstines à vaincre tous les siècles en restant en vie, et même

etiam potium, si numquam sis moriturus. «

encore plus, si tu ne devais jamais mourir. «

Quid respondemus, nisi justam intendere litem

Que répondre, si ce n’est que la nature nous intente un légitime

Naturam, et veram verbis exponere causam ?

Procès, et que par (ces) mots elle expose une juste cause.

 

 

Commentaire : L’épicurien devant la mort 

 

Le poète Lucrèce né vers 99 et mort vers 55 avant JC, est l’auteur d’un poème didactique intitulé DE RERUM NATURA, il expose sa conception du monde et sa philosophie.

Le poète traite ici de la nature de l’âme, qui pour lui est matérielle autant que le corps : au moment de la mort, elle se dissipe dans l’air et meurt avec le corps.Lucrèce incite l’homme à ne pas craindre la mort, en donnant la parole à la Nature sous forme de prosopopée.

 

• Dans les deux premiers vers, la mode et le temps des verbes :

on observe 2 subjonctifs présent dans la principal et la subordonnée qui se traduisent par un imparfait leur valeurs est de  souligner un potentiel :

La prosopopée ( discours d’une idée, d’une choses) de la nature est présentée comme une éventualité, une possibilité .

 

•Voici ce que la nature reprocherai

Le discours de la Nature comporte 4 parties :

L3-4 la nature s’interroge sur l’attitude de l’homme face à la mort par des questions de rhétoriques.

 à 1er hypothèse pour expliquer cette attitude face à la mort

à 2em hypothèse pour 

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