Escadrons de la mort

« Escadrons de la mort 109 tazu Medlcl, président de la République, à sanctionner ces pratiques.

La mesure d'interdiction n'affecte guère l'Escadron, qui jouit de très hauts appuis.

Entre 1970 et 1976, son activité se ralentit : toute véritable opposition au régime a d'ailleurs été décimée ; mais l'organisation continue à exécuter des ..

communistes ..

et collabore efficacement à l'écrasement des Tupamaros en Uruguay.

Leu·r chef, l'avocat flaul Sendfc, arrêté le 1•• septem­ bre 1972, est exécuté dans sa cellule.

4 En 1973, une organisation du même type, les Trois A, ou Alliance anticommuniste argentine, fait son apparition à Buenos Aires.

Son but est l'élimination systématique de tous les éléments de gauche représentatifs.

Composés de policiers, de militaires et de mercenaires, les Trois A, fondés par l'ex-secrétaire de Péron, José Lopez Rega, jouissent d'une entière Impunité.

Ils ont fait en trois ans près de quatre mUle victimes : syndicalistes, universitaires, prêtres, politiciens et réfugiés politiques sont retrouvés abattus à leur domicile ou dans un terrain vague.

Les Trois A revendiquent l'assassinat du général chilien Carlos Prats, qui avait .collaboré avec Salvador Allende, et celui du général bolivien nationaliste Juan José Torres, tous deux en exil à Buenos Aires.

En juin 1976, c'est le tour de parlementaires uruguayens, dont Zelmar Mlche­ llnl, grand ami du sénateur Edward Kennedy.

5 Bien que frappant parfois au·· hasard, l'Escadron de la mort et les Trois A semblent poursuivre un objectif identique : l'élimination de l'opposition ·Intellectuelle et l'Instauration du règne de la terreur.

A ce titre, et quelle que soit leur relative autonomie, ces " justiciers ,.

sont étroitement liés aux polices politiques latino-américaines, et à la CfA américaine, bien qu'aucune véritable preuve de coiJ.uslon n'ait jamais pu être apportée .

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Voir aussi : Argentine, Brésil, Torres (Juan José), Tupamaros.. »