Esotérisme

« unité et d'une continuité isomorphe avec la totalité du réel "· Le seul langage qui puisse exprimer la réalité profonde est le langage symbolique ou " agi ..

(c'est-à­ dire le rite).

Le symbole offre des possibilités d'év.oca­ tion indéfinies.

Chacun peut l'interpréter à sa façon.

Peu importe si ces traductions sont divergentes ou contradictoires, puisque la réalité profonde enferme et dls~ut les contradictions.

4 Pour l'ésotérisme, l'obscurité apparente du discours n'est · pas un défaut ni une marque d'inadéquation au réel.

Elle est liée au contraire à l'approche des principes fondamentaux, inexprimables dans un langage rationnel.

On conçoit qu' un même discours, reçu par l'adepte de l'ésotérisme comme un message porteur de vérités cachées et source de méditation, soit perçu par un esprit rationaliste comme un galimatias confus, justiciable seule­ ment d'une étude sociologique ou psychologique.

Ce qui, pour le premier, est facteur de séduction, n'engendre chez le second que l'aversion .

Le dialogue est Impos­ sible.

Entre les courants ésotériques eux-mêmes sur­ gissent parfois -malgré leur doctrine qui devrait les éliminer -les contradictions et les accusations réci­ proques de non-orthodoxie.

5 Les thèmes essentiels de l'ésotérisme se retrou­ vent dans les religions de l'Inde, le bouddhisme, le zen, le taoisme chinois, la kabbale, l'Islam.

Dans l'Antiquité grecque, ils sont le fondement des mystères et semblent avoir Inspiré l'enseignement des pythagoriciens.

En Occi­ dent ils font partie du fonds commun des courants occul­ tistes.

Les adeptes de l'ésotérisme voient dans ces ressemblances la preuve de l'existence d!une vérité commune Indicible, que chacun tente d'expliquer selon sa propre culture historique et son caractère Individuel.. »