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De l'Esprit

Publié le 12/04/2013

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esprit

Helvétius a poursuivi ses réflexions dans un autre traité, De l'homme, de ses fa cultés intellectuelles et de son éducation (1772). D_ans cette oeuvre posthume, Helvétius s 'intéresse à la question du bonheur, tout en abordant les mêmes thèmes que dans De l' Esprit. Il se livre notamment à une longue étude_ sur la religion et ses institutions dans la société, pour finalement prôner la séparation de l'Église et de l'État.

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« ----- -- EXTRAITS Pour commencer, Helvétius nous livre sa conception de l'esprit Ou l'on regarde l'esprit comme l'effet de la faculté de penser (et l'esprit n'est, en ce sens, que l'assemblage des pensées d'un homme), ou on le considère comme la faculté même de penser.

Pour savoir ce que c'est que l'esprit, pris dans cette dernière signification, il faut connaître quelles sont eu ,r..z.t::::.:r ::::::.: ~~:i::,.tt:t.:.1 ::.=::.-:t~:: ~:..: les causes productrices de nos idées.

Exemplaire ayant appartenu à Jean­ Jacques Rousseau, avec une note de son secrétaire Louis Dutens Nous avons en nous deux facultés , ou, si j'ose le dire, deux puis- sances passives, dont l'existence est généra­ lement et distinctement reconnue.

L'une est la f acuité de recevoir les impres­ sions différentes que font sur nous les objets extérieurs ; on la nomme sensibilité physique.

L'autre est la f acuité de conserver l'impression que ces objets ont faite sur nous : on l' ap­ pelle mémoire, et la mémoire n'est autre chose qu'une sensation continuée, mais affaiblie.

Ces facultés, que je regarde comme les causes productrices de nos pensées, et qui nous sont communes avec les animaux, ne nous fourniraient cependant qu'un très petit nombre d'idées, si elles n'étaient jointes en nous à une certaine organisation extérieure.

Helvétius conteste l'idée d'un génie« inné» L'inégalité d'esprit qu'on remarque entre les hommes dépend donc, et du gouvernement sous lequel ils vivent, et du siècle plus ou moins heureux où ils naissent, et de l'éducation meilleure ou moins bonne qu'ils reçoivent, et du désir plus ou moins vif qu'ils ont de se distinguer, et enfin des idées plus ou moins grandes ouf écondes dont ils font l'objet de leurs méditations.

L'homme de génie n'est donc que le pro­ duit des circonstances dans lesquelles cet homme s'est trouvé.

Aussi tout l'art de l'éducation consiste à placer les jeunes gens dans un concours de circonstances propres à développer en eux le germe de l'esprit et de la vertu.

L 'amour du paradoxe ne m'a point conduit à cette conclusion, mais le seul désir du bonheur des hommes.

J'ai senti, et ce qu'une bonne éducation répan- Issu d'un famille bourgeoise d'origine allemande, fermier général jusqu'en 1750, Helvétius accumula une fortune considérable qui lui permit de se consacrer à la philosophie, de financer le s encyclopédistes et de régir ses terres en philanthrope.

De !'Esprit , condamné successivement par le roi, le parlement, la Sorbonne et le pape, est l'un des ouvrages majeurs du xvrrre siècle.

drait de lumières, de vertus, et par consé­ quent de bonheur dans la société ; et combien la persuasion où l'on est que le génie et la vertu sont de purs dons de la nature, s'opposait aux progrès de la science et de l'éducation, et favo­ risait à cet égard lapa­ resse et la négligence.

C'est dans cette vue, qu'examinant ce que pouvaient sur nous la nature et l'éducation, je me suis aperçu que l'éducation nous fais ait D I S C 0 U R S• I.

DE L'ESPRIT EN J..Ul·MÉMF..

CHAI'.ITRE PREMIER.

ÛN difputetous lcsjounfur cequ'ondoit appellerl'[fjrit : chacun dit fon mot; perfonne n'att3Che les m~mcs idées à cc mot; &: tout le monde parle f;uu s"ent,odre.

Pour pouvoir donner une ldt!c jutle &: ptécife Je ce mot E/Prit & de$ dilférentet acception s daN lefqueUcs on le prend, il faut d'abotd coafidt!n:r l'efprit en lui ·mbn. »

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