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Essai argumenté Le film Peau d'Âne trahit-il le comte de Perrault ?

Publié le 30/09/2012

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Sujet : En comparant le film de Jacques Demy et le conte Peau d'Âne de Charles Perrault, dites si le film vous semble trahir le livre. Consignes : Citez des arguments, organisez le texte à l'aide de connecteurs, utilisez des exemples tirés du livre et du film.
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« Que le but de ce Conte est qu'un Enfant apprenne Qu'il vaut mieux s'exposer à la plus rude peine Que de manquer à son devoir ; Que la Vertu peut être infortunée Mais qu'elle est toujours couronnée » qui nous apprend bien qu’il vaut mieux endurer le pire plutôt que d’enfreindre sa raison et de, par exemple, commettre l’inceste (manquer à son devoir).

Dans les deux œuvres, c’est la fée qui est là pour rappeler que l’on épouse pas ses parents, ni sa famille.

Néanmoins, la marraine prend des aspects différents dans chacune des réalisations.

Ainsi, elle est enjolivée dans le film, plus jeune et jolie, tandis qu’elle jouait tantôt un rôle de conseillère, dans un sens avec un côté maternel et protecteur dans le livre.

Sans cette « aide » qu’elle lui apporte, la princesse succomberait sûrement au désir de son père de l’épouser puisqu’elle dit plusieurs fois qu’elle se sent au fond « pleine d’Amour » et se dit « prête à l’épouser ».

Fort heureusement, la fée est là pour la rappeler à l’ordre et lui expliquer qu’elle ne doit pas « confondre les amours ».

Jacques Demy, réalisateur du film, a pu prendre de nombreuses libertés quant à l’ouvrage de Charles Perrault.

Deux facteurs ont rendue possible son interprétation. Tout d’abord, c’est que le conte l’a permise.

En effet, comme bien d’autres, il est dépourvu de descriptions.

Non pas par oubli, au contraire, mais pour une question de genre ; il n’était tout simplement pas coutume de décrire des paysages, des décors ou d’inscrire d’autres informations détaillés et inintéressantes aux yeux des lecteurs à l’époque, dans les contes.

Pour quelle raison ces informations étaient-elles considérées comme inintéressantes ? On peut supposer qu’à l’époque de Perrault, on attachait peu d’importance à ce genre de passages et que ce qui tenait une réelle importance dans les contes c’était la morale, la visée.

On contait des histoires avec un objectif précis.

Pourquoi donc s’attarder sur des détails portant sur les décors ou les personnes, si cela n’était pas directement lié à l’histoire en elle même, à l’intrigue ? Ne rien ajouter d’inutile, telle était la devise.

En somme, cette non-présence de description a finalement permis à Jacques Demy de détenir une totale liberté pour le choix de sa mise en scène. 2. »

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