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l'Etat est-il un obstacle à la liberté ?

Publié le 16/11/2005

Extrait du document

Le ressort de l'Etat, le fondement du pouvoir, est l'angoisse sécuritaire. Or, comme l'état de guerre provient de deux causes, l'égalité des hommes et la divergence de leurs appétits, la solution réside dans la création d'un pouvoir fort, capable d'inspirer l'effroi, et qui unifie les volontés. Une république bien fondée repose implicitement sur un contrat de soumission. Chaque citoyen promet aux autres d'obéir à la même instance (monarque ou assemblée) qui leur ordonne que faire, c'est-à-dire qui représente leur volonté. L'angoisse sécuritaire, la hantise de se maintenir en vie ne trouvent de remèdes que dans l'érection d'un pouvoir fort, d'une autorité absolue qui s'exerce sur les hommes qu'elle  est censée représenter. Nous sommes en présence d'un modèle organiciste de l'Etat (où chaque partie est solidaire des autres), où le pouvoir est supposé incarner le corps du peuple, former une personne. Les hommes sot censés naturellement être autant de volontés autonomes, motivées par la recherche égoïste du profit personnel. Accepter cette anthropologie, faire sienne l'angoisse sécuritaire conduit nécessairement à adopter la solution de Hobbes, qui a le mérite de la rigueur : un pacte de soumission. Chacun accepte qu'une instance unique, qui n'est pas liée au peuple, qui n'est engagée à rien, soit censée le représenter.Etat et raison Il n'y a de liberté véritable que dans et par l'État.
  • Remarque

   Le problème majeur posé par cette formulation tient dans le caractère très général de l'emploi des termes Etat et liberté. Pas plus qu'il n'est possible de définir l'Etat de façon unique, il n'est envisageable de réduire la liberté à une seule conception.  

  •  Introduction

   Les discours idéologiques sur l'Etat sont souvent aujourd'hui critiques, alors que les institutions étatiques se multiplient et interviennent dans des domaines de plus en plus nombreux. « Le plus froid des monstres froids « pour certains (selon la formule de Nietzsche), mal nécessaire pour d'autres, l'Etat est tenu en suspicion. Est-il l'ennemi de la liberté ?

« marque un progrès de la lutte des classes, le caractère purement répressif du pouvoir d'État apparaît de façonde plus en plus ouverte» [La Guerre civile en France, p.

60-61].

La conception marxiste de l'État est icirésumée dans son principe essentiel : l'État capitaliste est l'appareil de domination de la classe ouvrière par labourgeoisie, y compris par la violence comme ce fut le cas, par exemple, durant les journées de juin 1848.Durant celles-ci, la république bourgeoise avait montré le despotisme absolu d'une classe sur les autresclasses.Ainsi, l'État n'est pas extérieur ou au-dessus de la société.

« Il est bien plutôt un produit de la société à unstade déterminé de son développement ; il est l'aveu que cette société s'empêtre dans une insolublecontradiction avec elle-même, s'étant scindée en oppositions inconciliables qu'elle est impuissante à conjurer.Mais pour que les antagonistes, les classes aux intérêts économiques opposés, ne se consument pas — elles etla société — en une lutte stérile, le besoin s'impose d'un pouvoir qui, placé en apparence au-dessus de lasociété, doit estomper le conflit, le maintenir dans les limites de l'"ordre" ; et ce pouvoir, né de la société, maisqui se place au-dessus d'elle et lui devient de plus en plus étranger, c'est l'État» [L'Origine de la famille, de lapropriété privée et de l'État, p.

156].Si l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes des classes, pour les mêmesraisons, l'État ou les différents États qui se sont succédé dans l'histoire ont toujours été ceux de la dominationd'une classe sur les autres, dans le but de maintenir — souvent par la violence [Anti-Dühring, p.

208 sq.] —l'ordre social.

D'où l'idée d'une disparition de l'État dans une société sans classe, le communisme, avecquelques difficultés sur les moyens d'y parvenir. « l'Etat n'existe donc pas de toute éternité.

Il y a eu des sociétés qui se sont tirées d'affaire sans lui, qui n'avaientaucune idée de l'Etat et du pouvoir d'Etat.

A un certain stade de développement économique, qui étaitnécessairement lié à la division de la société en classes, cette division fit de l'Etat une nécessité.

Nous nousrapprochons maintenant à pas rapides d'un stade de développement de la production dans lequel l'existence de cesclasses a non seulement cessé d'être une nécessité, mais devient un obstacle positif à la production.

Ces classestomberont aussi inévitablement avec elles.

La société, qui réorganisera la production sur la base d'une associationlibre et égalitaire des producteurs, reléguera toute la machine de l'Etat là où sera dorénavant sa place : au muséedes antiquités, à côté du rouet et de la hache de bronze.

» Engels . Dans les étapes de l'évolution sociale prochaine qu'imaginent Engels & Marx , ils annoncent la nécessaire dictature du prolétariat.

Mai, en réalité cette dictature n'est qu'une étape provisoire.

S'efforçant de scruter, auplus loin, l'horizon de l'histoire à venir, Engels suppose le déclin, puis le dépérissement de l'Etat, pour que surgisse, enfin, la société sans classe des sociétés hautement développées, répétant à une autre échelle la société sansclasse des sociétés primitives. Introduction. Le texte porte sur le caractère historique de l'Etat. 1) Dans le passé, il y a eu des sociétés sans Etat. 2) L'Etat apparaît historiquement, en liaison avec un certain stade de développement économique. 3) Prochainement, l'Etat doit disparaître, en fonction d'un autre stade de développement. 4) Une société nouvelle se débarrassera nécessairement de l'Etat, en le reléguant « au musée des antiquités, à côté du rouet et de la hache de bronze ». 1) Au terme d'un raisonnement antérieur (« donc »), Engels expose sa thèse : celle du caractère historique de l'Etat.

A sa prétendue éternité, Engels oppose l'aspect relatif de cette institution.

Il s'appuie, pour ce faire, sur l'ethnologie qui prouve (« il y a eu ») que dans le passé des sociétés ont fonctionné sans Etat. On devine la thèse de ses adversaires : en aucun cas aujourd'hui une société ne pourrait fonctionner sans Etat,donc il est impossible que demain une telle société puisse exister.

Donc l'Etat doit exister pour l'éternité. Engels , en se référant aux faits dont témoigne l'ethnologie, science nouvelle à l'époque, ruine scientifiquement les positions qui lui sont hostiles. Si l'Etat n'existe pas de toute éternité, il n'a aucune chance d'exister pour l'éternité, dans le futur. 2) Reste à expliquer le rapport entre société & Etat, puisque aujourd'hui, au contraire, la société semble bien nepouvoir se passer de l'Etat et de son pouvoir.

Idée tellement forte que l'Etat est vu comme quelque chosed'éternel, et son pouvoir comme totalement légitime. C'est ce rapport historique qui est pensé par Engels , selon la démarche classique du matérialisme historique.

C'est une situation historique nouvelle qui explique l'apparition de l'Etat.

L'histoire des sociétés est scandée par desstades de développement économique.

Autrement dit il y a des étapes repérables (des stades, des situationsrelativement stables) dans un processus continu (qu'il soit régulier ou irrégulier) de « développement » de l'économie. A chacun de ces stades correspond une division de la société en classes (antagonistes), sans que soit élucidée icila question de la primauté éventuelle de l'économie sur le politique.

Engels se contente de repérer une. »

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