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L'Etat rend-il libre ?

Publié le 27/02/2008

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Mais vivre en société implique de faire des sacrifices pour qu'une entente harmonieuse soit plausible entre les individus.  Alors, comment pouvons-nous donc considérer l'Etat lorsque nous assurons qu'il nous rend libre ?       Comme nous l'avons vu précédemment, les individus se doivent de vivre en société et par la même occasion de s'imposer une autorité supérieure à eux-mêmes. En effet, il est nécessaire que des limites sur leurs volontés individuelles soient mises en place afin d'éviter le certain chaos qui subsisterait. Ce sont donc les individus qui s'infligent eux-mêmes cette certaine privation de leur liberté absolue. Cependant, cette dernière leur revient avec garantie et leur sécurité peut enfin se réaliser après cette mise en place du pouvoir supérieur qui les gouvernent. L'égoïsme ainsi que  l'insociabilité des individus les obligent à être gouvernés malgré qu'il en résulte des conséquences parfois difficiles à accepter.  Et pourtant, définir des limites est aujourd'hui indispensable au sein d'un groupe d'hommes. En effet, afin de sortir de la condition misérable de l'état de nature, chacun calcule l'intérêt qu'il aurait à s'allier avec les autres et à se mettre d'accord sur la personne d'un souverain qui garantira sa vie et ses biens contre les désirs d'autrui. De ce fait, la réalisation de la liberté et de l'égalité exige que les hommes renoncent à leurs volontés particulières et que l'Etat représente l'accomplissement de la volonté générale.

« dépasse les volontés individuelles.

Le pouvoir politique représenté par l'Etat est aussi considéré, comme nousl'explique Max Weber, en tant que monopole de la violence légitime puisqu'il possède un usage légal d'un pouvoir decontrainte sur les personnes.

De ce fait, l'Etat repose sur des règles que tous les individus doivent suivre.

Ces loissont applicables à tous et dans toutes les situations.

Dans un principe communément admis, un homme totalementlibre est celui qui ne se plie à aucune contrainte.

Or selon ce principe, l'Etat exerce donc une entrave aux libertésde ses gouvernés.

Les hommes, d'après Aristote, ne se suffisent pas à eux-mêmes en tant qu'homme particulier ; c'est pourquoi ilsont besoin de vivre en société.

Et cette société doit mettre en place un Etat pour freiner les libertés individuellesqui entreraient en contradiction et engendreraient à des conflits permanents si elles n'étaient pas limitées.

En effet,si chacun réalisait à tout moment ce dont il a envie alors il se pourrait que son action empêche la réalisation desenvies d'un autre individu.

La contradiction entre les libertés créerait alors des conflits, d'ampleur plus ou moinsgraves.

S'il était possible que chaque citoyen prenne en compte l'intérêt de tous et se comporte de manièreraisonnable, les incohérences internes de l'Etat seraient donc réduites.

Mais l'insociable sociabilité des hommes esttelle qu'elle nécessite la création d'une autorité qui force les hommes à l'entente.

Ce concept formulé par Kantjustifie, en effet, la référence à un gouvernement commun pour effectivement réaliser les dispositions des hommesen tant qu'être raisonnable.

En somme, les hommes ont besoin d'être gouvernés pour accomplir leur nature d'êtreraisonnable, dans le cadre communautaire.

Si les hommes se donnent des Etats, c'est donc pour qu'il y ait uneinstance supérieure à la volonté des individus, qui fasse triompher ce qui est universel, afin que la volonté généralepuisse s'exprimer par-dessus les volontés particulières.

Comme nous l'expliquait Kant : « Seule la loi universelle, et lamême pour tous, permet d'arbitrer entre les libertés individuelles.

Le droit est le contraire d'un privilège : il supposedonc l'égalité de tous devant la loi, il vise l'universel et non le particulier ».

La création d'un contrat social à l'étatcivil va donc paraître indispensable pour limiter ces libertés individuelles et pour que l'individu échappe à la bestialitédes réactions instinctives et reçoit une sécurité assurée par la loi sans laquelle il n'y a pas de liberté possible.

Certains individus comme les anarchistes, par exemple, croient en la solidarité humaine.

Mais comme nous pouvonsfacilement le constater, les hommes ne possèdent pas toujours cette générosité qui permettrait d'établir unesociété sans Etat.

Ils ne sont, en effet, pas encore capables de remplacer les rapports de forces qu'ilsentretiennent entre eux, par des rapports d'amitié et d'affection mutuelle ? Comme nous l'avons dit précédemment,pour réaliser ce qui consiste dans le dépassement des intérêts individuels l'humanité n'a rien trouvé de mieux que deformer l'Etat qui repose tout d'abord sur un contrat social.

A travers l'Etat, le citoyen se doit de respecter sesdevoirs ce qui fait de l'Etat une structure oppressante qui va par la suite aliéner certaines libertés.

Nous pouvonsainsi distinguer l'état de nature et l'état civil.

A l'état de nature, les désirs de l'homme n'ont pour obstacle que lesbornes de la nature mais cette simple limite est invivable pour l'homme c'est ainsi que la loi doit venir borner leslibertés de chacun : l'Etat est donc le produit d'un contrat.

Cependant, passer d'un état à l'autre par le biais ducontrat social n'est pas évident puisqu'il faut que les individus cessent de ne penser qu'à eux-mêmes.

Dès lors quela société se met en place, elle a donc besoin d'une organisation régentée par des règles pour que l'homme n'obéissepas seulement à l'autre homme, mais de telle manière que le rapport d'autorité soit distingué du rapport des relationspersonnelles d'un chef à ses subordonnés.

A l'état civil, les individus sont donc sous la direction d'une autoritécommune : l'Etat.

Ce dernier, va imposer à ses sujets certaines contraintes appelées alors des devoirs.

En effet, uncitoyen se doit de respecter ses devoirs pour ne pas être sanctionné par l'Etat.

Et c'est donc sous couvert de lareconnaissance du contrat social, qui nous rend citoyen de l'Etat, que nous admettons l'autorité de la police et del'armée.

Par exemple, si un être commet une infraction il se voit interpellé par la police et celle-ci va devoir luiinfliger une certaine sanction selon l'importance de son délit.

Ainsi, l'individu se retrouvant face au policier n'ad'autre choix que de lui obéir, au nom de la loi.

En ce sens, l'Etat comme nous l'avons définit précédemment,représente le gouvernant qui possède, en fait, le pouvoir sur ses gouvernés.

Il fixe des lois qui privent parfois lessujets de leurs libertés individuelles.

L'Etat ne rend donc pas, aux individus, leur liberté absolue puisque ceux-ci sedoivent, avant tout, d'obéir aux lois et de respecter leurs devoirs.

A l'état civil, les libertés des sujets sont donclimitées.

Désormais, il ne peut plus réaliser ce qu'il veut car ses droits et ses devoirs sont bien définis pour quetriomphe l'égalité entre tous.

Il se doit même de faire des choses qu'il ne souhaite pas comme payer des impôts parexemple.

L'individu n'a plus de liberté absolue mais sa liberté est garantit comme nous l'indiquait Rousseau dans son« Contrat social ».

En effet, le rapport de force ne prend plus forme puisque chacun se doit tout simplement derespecter ses devoirs et ne peut, en sorte, plus menacer les libertés des autres sans être sanctionné par l'Etat.Enfin, l'Etat garantit les libertés de chacun de ses sujets mais les rend aussi limitées.

Mais vivre en société impliquede faire des sacrifices pour qu'une entente harmonieuse soit plausible entre les individus.

Alors, comment pouvons-nous donc considérer l'Etat lorsque nous assurons qu'il nous rend libre ? Comme nous l'avons vu précédemment, les individus se doivent de vivre en société et par la même occasion des'imposer une autorité supérieure à eux-mêmes.

En effet, il est nécessaire que des limites sur leurs volontésindividuelles soient mises en place afin d'éviter le certain chaos qui subsisterait.

Ce sont donc les individus quis'infligent eux-mêmes cette certaine privation de leur liberté absolue.

Cependant, cette dernière leur revient avecgarantie et leur sécurité peut enfin se réaliser après cette mise en place du pouvoir supérieur qui les gouvernent.L'égoïsme ainsi que l'insociabilité des individus les obligent à être gouvernés malgré qu'il en résulte desconséquences parfois difficiles à accepter.

Et pourtant, définir des limites est aujourd'hui indispensable au sein d'ungroupe d'hommes.

En effet, afin de sortir de la condition misérable de l'état de nature, chacun calcule l'intérêt qu'ilaurait à s'allier avec les autres et à se mettre d'accord sur la personne d'un souverain qui garantira sa vie et ses. »

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