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L'Ethique est-elle un frein au Progrès Scientifique ?

Publié le 18/08/2012

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Le Groupe Européen d'Ethique des Sciences et des Nouvelles Technologies. (GEE).  Ce groupe est une instance indépendante et pluridisciplinaire composée de 15 experts nommés par la Commission européenne.  Le groupe a pour mission d'examiner les questions éthiques liées aux sciences et aux nouvelles technologies et transmet des avis à la Commission Européenne dans le cadre de l'élaboration de législations ou de la mise en place de politiques communautaires.  Afin de faire face aux questions éthiques soulevées par les rapides avancées de la science et des nouvelles technologies, les membres représentent un éventail très élargi des compétences professionnelles dans les différentes disciplines telles que la biologie et la génétique, la médecine, la pharmacologie, l'agronomie, les TIC, le droit, l'éthique, la philosophie et la théologie.  Un code de Bonne Pratique de Laboratoire (BPL) est également disponible en France pour aider à encadrer les pratiques des chercheurs.  Mais il convient de noter que l'ensemble de ces dispositifs n'implique aucun devoir. Ils n'ont qu'un rôle consultatif, d'arbitrage et de conseil et en aucun cas ne sont mise en place à des fins de restriction et de répression.  Aucun contrôle n'est réalisé dans les laboratoires, les chercheurs sont donc libres de consulter ces instances et de se conformer aux différents dispositifs en place afin de contrôler le bien fondé de leurs recherches.

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« cette prise de conscience a été l'adoption de la Déclaration d'Helsinki en 1964 qui énonce des recommandations sur la conduite de recherche biomédicale.Durant cette même période, le monde a connu l'application du nucléaire au domaine militaire avec pour conséquences l'utilisation de cette arme nucléaire sur lesvilles d'Hiroshima et de Nagasaki en 1945.

Mais les premiers inventeurs du nucléaire comme les chercheurs du collège de France au début de la deuxième guerremondiale n'avaient pas d'intentions militaires et voyaient le nucléaire comme une source d'énergie que l'on utilise aujourd'hui dans les centrales nucléaires grâce auprincipe de « réactions en chaîne ».Les exemples sont nombreux et touchent tous les domaines de la vie quotidienne.

L'environnement, la médecine, l'agriculture, l'industrie, ou la ruée vers l'espace.

Lesnouvelles technologies sont devenues omniprésentes et servent à améliorer notre quotidien.

Et la science connaît une évolution remarquables comme internet etl'informatique, ou alors les progrès de la médecine.

Mais trop souvent ces progrès sont utilisés à des fins non éthiques qui nuisent au bien être de l'humanité.Le monde médical semble particulièrement touché par les scandales dû à son progrès.

L'exemple du mouvement eugénique qui utilise la médecine, notamment lastérilisation et la modification du génome humain, dans le but de créer une race humaine supérieure aux caractéristiques spécifiques.

Cette idéologie a par exemplecouté leur fertilité à 60000 suédois entre 1941 et 1975.

L'euthanasie, le clonage humain, les cellules souches, les hybrides humains/animal… Les projets nonéthiques représentent un véritable fléau pour le monde de la médecine.

Les chercheurs ont soif de connaissances et de découvertes et oublient complètement l'aspectmoral et éthique de leur démarche.Les effets du progrès scientifique sur l'environnement sont également bien réels.

La recréation d'espèces animales éteintes grâce aux techniques de clonage a des effetsdévastateurs sur l'équilibre de l'écosystème comme le montre la tentative de repopulation du lac Victoria.Que dire de l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl ? Ces catastrophes causées par le progrès scientifiques doivent être maîtrisées.

Les nouvellespossibilités accordées aux hommes par ce progrès doivent être utilisés correctement, en respectant l'éthique et la morale.

L'Homme en général a montré qu'il pouvaitêtre capable du pire, qu'il le fasse consciemment ou non, alors que la science semble lui offrir les capacités de faire le meilleur.La notion d'éthique est donc apparue pour contester ces utilisations absolument immorales ou non-éthique de la science.

Elle veut apporter un cadre à la science dansle but d'éviter tous débordements, ou mauvaises utilisations.

Son rôle contestataire doit montrer la vérité du monde aux scientifiques et aux chercheurs, leur montréleur responsabilité, et réglementer l'utilisation du progrès.La deuxième partie va mettre en évidence le rôle de l'éthique dans le progrès scientifique et montrer par quels moyens la notion d'éthique encadre le progrès dansdifférents secteurs d'activité. Que serait la Science sans la notion d'éthique ?La science s'installe dans toutes les sphères de notre vie, elle contribue dans notre quotidien à nous libérer de certaines tâches, notamment ménagères.

Elle nouspermet de communiquer, de nous informer, de nous éduquer.

Mais aujourd'hui le monde scientifique n'est plus constitué que d'un seul groupe homogène.

La scienceest aujourd'hui partagée entre deux catégories de scientifiques, ceux qui œuvrent pour un progrès que l'on peut qualifier d'éthique et ceux qui ne prennent pas encompte les conséquences de leur découverte et s'attachent exclusivement au développement économique.En effet, les scientifiques sont partagés entre une science qui prend en compte l'impact du progrès scientifique sur l'homme et l'environnement et une science qui n'entient pas rigueur.

Les premiers peuvent être qualifiés de bienpensant dans le sens ou si ils se rendent compte que leurs travaux vont avoir des répercussions néfastessur l'homme ou sur l'environnement, ils les réviseront afin d'éliminer ou de réduire ces répercussions, les seconds ne le feront pas. 1.

La Science, quel impact sur l'économie ?Dans le domaine de l'économie, la science est au service de la croissance.

La production de masse, les usines, le machinisme sont issus du progrès scientifique.

Ceux-ci contribuent au développement de notre existence en la facilitant.

Aujourd'hui tout le quotidien de l'existence est produit de la science.

On constate que l'hommeconsomme dans la vie de tous les jours des produits élaborés grâce au progrès scientifique.

Les transports, les habitats, les aliments, les vêtements sont tous élaborésen partie avec le développement de la science.Dans son essai sur « la société du risque » le sociologue allemand Ulrich Beck fait état des sociétés modernes qui jusqu'ici se sont concentrées sur l'accroissement desrichesses, mais n'ont malheureusement pas pris en compte le fait que les sciences et techniques utilisées pouvaient nuire, malgré leurs apports au développement.Au regard des statistiques, le sociologue constate que les richesses sont en constante augmentation, que les statistiques révèlent toujours des chiffres en amélioration,mais il interpelle le lecteur sur le fait que ce sont des moyennes.

Or, il existe bien des populations pour lesquelles le progrès scientifique n'apporte pas desaméliorations mais bien au contraire des difficultés.

Beck prend pour exemple notamment la commune de Villa Parisi au Brésil qui est l'une des villes les pluspolluées du monde.

L'industrie est la cause de cette pollution, usine de produits chimiques, aciéries et autres détruisent l'environnement de cette région.

Les habitantsont tous des maladies respiratoires chroniques, des pluies acides tombent perpétuellement sur la ville à tel point que les toits de taule des habitations doivent êtrechangés tous les ans.

Les usines rejettent des substances qui perturbent tous les organismes vivants de cette région.Le constat est évident, d'après l'étude de Beck, nous ne pouvons nier que les progrès de la science ne participent entièrement au développement de l'homme et aumaintien d'un environnement sain.

Il est évident que la science est là pour répondre à la demande générale et participer au développement.

Mais le sociologue met enévidence que le progrès scientifique peut être générateur de difficultés et de conséquences encore plus néfastes que l'amélioration attendue par le progrès lui-même. 2.

La Science, l'éthique et la médecineL'homme vit aujourd'hui plus longtemps grâce au progrès scientifique réalisé dans le domaine de la médecine.

Le problème étant que tout le monde ne bénéficie pasde la médecine moderne, seuls les pays riches la possèdent.

Néanmoins la médecine améliore nos conditions de vie, en réduisant les souffrances développées par lamaladie.La médecine est aujourd'hui sujette à de nombreux débats en termes d'éthique.

Dans les années 1960, apparaît la bioéthique, cette discipline suscite des interrogationssur le développement de la bio médecine ainsi que la techno science.

La bioéthique se distingue du code éthique traditionnel fait par les médecins pour les médecins.En dehors des médecins et acteurs des professions médicales, la bioéthique fait intervenir des philosophes, juristes, sociologues, théologiens pour confronter leursidées sur les choix éthiques.L'éthique prend sa source dans la culture, les valeurs, l'éducation d'une société.

L'éthique est donc issue d'une conscience collective liée à une société et parconséquent peut différée d'une société à une autre.

C'est aussi le cas dans le domaine de la médecine.

Prenons l'exemple du thème très controversé de l'euthanasie quien France reste interdite.

La législation française interdit au corps médicale de mettre fin à la vie de certains patients souffrant de maladies incurables.

La technologiemédicale a fait d'énormes progrès pour guérir et soulager les patients, si bien qu'aujourd'hui des personnes peuvent être considérées comme morte sur le plancérébrale mais on maintient volontairement leurs fonctions motrices grâce à tout un appareillage.

C'est en ces termes que les questions éthiques interviennent dans ledébat médical.En 2006, la cour suprême des États-Unis a reconnu le droit à l'État de l'Oregon d'appliquer sa législation sur le droit au suicide médicalement assisté.

Cette pratiquese distingue de l'euthanasie dans le sens où la participation du corps médicale est ici passive et non active, par le biais de conseils sur la prise de médicaments.

Lemédecin peut aider à la création d'un cocktail de médicaments létal.

En Europe c'est en Suisse que ce genre de pratiques peut être exercé.

De nombreux françaisn'hésitent pas à traverser la frontière pour mettre fin à leurs souffrances.Nous constatons que dans le domaine médical le progrès scientifique pose de nombreuses questions éthiques, et qu'il impose à l'homme des contraintes.

Le suicidemédicalement assisté en est un exemple, le progrès scientifique permet à l'homme de mettre fin à sa vie en allégeant ses souffrances, mais va contre la penséetraditionnelle et conformiste de mettre fin volontairement à sa vie. 3.

L'industrie pharmaceutique et l'éthiqueLes essais pharmaceutiques sont indispensables pour le lancement de nouveaux médicaments.

Néanmoins la pratique de ces essais est sujette à de nombreuses. »

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