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L'Etranger de Camus (résumé et commentaire de l'oeuvre)

Publié le 15/08/2012

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Le procès est très paradoxal car Meursault est en fait condamné pour avoir dit la vérité. Ce qui est amusant, c'est qu'avant de témoigner dans un procès, les gens doivent jurer « de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité «. Meursault suit donc à la lettre ce dicton, et il est d'ailleurs un homme honnête depuis le début du livre, et pourtant cela lui porte préjudice puisqu'il est condamné à la peine capitale (c'est un comble pour le système judiciaire). La condamnation de Meursault pourrait donc être considérée comme une sorte de racisme contre les personnes qui sont un peu en marge de la société, et surtout contre les gens qui choisissent de ne jamais mentir.  La fin du livre nous apporte donc une sorte de leçon sur notre société et sur nous-mêmes : il faut mentir pour survivre. Il est vrai que parfois il est nécessaire de mentir pour par exemple ne pas blesser les gens, mais cela est injuste de condamner un homme parce qu'il ne sait pas mentir. Mais la vérité de Meursault n'est pas celle de la société à laquelle il est étranger comme le prouve le titre du livre.    IV. Les thèmes importants dans le livre    - Meursault et Marie  - Les éléments naturels et notamment le soleil dans la vie de Meursault  - La mort  - Le procès  - La culpabilité  - Meursault et ses relations sociales

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« soleil est étouffant, c'est d'ailleurs le même soleil que le jour où Meursault a enterré sa mère : « c'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman » (p.92).De plus, le soleil lui fait mal et on peut imaginer que Meursault a peut-être des hallucinations et ne se sent pas dans son état normal.

C'est d'ailleurs scientifiquementprouvé que lorsque le soleil tape trop fort sur la tête d'une personne, elle peut s'évanouir ou avoir de graves problèmes.

De plus, on sait que Meursault a beaucoup bud'alcool pendant le déjeuner chez l'ami de Raymond : « Masson buvait souvent du vin et il me servait sans arrêt » (p.82).

Il est donc peut-être un peu ivre, et ne saitplus trop ce qu'il fait, il n'est plus vraiment maître de lui-même.

En plus, le soleil et l'alcool sont un très mauvais mélange et cela a pu désorienter Meursault ! Lesoleil pourrait donc expliquer pourquoi Meursault aurait tué l'arabe.Le soleil est d'ailleurs un des thèmes récurrents dans le livre, et il apparaît dans beaucoup de descriptions de Meursault, et il est aussi présent dans la plupart desmoments importants dans la vie du personnage : le soleil est présent à l'enterrement de sa mère, sur le corps de Marie lorsqu'ils ont des relations sensuelles, lors de lamort de l'arabe, et dans la prison avant son procès et ensuite son exécution.

Je pense que Meursault fait des descriptions du soleil parce que c'est un élément de lanature, comme la mer ou la plage par exemple, que Meursault décrit aussi assez régulièrement.

En effet, Meursault comprend les éléments naturels mieux que lessentiments et les gens, car ce sont des choses physiques qui éveillent ses sens (sa vue, son odorat…) et qui ne font pas partie de la société, comme lui.

Il se sent doncproche de ces éléments, et notamment du soleil car ils sont un peu comme lui, étrangers à la société.

Il est vrai que les éléments naturels ont une vie dépendante decelle de la société, car si la société venait à mourir, ces éléments existeraient toujours.Une deuxième explication rationnelle de cet acte pourrait être le fait que Meursault veut se venger de l'arabe qui a blessé son ami, et qui le menace avec un couteau.De plus, le soleil reflète peut-être sur le couteau et aveugle en même temps Meursault.

Meursault pourrait donc avoir tué l'arabe seulement pour se défendre (lalégitime défense).

De plus, il est possible que Meursault soit en colère parce que l'arabe a attaqué son ami, et aussi parce qu'il bloque le point d'eau où Meursault veutaller boire pour se rafraichir.Mais ces explications ne sont pas très satisfaisantes, et je pense que Meursault a juste réagi à l'instinct, sur le moment, comme il le fait toujours.

Il a simplement tirésans vraiment en avoir conscience.

Il est différent d'un homme normal et donc il n'y a peut-être tout simplement pas d'explication raisonnable pour justifier son geste.D'ailleurs il tire quatre fois sur l'arabe et non pas seulement une fois, ce qui est très étrange.

Mais comme il se rend compte qu'il a tué un homme et qu'il a gâché savie, alors cela ne change rien de tirer plusieurs fois : « J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux.Alors j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût » (p.93).

Meursault a peut-être aussi voulu faire une expériencesensorielle en tirant plusieurs balles dans un corps déjà mort, et cela lui plaît peut-être de voir ce qui se passe lorsque les balles s'enfoncent dans un corps et de voir dusang.

Il est peut-être aussi tout simplement frustré car il comprend la gravité de son geste et il comprend que rien ne sera plus jamais pareil après cela.Il y a aussi une autre interprétation, qui est plus en rapport avec le sens du livre en général.

En effet, la mort de l'arabe semble nécessaire dans le livre, pour lui donnerun sens.

Au début du livre, la mère de Meursault meurt : « aujourd'hui, maman est morte » (première phrase du livre), puis au milieu du livre, l'arabe meurt, et enfinà la fin, Meursault est condamné à mort à son tour.

Grace à cela, le livre devient comme un cercle donc la mort ferait le tour : le cercle commence par la mort de lamère, puis continue avec l'arabe, et enfin se termine par la mort de Meursault.

La boucle est bouclée, et on trouve un sens au livre.

La mort serait donc le filconducteur de tout le livre, et la mort de l'arabe serait quelque chose de nécessaire. III.

La fin du livre, la mort de Meursault. A la fin du livre, on apprend que Meursault est condamné à mort pour le meurtre d'un homme.

Cette condamnation n'est pas une surprise car sans la mort deMeursault à la fin du livre, le livre n'aurait aucun sens.

Tout comme la mort de l'arabe au milieu du livre, la mort de Meursault à la fin du livre est inévitable etnécessaire pour boucler la boucle.

De plus, Meursault n'appartient pas à la société et sa seule solution pour trouver la paix et peut-être rejoindre un monde qui lecomprenne est la mort.D'ailleurs le prénom même de Meursault implique l'idée de la mort : Meur-sault.

Le mot « meur » est formé grâce à la racine du mot « mort ».

Ce nom qui estl'identité même de Meursault le condamne dés sa naissance à la mort, et on peut voir ce signe comme une prolepse à la condamnation à mort de Meursault.

La fin dunom « sault » fait penser au soleil, qui est comme nous l'avons dit avant un des thèmes les plus importants du livre.La mort de Meursault est aussi la conséquence de l'absurdité de la vie qui mène toujours à la mort (« pendant toute cette vie absurde que j'avais mené… » p.181).D'ailleurs Meursault le dit lui-même, cela n'a pas vraiment d'importance de mourir maintenant ou plus tard puisque de toute façon on doit mourir un jour : « Dumoment qu'on meurt, comment et quand, cela n'importe pas, c'était évident » (p.172).Malgré cela, Meursault semble tout de même vouloir vivre plus longtemps, et lorsqu'il s'imagine gracié il ressent une joie immense.

Par exemple page 171 ildit : « c'était ce bond terrible que je sentais en moi à la pensée de vingt ans de vie à venir », et page 172 il dit : « la deuxième hypothèse : j'étais gracié.

L'ennuyeux,c'est qu'il fallait rendre moins fougueux cet élan du sang et du corps qui me piquait les yeux d'une joie insensé ».

Donc même si Meursault accepte sa mort et penseque cela n'a pas d'importance de mourir jeune ou vieux, cela ne veut pas dire qu'il est content de mourir, bien au contraire.Le problème pour le lecteur est de comprendre pourquoi Meursault a été condamné.

En effet, s'il avait été condamné pour le meurtre d'un homme, alors cela auraitété juste, même si je ne suis pas pour la peine de mort (mais à l'époque la peine de mort était normale).

Mais le procès de Meursault ne tourne pas autour du meurtrede l'arabe mais plutôt autour du fait que Meursault ne suit pas les règles implicites de la société, comme par exemple pleurer à l'enterrement de sa mère ou croire enDieu.

De plus, il est clair que Meursault n'est pas condamné pour avoir tué l'arabe, car à cette époque si un homme blanc tuait un arabe, il n'était jamais condamné àmort car les arabes étaient considérés comme des personnes inférieures à cause du racisme de la société.Le procès est très paradoxal car Meursault est en fait condamné pour avoir dit la vérité.

Ce qui est amusant, c'est qu'avant de témoigner dans un procès, les gensdoivent jurer « de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ».

Meursault suit donc à la lettre ce dicton, et il est d'ailleurs un homme honnête depuis le début dulivre, et pourtant cela lui porte préjudice puisqu'il est condamné à la peine capitale (c'est un comble pour le système judiciaire).

La condamnation de Meursaultpourrait donc être considérée comme une sorte de racisme contre les personnes qui sont un peu en marge de la société, et surtout contre les gens qui choisissent de nejamais mentir.La fin du livre nous apporte donc une sorte de leçon sur notre société et sur nous-mêmes : il faut mentir pour survivre.

Il est vrai que parfois il est nécessaire dementir pour par exemple ne pas blesser les gens, mais cela est injuste de condamner un homme parce qu'il ne sait pas mentir.

Mais la vérité de Meursault n'est pascelle de la société à laquelle il est étranger comme le prouve le titre du livre. IV.

Les thèmes importants dans le livre - Meursault et Marie- Les éléments naturels et notamment le soleil dans la vie de Meursault- La mort- Le procès- La culpabilité- Meursault et ses relations sociales. »

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