Devoir de Philosophie

Etre juste et obéir aux lois, est-ce la même chose ?

Publié le 20/07/2005

Extrait du document

    PROPOSITION DE PLAN   I. Travail dfinitionnel : que signifie véritablement "être juste" Est juste ce qui se conforme à un droit soit positif soit naturel. Etymologiquement le mot s'est d'abord appliqué au droit positif, droit posé, écrit dans les livres de lois ("jus" venant de jubeo, les formalités, les cérémonies, les obligations).   1. Etre juste : si l'injustice consiste à transgresser les lois et à revendiquer plus que son du, est juste ce qui consiste à se conformer aux lois et à observer l'égalité. Texte : Aristote, Ethique à Nicomaque, GF, p.124-126 "la justice et l'injustice admettent, semble-t-il, bien des définitions...Cherchons donc dans combien de cas on peut dire de quelqu'un q'il est injuste..."         2. le juste est défini par opposition à l'injuste Dans cet extrait, Platon relate l'événement fondateur de sa vocation philosophique : la mise à mort du juste, Socrate, le maître qu'il aima et qui fut condamné à mort par la démocratie d'Athènes.

La loi est très diverse. Elle peut être positive, c’est-à-dire être écrite et concernant tout un peuple ; elle peut être naturelle, c’est-a-dire précéder toute loi écrite, elle peut être morale ou divine.

Obéir à ces différentes lois semble être nécessaire pour être juste. Mais est-ce la seule condition à la justice ? Ne doit-on pas penser que d’autres conditions existent ?

Être juste, est-ce forcément obéir à la loi ou peut-on le définir autrement ? Doit-on penser qu’on est juste toujours relativement à une loi ? Peut-on être juste absolument ou doit-on faire le choix de la loi à laquelle on va obéir et donc vis-à-vis de laquelle on sera juste ?

 

« justice, contre lesquelles il s'oppose.

Les philosophes, en effet, au lieu de remettre en cause la relativité desconceptions du juste et de l'injuste, ne trouvent rien de mieux que d'essayer de la légitimer, ajoutant encore plus àla confusion.L'un, confondant la justice de Dieu et le pouvoir du souverain, affirmera que « l'essence de la justice est l'autoritédu législateur » et que c'est lui, qui du haut de l'arbitraire de son bon-vouloir, décide de ce qui doit être considérécomme juste ou injuste.

Tel autre affirmera que cette autorité repose sur « la commodité du souverain », sur ce quilui agrée et constitue son intérêt propre.

D'autres enfin soutiennent que la seule autorité de la justice provient de laforce de la coutume, le temps et l'usage ayant ainsi force de loi.

Cette forme de scepticisme moral repose sur l'idéeque la raison ne nous découvre aucune justice absolue.Or, ici, les philosophes établissent, selon Pascal, un faux lien causal et concluent abusivement, de l'impuissance dela raison à déterminer les critères de la justice universelle à sa relativité fondamentale.

C'est surtout la coutume quipousse les hommes à croire de telles choses : « la coutume fait toute l'équité », croit-on, et pour cette seule raisonqu'elle a été reçue par les Anciens.

Justification de fait et non de droit, et c'est là tout le fondement de sonautorité, à savoir l'usage, que Pascal appelle ironiquement « mystique » car il ne se laisse pas argumenter par desdiscours.De même que le mystique religieux ne peut discourir sur les expériences du divin qu'il éprouve, ceux qui font de lacoutume le principe de la justice ne peuvent discourir sur le fondement de cette conception car, en réalité, elle n'enpossède pas.

Le véritable fondement mystique de la justice est, pour Pascal, celui que nous révèlent les SaintesÉcritures de la Bible et, pour les élus, les lumières de la foi.

Or la raison humaine est incapable d'atteindre cettevérité qui concerne le coeur, non la raison ni la coutume.

II) Comment être juste quand des lois s'opposent ? A) Faut-il faire un choix entre les différentes lois et les différentes sphères de la vie humaine qu'ellesrégissent quand plusieurs d'entre elles s'opposent ? C'est ce que nous raconte Sophocle dans Antigone , tragédie dont le personnage éponyme choisit d'obéir aux lois divines plutôt qu'aux lois des hommes.

[Sophocle, Antigone ] Il peut être légitime de s'opposer à la loi (civile) lorsqu'elle s'oppose à une loi que nous tenons pour supérieure, parexemple celle que nous dicte la croyance religieuse.

Dans Antigone, l'héroïne de Sophocle s'oppose à la volonté deCréon et enterre son frère.

Le respect des morts et la fidélité du sang lui paraissent plus importants que la loityrannique imposée par Créon.Si le droit est toujours plus ou moins lié à des rapports de forces et si la loi consacre le pouvoir du plus fort, il enrésulte que la légalité ne coïncide pas toujours avec la légitimité (ce qui est juste).

Le droit ne peut donc êtreassimilé à ce qui a été ou à ce qui est et l'exigence du droit ne peut être enfermée dans les lois positives.

Le droitest aussi un idéal qui exprime ce qui doit ou devrait être.

Antigone est là pour nous rappeler que les lois du coeur,qui sont des lois non écrites, sont parfois plus profondes et plus vraies que les lois positives, que les « lois écrites »de la Cité.

Il y a aussi, comme le dit Kant, au-dessus des lois positives qui changent d'un pays à un autre, d'uneépoque à l'autre, des lois non écrites qui sont intemporelles et que les hommes ne peuvent transgresser sansrenoncer à leur humanité.De même, au-dessus des droits positifs particuliers et variables, il y a des droits universels et inaliénables : droit à lavie, à l'éducation, à l'instruction, au travail, à la participation à la vie politique, à la propriété.

Ces droits sontappelés « droits naturels » parce qu'ils tiennent à la nature de l'homme.

B) Socrate dans Le Criton : obéir à La loi et non aux lois.

Obéir à l'esprit de la loi, à la loi parce qu'elle est la loi et non parce qu'on approuve ce qu'elle contient.

Plutôt mourir que de contrevenir à la loi.

[Platon, Le Criton ] III) Obéir à la loi semble être nécessaire pour être juste, mais est-ce la seule condition ? A) L'expressions « obéir à la loi » induit la passivité devant celle-ci.

Or ne devrions-nous pas plutôt penser que pourêtre juste il faudrait que cette loi soit assimilée par nous et que nous devenions actifs.

Il faudrait, pour être juste,agir en fonction d'une loi assimilée et comprise par nous.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles