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Être libre, est-ce être indifférent ?

Publié le 01/02/2004

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Mais l'on accepte ces contraintes, en toute conscience, en toute liberté (voir le livre I du Contrat social de Rousseau) : s'agit-il encore de se contraindre pour accepter ? Contraindre quelqu'un pour accepter des lois n'est-il pas la fin de toute liberté (et le propre du régime totalitaire) ? I- LES TERMES DU SUJET L'idée de contrainte s'oppose spontanément à celle de liberté. En effet, la contrainte apparaît d'abord comme une entrave, une limite à nos actions. Si la contrainte est le plus souvent consciente (par exemple les interdits), il faut aussi envisager des formes de contraintes intérieures dont nous n'avons pas nécessairement conscience (des désirs) ou dont nous sommes le jouet (les passions par exemple). La liberté est une notion équivoque. On peut la définir de diverses manières :Comme liberté politique, comme autonomie ou comme libre arbitre, ou pouvoir de choix. L'obstacle apparaît comme ce qui fait opposition à un mouvement ou à une volonté. II - L'ANALYSE DU PROBLEMELe sujet interroge l'idée répandue selon laquelle la liberté se définirait comme l'absence de contrainte. Il s'agit ici de se demander si la contrainte est par définition une limite à la liberté.

« C - A QUELLES CONDITIONS LA CONTRAINTE REND-ELLE POSSIBLE LA LIBERTÉ ? C'est par la soumission à des contraintes que l'enfant, d'abord incapable de se donner des limites, accèdeprogressivement à l'autonomie, c'est-à-dire à la capacité de se donner des lois à lui-même conformément à laraison. La "contrainte" qu'un sujet se donne à lui-même est un devoir parce qu'elleest le fruit de sa raison : "L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite estliberté" Rousseau. L'obéissance auseul appétit estesclavage etl'obéissance à la loiqu'on s'estprescrite estliberté.

(Du ContratSocial) La liberté ne consiste pas àsuivre nos désirs.

Elle n'estpas dans l'absence decontraintes mais dans le librechoix des contraintes que l'onse donne à soi-même.

On peutappliquer cette idée au peuple.Un peuple libre est celui qui sedonne à lui-même ses propreslois, ce qui définit ladémocratie. La liberté n'est donc pas envisageable sans contraintes.

Mais celles-ci ne sont plus subies dès lors qu'elles émanent de la raison. IV - DES RÉFÉRENCES UTILES - Spinoza, Éthique- Rousseau, Contrat social- Kant, Réflexion sur l'éducation V - LES FAUSSES PISTES Attention à ne pas traiter la contrainte comme une notion générale et univoque.

Le sujet invitait (Cf "Toute") àintroduire des variations autour de cette notion.Ne pas parvenir à dépasser l'opposition simple et réductrice entre liberté et contrainte. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Un sujet classique qui invite à remettre en question l'opposition répandue entre contrainte et liberté.. »

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