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Être raisonnable est-ce renoncer à ses désirs ?

Publié le 10/09/2005

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Lorsqu'on se demande si être raisonnable, c'est renoncer à ses désirs, on semble insinuer qu'en effet, il faut renoncer à ses désirs pour être raisonnable. Cela signifie alors que chaque désir est déraisonnable, que les désirs nous poussent à agir sans raison. Cette déraison peut, peut-être s'expliquer par la nature même du désir qui se trouve être pour l'homme une source négative d'insatiables insatisfactions. En effet, on le remarque tous les jours, l'homme a toujours des désirs. Il est donc toujours dans la négativité. Or, si l'homme arrivait à maîtriser ses désirs peut-être arriverait-il à ne conserver que ses désirs essentiels, soit ses désirs liés à la survie. Cependant, on remarque avec bon sens, avec raison que l'homme ne peut pas vivre sans désirs et que s'il existe des désirs essentiels à l'homme, alors peut-être que les désirs ne sont pas tous nécessairement déraisonnables.

  • I/ Renoncer à ses désirs pour être raisonnable ne semble pas aberrant.
  • II/ Peut-être s'agit-il alors de les maîtriser, de les limiter ?
  • III/ Faut-il donc peut-être se pencher sur ce que désir vraiment l'homme ?

« peut donc être inconscient; on comprend bien là notre impossibilité de contrôle, de maîtrise sur le désir.

Et ce quidonne à l'homme de tels sentiments, c'est son désir de reconnaissance dans laquelle il pense pouvoir exprimerpleinement son essence, son degré de puissance.

Pour cela, l'homme va passer par un désir de connaissances.

Il nepeut donc pas vivre en se contentant des désirs liés aux besoins purement naturels.Nous avions donc un doute sur le degré de raison des désirs, mais en fait, la raison elle-même est désir.

La raisonest la faculté de connaître, de juger, c'est une faculté intellectuelle, et pour pouvoir connaître ou juger encore faut-il avoir les capacités pour.

Or, c'est ce que désir l'homme.

Ainsi, l'homme désir être raisonnable et par conséquent,on peut dire qu'il n'y a que la raison (elle-même un désir) et la volonté qui permettent de rendre chaque désirraisonnable.

àŠtre raisonnable, ce n'est donc pas renoncer aux désirs, mais c'est les éclairer. Conclusion : L'homme est à la fois un être désir et un être de raison.

La volonté lui permet de concilier les deux, c'est pourquoil'homme est parfois fort et parfois faible face à ses désirs.

Des désirs que l'homme a dans l'objectif de se réaliser, deréaliser son essence qu'il cherche toujours à faire évoluer pour atteindre la raison et trouver sa place dans lasociété.

Le tout est un juste équilibre qui s'acquiert peu à peu. Sujet désiré en échange : Que deviendrait une société sans artistes? 1.

La franchise de Calliclès Dans le Gorgias de Platon, Socrate félicite le sophiste Calliclès en ces termes : «La franchise de ton exposé,Calliclès, dénote une belle crânerie : tu dis nettement, toi, ce que d'autres pensent mais ne veulent pas dire [...].Tu soutiens qu 'il ne faut pas gourmander ses désirs, si l'on veut être tel qu 'on doit être, mais les laisser grandirautant que possible et leur ménager par tous les moyens la satisfaction qu'ils demandent et que c'est en cela queconsiste la vertu.- (Trad.

Chambry, CF., p.

236). Ainsi pour Calliclès : a) En un sens, les hommes ne souhaitent pas renoncer à leurs désirs.

Tous ne l'avouent pas.

Certains affirmentmême le contraire.

C'est que, «ne pouvant fournir à [leurs] passions de quoi les contenter, [ils font] l'éloge de latempérance et de la justice à cause de leur propre lâcheté ».

Ils ont honte, ils veulent «cacher leur propreimpuissance» {ibid., p.

235).Calliclès, lui, ne se contente pas de souhaiter vaguement une satisfaction de ses désirs.

Il souligne qu'il faut «enêtre capable [...] par son courage et son intelligence », il faut avoir la force «de remplir fous ses désirs à mesurequ'ils éclosent ». b) On ne doit alors ni renoncer à ses désirs ni même simplement souhaiter les satisfaire ; on doit, pour être heureux,les satisfaire vraiment : c'est un idéal conforme à «la loi de la nature» (ibid., p.

225).

«Le luxe, l'incontinence et laliberté, quand ils sont soutenus par la force, constitue la vertu et le bonheur» {ibid., p.

236).

L'intempérance est lavertu des forts, la tempérance celle des faibles. c) Enfin, tous les désirs devraient être satisfaits.

Calliclès n'en exclut aucun.

C'est la morale des faibles, «toutes cesbelles idées, ces conventions contraires à la nature » qui introduirait une opposition entre les désirs légitimes etceux qui ne le sont pas. Selon Calliclès il serait donc totalement déraisonnable de renoncer à ses désirs.

Mais qu'objecter à sa thèse ? 2.

Satisfaire, maîtriser ou renoncer à ses désirs ? a) Objections de Socrate à Calliclès Socrate, dans le dialogue platonicien, interroge le sophiste à sa façon, avec l'ironie qui invite à approfondirl'examen du problème.S'il faut manger quand on a faim, se désaltérer quand on a soif, et s' «il faut avoir tous les autres désirs, pouvoir les. »

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