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Etre et valeur - Ontologie et axiologie

Publié le 03/04/2012

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A la limite l'Ordre de l'Etre authentique coïncide avec l'Ordre des Valeurs si l'on considère que le réel n'est pas tout l'être, et que l'être proprement dit est à découvrir et à réaliser. Prenons un exemple : quel est l'être de l'être humain ? c'est d'être humain ; cet être humain est une " essence ", or on ne peut dire qu'actuellement la réalisation de cette humanité soit parfaite...

« même action pour la conscience " écrit Polin (La création des valeurs, 1950).

" Dès qu'une valeur s'objective, elle devient un donné et une non-valeur •.

De ce fait, la valeur est dans l'action créatrice, la valeur est toujours dans le futur.

La valeur, c'est ce qui est à créer, ce qui reste à créer.

Ce qui est n'a aucune valeur, c'est " de l'f:tre "· Contre cette conception très existentialiste, un autre courant moderne important a eu pour promoteur Max Scheler, qui, comme Husserl, pense que tout ce que les hommes peuvent créer n'a pas pour autant de la valeur.

Les valeurs représenteraient alors un ordre de réalités particulières qu'il s'agit de découvrir et de réaliser.

" Le propre de la personne est de découvrir les Valeurs et de les mettre en œuvre " (Max Scheler).

Nicolaï Hartmann se rallie à cette opinion.

Tout se passerait donc comme s'il avait deux ordres également consistants quoique séparés : l'ordre de la vérité, accessible à l'intelligence ; l'ordre des valeurs, accessible au sentiment et à la volonté.

La Valeur existe à sa manière même si personne ne la met en œuvre, elle est «ce à quoi les hommes devraient prendre intérêt" (Meinong), elle est ce qui se propose indéfiniment à l'action et à la volonté des hommes.

(Cf.

Lavelle.

Traité des valeurs.

P.ll.F.

1951).

- II - Le réel s'oppose à l'idéal mais l'Être et la Valeur coïncident.

II y a des valeurs illusoires et des valeurs authentiques, de même qu'il y a des apparences et une vérité dans l'f:tre.

L'idéal est du non-réel, il nalt du mécontentement à l'égard de ce qui est ou de ce que l'on a, il excite la volonté réalisatrice.

Les buts que poursuivent les individus sont factices et illusoires dans la mesure où eux-mêmes (les individus) sont factices, s'illusionnent, se mentent à eux-mêmes, ne cherchent pas à se comprendre.

Les valeurs qu'ils poursuivent deviendront progressivement " plus valables "• dans la mesure où ils deviendront eux-mêmes plus sincères et plus authen­ tiques, c'est-à-dire tendront à être non des individualistes mais des Personnes.

A la limite l'Ordre de l'E:tre authentique coïncide avec l'Ordre des Valeurs si l'on considère que le réel n'est pas tout l'être, et que l'être proprement dit est à découvrir et à réaliser.

Prenons un exemple : quel est l'être de l'être humain ? c'est d'être humain ; cet être humain est une " essence "• or on ne peut dire qu'actuellement la réalisation de cette humanité soit parfaite.

Il y a partout un inhumain réel, aussi bien en chacun de nous que dans les Sociétés et les États.

De ce fait, être humain devient un devoir, un idéal, une valeur ; humaniser la société humaine devient une exigence qui implique une négation du réel et une création continuée d'un " meilleur "• lequel se découvre progressivement par rectifi­ cation ou refus de ce qui est ou a été.

On comprend par cet exemple la dialectique vivante entre le réel et l'idéal, entre l':Ëtre-donné et l':Ëtre à épanouir ou à réaliser, entre l'être de la valeur et la valeur de l'être, entre la Connaissance et la Volonté, entre l'Expérience et le Devoir, entre la Métaphysique et la Morale.. »

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