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EURIPIDE : Médée

Publié le 22/09/2012

Extrait du document

euripide

1. A quelle occasion Médée et Jason s'étaient-ils unis ?

2. Pour quelles raisons Médée tua-t-elle ses enfants ?

3. En quoi Médée est-elle une pièce moderne ?

4. Quel auteur modern e a repris le même thème ?

5. A quelle époque la pièce fut-elle représentée ?

6. Quelles différences opposent les trois auteurs tragiques ?

Médée fut jouée au printemps en 431 av. J.-C. Quelques mois plus tard, les Spartiates dévastaient l'Attique. La guerre du Péloponnèse était commencée. Au temps des héros avait succédé celui des victimes...

euripide

« Parmi /'abondante postérité littéraire - mais aussi lyrique - de Médée , citons la pièce d'Anouilh (dans Nouvelles Pièces noires).

La violence du sujet ef­ fraya sans doute un Ra cine , qui doit par ailleurs beaucoup à Euripide.

Le livre Le crime horrible de Médée ou la rébellion d'une femme blessée T oute la demeure corinthienne de Médée retentit des cris de l'épouse délaissée.

Jason, qui lui avait autrefois juré fidélité, l'abandonne maintenant pour épouser la fille du roi Créon.

C'est pour son bien, dit-il , et surtout pour celui de leurs deux enfants .

Mais Créon redoute désormais la colère et les pouvoirs magiques de Médée, il parle de bannissement.

Alors dans l'esprit bouleversé de l'épouse délaissée et de la mère resurgit un passé, tout à la fois merveilleux et trouble : l'amour passionnel de la jeune princesse barbare pour Jason venu conquérir la Toison d'or, l'assistance qu'elle lui procu­ ra, des parents trahis et la fuite vers la Grèce ...

tous les ser­ ments échangés et maintenant le parjure.

Loin des gémissements , Médée se relève : sa vengeance sera terrible.

Elle fait porter par ses deux enfants une robe em­ poisonnée à sa rivale.

A leur retour, elle les massacre.

Par ce geste, elle "sauve " ses enfants, expie son passé et se venge d'un mari infidèle.

Modernité d'Euripide Q uelque quinze années seulement séparent Euripide de Sophocle.

Mais déjà un pas immense est franchi : la psychologje se complexifie , les dieux semblent désormais im­ puissants devant le désordre des passions qui torturent les humains.

Non loin, la folie rôde.

Il aura fallu attendre le XX e siècle pour retrouver au théâtre une telle violence des sentiments.

Sur la scène de Médée, l'on entend ainsi crier les enfants tandis que leur mère les égorge.

Mais l' amour a aussi cette brutalité : Médée , la barbare , est une femme brûlée par le désir.

Elle est également une femme en révolte contre sa condition.

Parmi toute cette noirceur cependant, un point de lumière : le char divin qui vient enlever, à l' issue de la pièce , une Médée peut-être apaisée.. »

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