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L'ÉVOLUTION DES TENDANCES

Publié le 16/03/2011

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   A la différence de l'instinct, évoluent. Cette évolution, bien qu'elle se fasse en nous, peut se faire sans nous, mais peut-être pouvons-nous la diriger pour en faire l'instrument de notre liberté.    A) Multiplication des tendances    C'est la première manifestation de leur évolution.    Les tendances réellement primitives n'étaient que trois (tendance alimentaire, tendance sexuelle, tendance grégaire), mais la multiplicité des tendances par leur diversification est un fait propre à l'humanité : l'animal reçoit ses fins, l'homme se donne les siennes. La nature nous a donné un minimum de trois tendances, leur diversification est invention humaine.   

« d - Les psychanalystes ont insisté sur un autre type de résolution : la sublimation; ils entendent par sublimation ladérivation d'une énergie sexuelle vers une activité plus idéale.

Mais il n'y a aucune raison de limiter le sens du motqui peut signifier en général : passage à une forme plus noble d'activité : par exemple, l'amour de la vérité ou lapassion de l'art peuvent être la sublimation de l'ambition; le sentiment de la justice peut être la sublimation de lacrainte de subir l'injustice ou du respect tatillon et craintif des contrats. e - Enfin on peut citer une solution brutale et radicale : la conversion.

Cette notion ne doit être limitée ni audomaine religieux, ni à la conversion vers le mieux moral; elle peut avoir ce sens, mais désigne plus généralement unchangement radical de conduite (cf.

la notion d'énantiodromie chez Jung).

Ainsi Faust se convertit à l'immoralité; aumoment où des tendances refoulées passent au premier plan, l'individu décide parfois de les suivre et après une viehonorable, un homme peut abandonner le combat et finir en débauché. 3° Thèse de Burloud. M.

Burloud dans Le Caractère fait remarquer que si l'on peut parler de spiritualisation des tendances quand il y aadaptation à l'ensemble de la vie de l'esprit, la systématisation peut aussi avoir lieu par une « corporalisation » ou «somatisation » . « Les mimiques n'expriment pas toujours des dispositions intérieures actuelles, mais aussi, en vertu descorrespondances établies dans l'évolution de la race, des sentiments qui ont disparu ou qui n'existent pas encore.Les gestes de la courtoisie n'ont plus la même signification qu'au temps de la chevalerie et ne sont le plus souventque des habitudes du corps.

Les réactions de la pudeur de la timidité, de la coquetterie, de l'amour-propredevancent au contraire les sentiments correspondants.

La fillette de quatre ans qui se pare des bijoux de sa mèreet fait des mines devant un miroir ne pense pas encore à l'homme que, quelques années plus tard, elle entreprendrade séduire; il s'agit cette fois d'un instinct qui prélude par le jeu à son activité future.

Il semble que le corps reçoiveainsi en dépôt d'importantes portions de notre patrimoine moral; mais il est probable que les dispositions spirituellesqui se développent sur ces dispositions du corps y étaient, dès l'origine, virtuellement contenues.

» Burloud,Caractère, p.

61.1.

Du grec enantios contraire et dromos course : action de courir en sens contraire.

Jung désigne par là lesmodifications radicales du caractère qui interviennent parfois vers la cinquantaine : masculinisation du caractèreféminin, tendance à la débauche d'hommes jusque-là puritains (cf.

l'expression : « le démon de midi ») D) Socialisation des tendances L'action de la société a d'abord un caractère négatif. 1 - La société endigue les tendances en les disciplinant et en les surveillant. 2 - La société refoule les tendances et les interdit. 3 - La Société uniformise et diversifie les tendances.

Elle tend à uniformiser les tendances à l'intérieur d'un groupeet à les diversifier entre les groupes. Une tendance qui accepterait divers modes de satisfaction apprend, par tradition, imitation, etc..., à demander unseul objet pour se satisfaire : ainsi le Français demande-t-il quand il a faim un bifteck-frites; il n'est pas né avecune tendance précise au bifteck-frites; mais simplement avec une tendance alimentaire qui peut se satisfaire àl'origine de plusieurs manières, mais qui peu à peu s'habitue à n'accepter qu'un genre de satisfaction.

Le goût pourles spectacles brutaux, effet d'une tendance liée à l'instinct d'agressivité, dérivé lui-même de l'instinct sexuel, sesatisfait différemment selon les pays et les époques : jeu du cirque à Rome, tournois au Moyen Age, corridas enEspagne, boxe en France, etc.

; c'est toujours la même tendance qui, au sein d'un même groupe, demande uncertain genre de satisfaction. 4 - La société nous apprend à limiter nos tendances et à les dénombrer. A l'origine, les tendances sont qualitatives : mais à cause de la société et en particulier des difficultés financièresqu'elle nous oppose, les tendances deviennent aussi quantitatives; nous choisissons les tendances que nouspréférons.

Il y a là double limitation par le temps dont nous disposons dans notre vie et surtout par l'argent qui nousoblige à faire un choix entre nos tendances et à décider celles que nous devons satisfaire.

Les pouvoirs publics, lapublicité guident notre choix entre nos diverses tendances. 5 - Le vrai plaisir est lié à l'effort: le risque et le choix rendent les satisfactions plus intenses.

La sélection est untraitement quantitatif des tendances lié à l'existence sociale.

N'ayant pas assez d'argent, nous devrons choisir etchoisirons quelques tendances que nous pourrons satisfaire.6 - Des besoins différents se résument en un seul besoin par l'effet de la vie sociale : c'est ainsi que le besoin d'abri,le besoin d'intimité, le besoin de représentation sociale, etc..., se traduisent par un seul besoin : le besoin delogement. La société transforme beaucoup nos tendances.

En définitive, on peut se demander si tous ces modes de l'évolution. »

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