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Evolution du journalisme 21°siècle

Publié le 20/03/2011

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ORIGINES

 

Les origines du journalisme remontent, selon certains, jusqu'à l'antiquité. Mais le véritable commencement de la presse écrite fut en 1438, avec la mise au point de la typographie par Guttenberg, c'est-à-dire le moyen d'assembler des caractères mobiles pour imprimer des textes sur un papier. Grâce à cette découverte, le nombre d'imprimeries se sont développer en Europe, permettant de nombreuses publications. Cependant la diffusion régulière de nouvelles ne se fera qu'au début du 17ème siècle.

 

Juste après la mise au point de l'imprimerie, on assiste à la publication de plusieurs types de feuilles volantes, mais leur publication reste cependant occasionnelle. Les premiers genres de feuilles volantes que l'on retrouve à cette époque sont les occasionnels, qui racontent des récits de la vie royale, de la Cour et des batailles. Ces dans ces nouvelles que se trouvent les premières informations sur la diplomatie. On publie également des canards, qui sont plus petits et qui diffusent des faits divers ainsi que des évènement extraordinaires (crimes, phénomènes célestes ou surnaturels, sorcellerie,...). Les libelles, eux, ont un contenu souvent violent et diffamatoire et entraîneront les premières apparitions de la censure plus tard.

Ces trois types de feuilles volantes illustrent les 3 principales fonctions du journalisme : l'information de grande actualité, la petite actualité de faits divers et l'expression des opinions. De manière plus générale, ils répondaient à un besoin croissant d'information des banquiers et des marchands avant tout, et permettaient aux imprimeurs de développer leur marché au delà de l'imprimerie du livre, qui n'était pas suffisamment rentable.

Mais au fil des siècles, la population entière va vouloir être de plus en plus informée.

 

A partir du 16ème siècle, les publications de nouvelles deviennent annuelles ou semestrielles. Ces publications régulières montrent clairement un besoin la population à être informée.

Dès le début de ce siècle, des articles de commentaires apparaissent. L'information commence à s'intéresser à tous les aspects de la vie culturelle et sociale. Une presse littéraire se développe également, parallèlement à l'apparition d'une vie intellectuelle grâce à la diffusion du savoir qui se fait petit à petit.

 

Jusqu'ici, la naissance progressive de la presse se fait grâce à une série de facteurs politiques, économiques et intellectuels qui augmentent la soif de nouvelles en Occident. En effet, certaines grandes découvertes ou certains évènements historiques comme la Renaissance ont multiplié les curiosités.

De plus, le progrès des échanges bancaires et commerciaux ont entraîné le développement des échanges d'information.

De plus, certains conflits en Occident au 16ème siècle nourrissaient des besoins d'information.

 

Au siècle suivant, on essaie de faire des publications bimensuelles et même hebdomadaires. Celles-ci contenaient en général des informations concernant la politique extérieure et les guerres, mais laissaient la politique intérieure totalement de côté. Ce phénomène nous montre le contrôle que l'Etat a voulu exercer directement sur la presse.

 

Au cours du 17ème et du 18ème, la presse subit une censure très stricte, ce qui empêche donc d'être critique. La presse est de plus en plus déconsidérée par les intellectuels.

Mais le niveau de la presse va s'améliorer petit à petit : elle va jouer sur les divisions intérieures de gouvernement, et les différents pouvoirs s'en serviront comme instrument d'information.

Extrait de « Histoire de la Presse », de Pierre Albert : « La presse, première victime de la Terreur (août 1792 – juillet 1794)  : le 10 août avait brutalement supprimé la presse royaliste et le gouvernement révolutionnaire suspendit la liberté de la presse. Le sort de la Révolution, menacée par de formidables dangers, était en cause et la liberté d'expression incompatible avec l'exercice du pouvoir en une période de crise aussi grave. Toutes les feuilles d'opposition furent supprimées ou se sabordèrent. Successivement les journalistes girondins puis les enragés comme Hébert, et les modérés comme Desmoulins, furent exécutés. Le Comité du Salut public ne put finalement compter que sur quelques feuilles comme le Journal de la Montagne, le Journal des Hommes libres ou sur les feuilles officieuses. »

 

Au 19ème siècle, la presse, jusque là rare et chère devient un produit de consommation courante. Un élargissement de la clientèle se fait grâce à l'abaissement du prix de vente, entraînant le début de la concurrence.

Une diversification des quotidiens et des périodiques a donc lieu, mais cette diversification rencontrera deux entraves : la censure et l'impôt.

La suppression de l'impôt permettra à la presse écrite d'atteindre son âge d'or. Le tirage atteindra le million voire plusieurs millions, alors qu'avant il n'atteignait que des centaines ou maximum des milliers. De plus, l'abaissement du prix du journal et l'introduction des annonces publicitaires font apparaître une presse populaire et de bon marché, qui va transformer le journalisme, tant au niveau de son contenu qu'au niveau de sa forme. Un journalisme d'information et de reportage va apparaître, annonçant la tendance dominante du 20ème siècle.

 

En conclusion, on peut dire que depuis ses origines, la presse ne survit que par un continuel effort d'adaptation aux novations et à l'évolution des goûts et des besoins des lecteurs.

 

 

EVOLUTION AU 20EME SIECLE

 

La première Guerre Mondiale et la Seconde Guerre Mondiale provoquèrent une baisse considérable du nombre de journaux en France.

Au cours du 20ème siècle, la presse écrite a ainsi perdu une grande partie de son public.

 

Ce fut surtout la presse d'opinion qui fut touchée, presse étant considérée comme un « espace public » permettant des débats polémiques ou contradictoires sur les nouvelles manières de concevoir la politique.

On reproche aux médias de représenter une partie de la population seulement, celle familière à la politique et non celle du peuple, qui sera longtemps exclu.

Dans la période d'après guerre, de grande signature s'expriment (Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Boris Vian,...), dans une presse qui veut défendre des opinions très marquées vis-à-vis du massacre passé. Malgré cela, la presse d'opinion ne cessera de décliner.

 

Dans les années 30, la montée de journaux hebdomadaires ne feront qu'accentuer ce déclin. Ce type de journaux tend même à la remplacer.

Rare sont les quotidiens d'opinion qui réussissent à sortir leur épingle du jeux.

 

L'émergence des technologies audiovisuelles après la Seconde Guerre Mondiale, la radio puis la télévision, creusent le délaissement progressif de la population envers la presse écrite. En effet, à partir de 1960, la télévision apparut comme un véritable concurrent pour les autres médias.

Presse, radio et télévision remplissent les mêmes fonctions. Leur contenu respectifs sont très comparables malgré leur évidentes différences de forme et de densité. La lecture d'un journal est une activité individuelle et absorbe toute l'attention, elle est sélective et se fait dans un rythme et un ordre propres à chaque lecteur. Les médias audio-visuels imposent à tous leurs émissions dans un ordre immuable et sur un rythme identique. A la différence de la presse, ils suscitent plus l'affectivité que la réfléxion! Ces trois grands moyens d'information s'influencent réciproquement, se concurrencent et se complètent. La radio a enlevé à la presse le privilège d'annoncer les nouvelles en premier, la télévision restreint le temps libre disponible pour la lecture des journaux et elle est mieux armée pour rendre compte des certains types d'évènements (sports, cérémonies,...). Elle a fortement modifié les conditions de l'information politique grâce aux déclarations de notabilités politiques.

Dans les années 80, l'innovation technologique prend de l'ampleur avec le développement de programmes technologiques. Il y a une arrivée massive de nouveaux médias, appelés « mass médias », auxquels la presse écrite devra faire face.

 

A partir des années 90, il y a une crise de confiance de la part du public, crise d'identité de la profession de journaliste ainsi qu'une crise économique.

On soupçonne les journalistes d'être dépendant à l'égard des pouvoirs. En 1989, l'affaire du « vrai-faux » de Timisoara en Roumanie avait sérieusement entamé la crédibilité des médias aux yeux du public. Les charniers de Timişoara est une affaire médiatique, abondamment commentée en France, qui a pour cœur la campagne de presse particulièrement exagérée des événements survenus en Roumanie lors de la révolution de 1989.

En 1991, le traitement médiatique de la guerre du Golfe provoqua une sérieuse remise en question au sein de la profession. La mort de Lady Diana, le 1er septembre 1997, au terme d'une impitoyable traque photographique, fera l'effet d'un mini séisme. Plus récemment, et avec un impact moindre sur l'opinion publique, les spectaculaires dérives de certains magazines d'information à la télévision n'ont pas manqué de susciter un sentiment malaise.

Exemple : «  Des racines et des Ailes », France 3, février 1999: Une équipe de sauveteur récupère un alpiniste en difficulté sur une cascade de glace. Le reportage et les commentaires étaient bidons, il s'agissait d'un entraînement des sauveteurs en montagne. « Les bidonneurs sont les faux monnayeurs du journalisme ».

 

 

 

 

 

 

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