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L'existentialisme est un humanisme [Jean-Paul Sartre] - Fiche de lecture.

Publié le 06/05/2013

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L'existentialisme est un humanisme [Jean-Paul Sartre] - Fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION L'existentialisme est un humanisme [Jean-Paul Sartre], essai de Jean-Paul Sartre, publié en 1946, dans lequel le philosophe donne une définition vulgarisée de sa conception de l'existentialisme. 2 UNE DÉMARCHE DE VULGARISATION Dans l'immédiat après-guerre, l'existentialisme est un phénomène de mode. La philosophie est descendue da...

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« L'existentialisme Est Un Humanisme L'existentialisme est un humanisme (Gallimard, coll.

« Folio essais », 1996) est le texte d' une conférence que Sartre donna à Paris, le 29 octobre 1945.

L' histoire de ce texte se comprend par les circonstances qui l'entourent. L'immédiat après-guerre, d'abord, et l'ahurissement devant ce qui venait de se passer au coeur de la civilisation, et les attaques subies par Sartre pour ses écrits, qualifiés, par beaucoup d' intellectuels, de désespérants.

On aurait préféré une définition de l'homme, en ces temps meurtris, plus positive et faite d'espérance pour l'avenir à reconstruire.

Les chrétiens, outre la personnalité du philosophe et son athéisme, reprochaient aux héros sartriens leur désespoir et cet abandon ' la contingence.

Les communistes, à leur tour, reprochaient à Sartre la primauté donnée (apparemment) au subjectivisme dans sa philosophie ! Sartre décide donc de s' expliquer et donne cette conférence. 1.

IL N'Y A PAS DE NATURE HUMAINE A.

Si Dieu n'existait pas ? Si Dieu n'existait pas disparaîtrait ce qui compose la logique de la création : l'intention.

La présence de l'homme s'impose comme un donné, mais peut -on affirmer de cc donné qu'il est déterminé ? Non, pour l'existentialisme athée, car il refuse de supposer cette intention, c'est-à-dire ce concept d'homme par lequel, et sous le modèle duquel les hommes particuliers seraient définissables et reconnaissables.

Ce que refuse l'existentialisme athée, c'est de faire précéder l'engagement concret de l'homme dans le monde d'un devoir-être qui trouverait sa description et ses destinations dans un préalable divin ou une sorte de concept d'homme. Tout objet, obéissant à la fabrication, doit obéir à cette intention, à ce projet a priori.

Un coupe-papier ne pourrait pas ne pas correspondre, au cœur de ses originalités décoratives, à ce que doit être un coupe-papier pour en remplir les fonctions.

Dans ce cas, la présence concrète et individuelle de l'être est déterminée et n'est que l'aboutissement d'une modélisation antécédente, ce qui permet à l'utilisateur d'attendre, en quelque sorte, de cet objet un ensemble de caractéristiques fixes qui le précèdent, qui existent avant lui, et pour la réalisation desquelles, lui, l'objet, va exister. Ainsi, l'existentialisme refuse cette existence devenue moyen, relais d'une définition qu'il faut bien maintenant nommer « essence ».

C'est cela que l'existentialisme refuse pour l'homme : qu'il doive accomplir une essence qui le précède et dont il serait l'instrument sous contrôle. B.

La nature humaine, ça n'existe pas Cette essence, comprise comme l'antériorité d'une définition de l'homme -en-soi, c'est ce que la tradition idéaliste de la philosophie a toujours recherché, à certains égards, comme sa raison d'être ! Unité et substance de l'humain par lesquelles on pouvait rendre compte de l'Être sous la diversité, le désordre et la luxuriance des existences dispersées et soumises à l'instabilité circonstancielle.

Or l'existentialisme affirme qu'« il n'y a pas de nature humaine sur laquelle [on] puisse faire fond ». L'homme, pour l'existentialisme, commence avec son surgissement.

Il faut donc accepter une réhabilitation de la subjectivité, car cette philosophie « déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine ».

La notion de « nature humaine » renvoie nécessairement à la stabilité et à l'universalité d'éléments composant la spécificité de l'objet.

Cet objet est donc déjà porteur de sens (signification et direction) avant d'avoir rencontré le monde et d'avoir endossé une présence. Une philosophie de l'essence nie la valeur de la présence au monde, de la particularisation d'un corps et d'un existant concrets jetés dans la réalité.

Au contraire, l'existentialisme débute son regard sur l'homme dans la première prise qu'il fait de ce monde et dans la fondamentale projection qu'il risque sur cette réalité.

« Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure il n'y a rien.

» Donc refuser l'idée d'une « nature humaine », c'est commencer la philosophie avec la « vie » et faire le choix de définir l'homme dans sa particularité, car « un homme n'est rien d'autre qu'une série d'entreprises », et non plus par sa correspondance avec un devoir-être qu'il aurait à servir. Pour le refus de la prédestination de l'être, on se référera aux p.

26-28 ; pour le refus de l'idée de « nature humaine », on se reportera plus particulièrement aux p.

49-53. 2.

UNE PHILOSOPHIE DE L'EXISTENCE, DONC DE LA VOLONTÉ A.

« L'existence précède l'essence » Le regard philosophique s'est inversé, et ce qui sera pris en compte pour définir un homme sera dans le prolongement de ses « actes », de ses « choix », de ses « engagements », de ses prises de position, de ses gestes, etc.

L'homme construit son essence par ses actes et découpe sa réalité et sa définition à coup de réalisations.

Pour. »

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