Devoir de Philosophie

Explication de texte sur un extrait des Réflexions sur l’éducation d'Emmanuel KANT

Publié le 25/02/2012

Extrait du document

kant

 

 

Communément, l’éducation est un devoir qui se transmet de génération en génération. Ce devoir n’est pas une contrainte contrairement à l’idée commune, ce devoir est une obligation subjective car il s’agit d’un libre choix où la volonté s’oblige spontanément sans aucune contrainte extérieure. Kant démontre que l’éducation est un impératif catégorique, c’est-à-dire que le devoir doit prendre une forme universelle, qu’agir par devoir, c’est supposer que tous puissent agir comme moi réciproquement. L’éducation est une longue est rude ascension de l’enfant pour parvenir à la liberté, à l’autonomie. Il est nécessaire pour l’enfant d’avoir accès à l’éducation et c’est un passage impératif et vital qui se déroule dès le plus jeune âge. C’est ainsi que Kant pose le problème suivant dans les Réflexions sur l’éducation : De quelle façon faut-il éduquer un enfant malgré la contrainte pour qu’il devienne libre et autonome, sans dépendre d’autrui ? Le philosophe montre à travers cet extrait qu’il faut s’efforcer d’unir contrainte et liberté pour que le sujet parvienne à une indépendance qui sera la clé d’une bonne éducation. Kant déploie en trois parties son argumentation. La première partie est l’exposition du problème de l’éducation qui est de savoir comment unir soumission avec la liberté ? 

kant

« Dans cette première partie de l’argumentation de Kant extrait des Réflexions sur l’éducation , il va de soi de discerner le problème que pose l’éducation : l’alliance de la contrainte avec la liberté.

Nous allonsanalyser dans ce premier mouvement comment Kant perçoit-il cette difficulté et comment y répond-il. Kant débute son argumentation par l’énonciation d’un problème qu’il qualifie comme « Un des plus grandsproblèmes de l’éducation ».

L’éducation est au sens général, une suite des opérations par lesquelles desadultes développent les qualités de l'enfant (apprentissage, enseignement).

Le problème soulevé est lesuivant « Comment unir la soumission sous une contrainte légale avec la faculté de se servir de saliberté ? » Deux termes semblent s’opposer ici, l’idée d’une contrainte légale et la liberté.

Une contrainteest une action d’obliger quelqu’un d’agir contre sa volonté, c’est une entrave à la liberté d’action.

Leterme légal signifie approuvé par l’Etat, ce serait donc une loi.

Kant ne peut donc faire allusion àl’éducation, Kant montre que cette contrainte légale désigne la soumission, l’obéissance de l’enfant.

Laliberté est situation de la personne qui n’est pas sous la dépendance absolue de quelqu’un, ou qui n’estpas enfermé.

L’alliance de ces deux situations est donc un réel problème car on ne peut accéder à laliberté par la soumission, on ne peut être libre que si nous pouvons juger et agir en parfaite autonomie.C’est pourquoi l’enfant doit apprendre dès son plus jeune âge à obéir car il n’est pas en mesure de pouvoirdécider et juger les bonnes choses seul.

C’est pourquoi les parents ont le devoir de détacher l’enfant deson âme naïf et de sa sensibilité pour qu’il puisse parvenir à une liberté morale qui est sans nul doute, lamaturité.

L’éducation a aussi pour but de rendre l’enfant autonome, qu’il devienne capable de sesoumettre aux bonnes règles.

Kant cite « Je dois habituer mon élève à tolérer une contrainte pesant sursa liberté, et en même temps je dois le conduire lui-même à faire un bon usage de sa liberté.

» L’habitudeest une accoutumance par familiarité avec une action, une situation, une chose, un être.

Kant montrealors qu’il faut que l’enfant accepte au fil du temps cette contrainte qui ne lui permet pas d’être libre,mais qu’en contrepartie, l’homme apprenne à l’enfant d’user raisonnablement de sa liberté.

Cela veut doncdire que l’enfant doit accepter la soumission pour apprendre à devenir libre. Il ressort de cette analyse du premier mouvement de l’argumentation de Kant, que l’éducation est unetâche difficile à mettre en œuvre car cette tâche éducative doit se faire grâce à l’alliance d’unecontrainte, d’une soumission et l’usage de sa liberté régie par l’éducateur.

L’éducation est fondamentaledans la vie d’un homme pour qu’il puisse devenir libre. Dans la seconde partie de son argumentation, Kant souligne l’intérêt d’une éducation dans la vie d’unhomme et démontre qu’une absence d’éducation pousse l’homme à mal se servir de sa liberté.

« Sans celatout n’est que pur mécanisme et l’homme privé d’éducation ne sait se servir de sa liberté.

» Cela signifiequ’un homme mal éduqué peut manifester un mauvais équilibre entre la liberté et le pouvoir.

« un purmécanisme » signifie un réflexe, un acte non-maîtrisé de l’individu qui serait donc par définition incapabled’agir de façon autonome, ce qui va à l’encontre de la liberté.

« Il doit de bonne heure sentir l’inévitablerésistance de la société, afin d’apprendre qu’il est difficile de se suffire à soi-même, qu’il est difficile de sepriver et d’acquérir, pour être indépendant.

» L’éducation doit pour ainsi agir directement sur la vie ensociété.

L’éducation doit faire en sorte que l’homme puisse vivre dans la société en parfaite autonomie.L’enfant doit apprendre qu’il est difficile pour lui de se suffire à lui-même, c’est-à-dire qu’il ne peut vivredans la société sans avoir au préalable été dirigé par un éducateur.

L’éducateur doit enseigner à l’enfantque la vie en société n’est pas simple.

Qu’il faut se priver de certaines choses pour que sa liberté soitégalement celle d’autrui. D’après la définition que Kant donne de l’éducation, on peut comprendre qu’à ses yeux, l’éducation est unapprentissage à juger et décider de façon autonome, ce qui se traduit donc par la prise d’une certaineindépendance, mais qui se fait sous la soumission et la culture de la liberté.

Cela démontre alors qu’unhomme ne sait pas faire bon usage de la liberté s’il n’a pas eu au préalable une éducation similaire à celleproposée par Kant.

Le penseur énonce quelques règles fondamentales à respecter pour qu’à ses yeux,une éducation soit jugée comme efficace. Dans le troisième et dernier mouvement de son argumentation, Kant démontre trois règles qui à ses yeux,sont des règles fondamentales pour une bonne éducation.

Une règle est ce qui est imposé ou adoptécomme ligne directrice de conduite ; formule qui indique ce qui doit être fait dans un cas déterminé.

Cesrègles correspondent en tous points, à la définition de l’éducation qu’il a démontré précédemment dansson argumentation.

« Il faut laisser l’enfant libre en toutes choses depuis la première enfance (exceptionfaite des choses en lesquelles il peut se nuire à lui-même, par exemple lorsqu’il veut saisir un couteautranchant) » Le philosophe démontre que l’enfant peut profiter d’une liberté limitée.

L’enfant étant encore. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles