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Expliquez et discutez, à l'aide d'exemples personnels analysés avec précision, cette réflexion de l'écrivain Louis Lavelle : « Un livre ne doit pas nous divertir en nous promenant en des lieux du temps et de l'espace auxquels nous sommes étrangers et d'où nous retirons notre pensée dès que la lecture est finie. Il faut qu'il puisse émouvoir à tout instant les parties les plus essentielles de notre nature, qu'il nous révèle des éléments de nous-mêmes que nous portons en nous perpétuelle

Publié le 01/09/2012

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Je suis cependant en désaccord avec Louis Lavelle, lorsqu'il dit qu'il ne reste rien de telles lectures. Cela est impossible. On retient toujours quelque chose d'un livre, ne serait-ce que dans son subconscient. Par exemple, celui qui n'aura pas voyagé se fera une idée de certains pays grâce à des récits de voyage ou à des romans exotiques.

 

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« - 1 J l :_1 En premier lieu, Louis Lavelle condamne la littérature d'évasion, qui nous promène « en des lieux du temps et de l'espace auxquels nous sommes étrangers ».

L'éloignement dans le temps peut se faire par le passé ou le futur et il se traduit alors en littérature par des romans historiques ou de science-fiction.

L'éloignement dans l'espace conduit aux récits de voyages et aux romans exotiques, par exemple.

Louis Lavelle oppose ce genre littéraire à la littérature d'émotion qui pourrait regrouper des autobiographies, des romans, de la poésie ...

Les buts de ces deux types de littérature sont différents.

La première doit divertir, mot assez ambigu recouvrant plusieurs sens : soit détourner l'homme de sa condition, comme le montre l'étymologie du mot, soit distraire et amuser.

La seconde, au contraire, doit provoquer des émotions.

Et si Louis Lavelle rejette la littérature d'évasion, c'est qu'il la trouve superficielle.

Ainsi, selon lui, « nous (en) retirons notre pensée dès que la lecture est finie ».

Et il oppose cette légèreté au caractère profond que revêt la littérature d'émotion qui doit « émouvoir à tout instant les parties les plus essentielles de notre nature » et nous révéler « des éléments de nous-mêmes que nous portons en nous perpétuelle­ ment ».

La lecture n'est alors plus un plaisir mais une façon de se découvrir soi-même, un outil.

Je suis, en grande partie, d'accord avec Louis Lavelle, c'est-à-dire que je trouve la littérature d'évasion assez superficieile ; le lecteur est passif et lit lorsqu'il désire oublier le monde qui l'entoure, lorsqu'il veut voir décrire un certain type de société, souvent rassurant et riche, ou encore il lit par nostalgie ou par goût de l'exotisme et du voyage.

La lecture est alors un simple passe-temps.

Prenons différents types de lectures d'évasion.

Généralement, ceux qui aiment les romans historiques, comme Les Trois Mousque­ taires, Les Chevaliers de la Table ronde ...

, aiment s'imaginer à la place des héros; ceux-ci sont généralement issus d'un milieu riche et peuvent jouir d'une vie facile; le livre expose alors un rêve irréalisable.

Des romans de science-fiction, comme Le Meilleur des mondes, La Planète des singes peuvent engendrer une certaine frayeur que le lecteur a besoin de ressentir.

Ou alors, la fiction réalise un des plus merveilleux rêves de l'homme dans La Machine à explorer le temps de Wells.

L'exotisme enfin est très attirant pour ceux qui n'ont guère voyagé.. »

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