Les explorateurs grecs

« sont nombreu x.

Dans sa description, l'Asie est beaucoup plus petite qu'en réalité.

Selon lui, l'In­ de n'était que la région entourant l'Indus et non pas une péninsule qui constitue déjà à elle seule presque un continent.

De même, Hérodote se trompe lourdement lorsqu'il évoque le cours de l'Indus et du Nil.

D'après lui, l'Indus coulait vers le sud-est, et le Nil prenait sa source au sud des montagnes de l'Atlas , traversait l' Afrique vers l'est pour s'infléchir alors seulement vers le nord et se jeter dans la Méditerranée.

Il est étonnant qu' Hérodote se soit trompé sur le cours de l'In­ dus.

A l' époque où il écrit s on ouvrage , le fleuve avait déjà été découvert par un Grec .

Entre 510 et 507 av.

J .-C., Scylax avait descendu le fleuve avant de contourner la pénin sule arabique vers la mer Rouge.

Longtemps après la rédaction des Historiae, une autre expédition grecque eut lieu, subissant des fortunes diverses, avec la découverte de l'Arménie et de l'Asie Mine11re: en 40I av.

J.- C., le prince Cyrus le Jeune de Perse tenta en effet de renverser le roi Artaxerxès , fort de l' appui d'une armée de mercenaires grecs.

L'armée du prince allait subir une lourde défaite, et Cyrus y trouva la mort.

Les Grecs s'étaient profondément enfoncés dans l'em­ pire perse.

Ils se choisirent alors plusieurs chefs et leur donnèrent pour mission de les ramener dans leur patrie.

Parmi eux, se trouvait l'historien Xé­ nophon, qui nous a laissé un passionnant récit de leur voyage vers le nord, pour atteindre la mer Noire .

Après qu'Hérodote eut écrit ses Historiae, il s'é­ coula plus d' un siècle avant que les Grecs parvins­ sent à se faire une juste idée de la côte atlantique de l'Europe.

A la fin du IV siècle av.

J.-C., Py­ théas, parti de Massalia (la ville actuelle de-Mar­ seille), entreprit un voyage de pionnier vers le nord .

Pythéas était un astronome de talent, qui avait notamment calculé la position de Marseille avec une précision qui étonne les géodésiens ac­ tuels.

A l'occasion de son voyage sur l'océan At­ lantique, il étudia les marées et se livra à des ob­ servations géographiques.

Il est établi qu'il a con­ tourné la Grande-Bretagne et qu'il s'est avancé plusieurs fois à l'intérieur des terres.

Durant une de ces incursions, il semble qu'il ait entendu parler d 'une île appelée Thulé, située à six jours de voile A droire: Xénophon ramenanr ses rroupe s de Turquie après la défa ire de son allié perse .

Pour revenir en Grèce, il se fraya un chemin en rerr e in co nnue er fit le récit de ce voyage.

· Ci-dessaus: Une carte de Thul é, le pay s décrit par Pythéas lors d'un des premier s voyages d'un Grec vers le nord .

Certains pen­ sent que Thulé était l'Islande ac­ tuell e, rondis que d'autres esti­ ment qu'il s'agissair d'une des Shetland .

Ci-dessous, à gauc he: Gravure sur bois, montrant un homme aux oreilles gigantesques; réalisée en 1544 , elle se fonde sur les récif s du Grec Scylax.

Il /ut le premier Occid enral à de sce ndre l'Indu s et à trav erse r la mer vers l 'Arabi e.

vers le nord.

Pythéas fit escale à Thulé, qui, aux dires de certains, était l'Islande ou, selon d'autres, une île des Shetland .

Il regagna ensuite le conti­ nent européen .

Certains spécialistes pensent qu'il a pu atteindre la Baltique.

Il se pourrait pourtant qu'il ait seule­ ment atteint la côte au nord de l'embouchure de l'Elbe avant de regagner Marseille .

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